Châle

Les cheveux lisses couleur noisette, les yeux d’un vert clair pur.
Son regard innocent et enfantin, comme si elle n’avait jamais pu profiter de son enfance, ainsi que son sourire candide.
Personne ne se serait douté qu’elle portait une histoire tragique.

Il faisait nuit et elle patientait dehors avec ses collègues, à l’extérieur du bâtiment.
Une alerte avait été donnée et il avait été ordonné d’évacuer le lieu.
Elle cherchait des yeux son amie.

Lorsqu’il l’aperçue, en train de ranger ses cheveux lâchés derrière ses oreilles, dans la brise du soir, son coeur fit un bon.
Il se précipita sur elle et la serra dans ses bras.
Elle fut prise au dépourvu, elle ne s’attendant pas à le trouver ici.
Son coeur battait à toute allure, il avait dû faire un bout de chemin en courant.
Il la serrait dans ses bras et prenait sa tête dans le creu de son épaule.
Le souffle court, il réussit à lui parler.

— Je suis si heureux que tu sois saine et sauve.

Elle ne comprenait pas trop le sens de ses paroles et tenta de le rassurer.

— Je vais bien, tu exagères…
— J’ai eu tellement peur qu’il t’arrive quelque chose…

Elle le calma et réussit à se dégager de ses puissants bras.
Elle était dans un châle, elle avait prit la première chose sous la main pour ne pas attraper froid. Sa robe de chambre était légère et à manches courtes.
Il retira son manteau et le lui posa sur ses frêles épaules.

— N’attrape pas froid…

Il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux.

— Comment as-tu su… ?
— Les nouvelles circulent vite, les habitants en ont parlé dans les ruelles et semblaient inquiets… Je ne me serai jamais pardonné de ne pas te dire ce que je ressens pour toi…
— … Elle baissa la tête et attendait la suite de son discours.

Il était conscient de sa grossesse et souhaitait tout de même rester auprès d’elle, la chérir, elle ainsi que son enfant.

Elle insista pour qu’il ne l’appelle pas « papa » mais qu’il le considère tout de même comme une figure paternelle.

Des années passèrent et le petit garcon qu’elle eut, devint grand.
Il comprit les choses, il appelait toujours Mackléo par son prénom et le considerait comme son parrain et comme son vrai père.
Ils formaient tous les trois une charmante petite famille.
Elle resta un moment traumatisée par sa première expérience avec un homme mais Mackléo fut patient et réussit à la guérir en la ménageant et en y allant avec tendresse.
Son fils fut en âge de comprendre certaines choses et apprit que sa mère avait été agressée par son père biologique. C’est pour cette raison qu’elle ignorait l’identité de son vrai père.

Par chance, son fils tint beaucoup de ses traits.
Le petit Olivier aimait sa mère plus que tout et souhaitait la protéger lorsqu’il serait grand.

Ils vécurent une vie paisible dans la ville où elle travaillait.

2016.08.04

Clinique

Les cheveux ébouriffés, elle errait sans but dans les ruelles. La tête baissée et les vêtements trempés. Il pleuvait des cordes et elle n’y prêtait pas la moindre attention.
Repensant à ce qu’elle venait de vivre.

Emmenée contre son gré dans une voiture, plusieurs hommes ont profité d’elle et l’ont jetée tel un déchet, par dessus bord, après en avoir fini avec elle.
Elle avait beau crier, la voiture roulait et les hommes avaient fini par la baîllonner.
Lorsqu’elle reprit connaissance, elle était dans une ville inconnue, sans rien, sans aucun moyen de rentrer chez elle.
Elle se sentait souillée et perdue.
Personne n’allait l’aider et elle le savait.

Elle avait faim et prit son courage à deux mains pour trouver un emploi qui la nourrirait et la logerait, en échange de son travail.
Une petite auberge modeste en manque de main d’oeuvre pas chère, sauta sur l’occasion pour l’embaucher.
Elle ne se plaignait guère et elle ne se débrouillait pas mal.
Malgré cela, sa santé se dégradait, la nourriture était maigre mais lui permettait de ne pas rien avoir dans l’estomac.
Elle était plutôt de constitution fragile et les efforts qu’elle fournissait l’épuisaient.

Un jour, étant à bout de force, elle avait de la fièvre mais ignora son mal et continua à travailler. Ses employeurs n’étaient pas méchants mais ils ne se préoccupaient pas spécialement d’elle tant qu’elle ne causait pas de souci.
Elle croisa un client dans les escaliers et elle se sentit faillir.
Des taches apparurent devant ses yeux et son souffle était court. Elle se tint à la rampe, et tenta de reprendre ses esprits.
Le client croisa son regard et remarqua immédiatement qu’elle n’était pas en forme.
Il l’interpella et lui demanda si cela allait.
Elle était en haut des marches tandis qu’il était en train de les monter.
Elle entendit la voix de cet homme, au loin.
Puis plus rien.

Elle chuta en avant. Par chance l’homme avait de bons réflexes et la rattrapa à temps.
Il sentit sa fièvre et prévint les employés qui ne savaient pas quoi faire.
Dépassés par la situation, ils étaient embêtés qu’elle ne puisse plus s’occuper des taches.
Tandis que le client demandait de quoi la soigner, ils lui répondirent qu’ils n’en avaient pas les moyens et que cela ne les concernait pas.
Fou de rage, voyant l’état de la jeune fille dans ses bras, il l’emmena dans sa chambre et fit venir un médecin à ses propres frais.
Cela n’eut pas l’air de les déranger. Tant que cela ne leur faisait pas dépenser plus d’argent, le jeune homme pouvait faire ce qu’il voulait.

Le diagnostic était inquiétant. Elle était sous-nourrie et la fièvre ne descendait pas.
Il fallait l’emmener dans une clinique pour qu’ils puissent la soigner.
Il la porta et l’emmena à la clinique la plus proche, qui se trouvait à plusieurs kilomètres de cette ville, dans une métropole un peu plus grande.
Il paya son dû à l’auberge et embarqua la jeune fille, sous les yeux de ses futurs ex-employeurs qui semblaient comme soulagés et qui n’y voyaient aucun inconvénient.

Elle fut confiée à la clinique.
On la soigna et elle fut bien prise en charge.
Une infirmière s’occupa tout particulièrement d’elle.

— Bonjour. Comment te sens-tu ? Tu reviens de loin, ne t’inquiète pas. Tu es entre de bonnes mains ici. Repose-toi. Tu pourras remercier Mackléo lorsque tu seras sur pieds.

Elle apprit que le client s’appelait Mackleo et qu’elle n’était plus dans la ville de l’auberge.
Sa santé était préoccupante parce qu’elle était enceinte de déjà plusieurs mois et qu’elle devait faire attention à son alimentation et sa santé.

L’infirmière lui proposa de la former au métier si cela l’intéressait.
Elle accepta pour les remercier, de plus que la clinique manquait d’effectifs.

Elle ne vit que rarement Mackléo passer à la clinique en coup de vent. Elle n’eut jamais l’occasion de le remercier.
Il voyait qu’elle était occupée et que certains patients en pinçaient pour elle.

2016.08.03

Statue

Il était allongé sur le sol.
Le sang se répandait et ses vêtements s’en teintaient peu à peu.
On l’avait attaqué à cause d’elle.
Elle resta à ses côtés et des larmes inondèrent ses yeux.

— Ne… reste… pas… là.
Avait-il dit, péniblement.

Il tentait de lui sourire.
Il toussa et un filet de bave rouge coula du coin de sa bouche.
Elle ne pouvait pas le laisser ici dans cet état.
Le coupable n’était pas loin et il se délectait de la scène.

— Maintenant que le gêneur est en train d’agoniser. Viens par ici, petite.

Elle bouillait de rage.
L’adversaire ne fit pas long feu.
Des racines l’attrapèrent et l’étranglèrent peu à peu.
Le laissant figé comme une statue.

2016.06.06

Confiance

Ils avaient voulu la tester contre son gré.
Profitant que son protecteur soit absent, ils l’avaient fait venir dans la cour d’entraînement.

Au milieu de plusieurs personnes dont certains de sa classe, elle ne comprenait pas exactement ce qu’il se passait.
Elle cherchait des yeux quelqu’un qui pourrait lui expliquer.
Elle ne vit pas les personnes qui lui avaient demandée de venir ici.
Elle commença à paniquer jusqu’au moment où quelqu’un fonça sur elle pour l’attaquer par derrière. Elle n’eut pas le temps de réagir.
C’est le bruit assourdissant du choc entre l’attaque et le bouclier qui la surprit, jusqu’au point où elle se retrouva à terre.
Un bouclier de terre en arc de cercle venait d’apparaître entre elle et l’adversaire.

— Ne t’inquiète pas. Nous te protégerons.

Cette voix provenait directement de sa tête.
Quelqu’un d’autre fonça sur elle, sur l’autre flanc.
Un bouclier similaire sortit de terre et s’interposa.
Elle était maintenant recroquevillée sur elle-même.
Elle ne voyait presque pas ce qu’il se passait autour d’elle. Les protections formaient un dôme avec elle au centre.
Les attaques fusèrent, elle entendait et ressentait les vibrations des chocs à quelques mètres d’elle.
Elle entendait des cris et se referma encore plus sur elle-même.

Des lianes et des racines apparurent du sol et s’étaient emparés des assaillants lorsqu’ils furent trop proches d’elle.
Ils se retrouvèrent immobilisés à quelques centimètres d’elle et ne pouvaient plus rien faire. Lâchant leurs armes.
Les spectateurs commencèrent à avoir peur et certains se mirent à crier.

C’est à ce moment qu’il arriva.
Il se rua vers le dôme et commença à calmer la situation.
Il retint le visage des troubles faiteurs et parla doucement à la jeune fille.

— C’est moi… Tu m’entends ?

Elle se calma tout de suite.
Sa voix la rassura immédiatement. Le dôme de terre s’effrita doucement.

— Tout va bien, je suis là maintenant.

Les lianes se desserrèrent et relâchèrent leurs prisonniers, tandis que le dôme laissait apparaître de la lumière de l’extérieur.
Elle était encore recroquevillée sur elle-même, les larmes aux yeux.
Elle regardait dans la direction de son protecteur, la seule personne en qui elle avait confiance.
Les prisonniers appeurés s’enfuirent loin d’elle.

Il s’approcha d’elle en retirant les derniers bouts de terre, et la prit dans ses bras.
Elle éclata en sanglots.
Elle ne comprennait pas ce qui venait de se passer mais elle avait été effrayée par la situation ainsi que cette étrange magie.
Il la serrait fort dans ses bras, il avait été vraiment inquiet qu’il lui arrive quelque chose. Ou qu’il se passe quelque chose de grave.

— Je suis là… Je ne laisserai personne te faire plus de mal.

Les autres élèves prirent peur d’elle et l’évita un maximum.
Les coupables de la situation furent convoqués et punis.
Ils s’excusèrent de leurs faits.

Après cet épisode, le tuteur ne put contester l’étendue des pouvoirs de sa protégée. Elle fut surveillée et mise en classe spéciale pour pouvoir maîtriser ses pouvoirs.

— Elle n’est pas en état. Vous savez qu’elle a eu un traumatisme. Laissez-moi la prendre en charge pour l’instant, je vous en prie.
— … Je sais que tu es le mieux placé, mais fais attention de ne pas te mettre en danger. Elle a failli tuer trois de ses camarades, sans le moindre effort.
— Elle se sentait menacée, c’est totalement différent. Elle ne s’en prendra pas à moi. Faites-moi confiance.
— Dans ce cas… Je te la confie en attendant d’en savoir plus.

*

— Je suis rentré.
Ils vivaient dans un appartement. Il était chercheur et c’était son logement de fonction.
Elle passait ses journées à l’attendre en lisant les livres qu’il mettait à sa disposition.
Elle lui sourit et retourna à sa lecture.
Il s’approcha d’elle et s’assit à ses côtés pour voir l’objet de son intérêt.

— Ça veut dire quoi « ça » ?
Dit-elle en pointant du doigt le mot qu’elle ne comprenait pas.

Il lui expliqua du mieux qu’il put et elle hocha la tête en signe de compréhension.
Elle lui faisait entièrement confiance.
Depuis qu’elle était arrivée dans ces lieux, il était celui qui l’avait retrouvée dans la forêt et qui s’occupait d’elle.
Elle avait des pertes de mémoires, durant ses premiers jours elle avait un bandage autour de la tête. Une blessure peu profonde mais qui saignait pas mal.

Après l’incident, elle arrêta d’aller à ses cours habituels.
Lorsqu’elle se baladait, avec ou sans son protecteur, les regards étaient craintifs à son égard et on changeait d’étage pour l’éviter.

2016.06.06

Raison

Elle avait voulu trop bien faire et son état s’était considérablement détérioré.
Elle se forçait à continuer et les autres employés ne s’étaient aperçus de rien.

Jusqu’au jour ou elle ne se réveilla pas.
Elle était allongée dans son lit, le pouls et la respiration faible.
Ses cheveux avaient blanchi par endroits et sa température corporelle avait chuté dangereusement.
Lorsqu’on vint la réveiller pour sa journée, l’employée paniqua et partit prévenir ses autres collègues.
Un médecin vint la voir et sa famille fut mise au courant.
Son frère se précipita sur les lieux pour la voir.

Le médecin n’apporta pas grande aide. Elle devait se reposer, mais le problème venait de son coeur. Elle avait perdu la volonté de vivre.
On lui apporta de quoi manger, en espérant qu’elle ouvre les yeux.
Son frère força le passage et demanda à la laisser seule avec lui.
Il s’agenouilla au pied du lit et lui prit ses mains dans les siennes.
Après avoir courut, il était brûlant comparé à la glaceur de ses mains.
Il lui parla et l’observa.

— Qu’as-tu fait ? Regarde dans quel état tu es…

*

— C’est de votre faute si elle se trouve dans cet état ! C’était pas votre boulot de vous occuper de son bien-être ?! Vous êtes tous trop égoïstes pour vous rendre compte de quoi que ce soit !

Il avait perdu son sang froid. L’idée de perdre Ange à jamais lui brisait le coeur.
Entre la rage et la tristesse, sa voix tremblait.

Lorsqu’il la porta dans ses bras, elle ouvrit ses paupières.
L’amour de son frère la réchauffait.
Il lui tint le visage et elle reprit peu à peu des couleurs.
Elle lui sourit et lui murmura : que fais-tu là ?

— On rentre à la maison.
Lui répondit-il avec le même sourire.

Elle ne comprit pas le sens de ses paroles et se rendormit.
Il passa ses doigts dans ses cheveux et ils reprirent de leur couleur.
Il l’embrassa sur le front et ses joues redevinrent rose.

— Si elle reste ici plus longtemps. Elle mourra. Quitte à mourir, je la ramène chez elle, là où on se soucit d’elle.

La portant dans ses bras, il passa devant les différents employés sans qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit.
Il avait raison.

2016.06.06

Fièvre [R-18]

Il avait été drogué lors de l’attaque.
Il avait voulu la protéger et cette seringue s’était plantée dans son bras.
Ils réussirent à battre leurs opposants et il se sentit mal.
Ils étaient tous à terre, elle était déjà partie leur faire les poches.
Lorsqu’elle se retourna pour voir où en était son tuteur, elle le vit mal en point, il avait l’air fatigué et titubait. Il s’appuya sur le tronc d’un arbre et essayait de reprendre ses esprits.
Elle finit sa besogne et courut vers lui pour voir comment ça allait.
Sa queue de cheval au vent, les sangles de ses vêtements et le tissu étaient parfaits pour se déplacer.
Lorsqu’elle s’approcha, elle le vit en sueurs.
Elle s’inquiéta tout de suite.

— Est-ce que ça va ? C’est la seringue de tout à l’heure ? Tu te sens comment… ?

Elle était devant lui, elle observait son état et n’osait pas trop le toucher.
Il avait l’air de lui faire un signe de main.

— Ça va aller…
Dit-il péniblement, son souffle était saccadé.

Il avait la tête qui tournait.
Lorsqu’il lâcha l’arbre pour essayer de marcher, il eut un petit vertige et tendit par réflexe sa main vers elle, et il pencha vers le sol.
Elle l’attrapa par le bras et le rattrapa. Il était dans ses bras, la tête sur son épaule.
Sa carrure d’ours était imposante et il était presque improbable qu’elle arrive à tenir debout sans finir elle-même à terre sous cette montagne de muscles.

— Je suis désolé…
— Tu peux marcher jusqu’à la maison ?
— Je pense…

Ils rentrèrent à leur rythme.
Son état semblait s’être stabilisé.
Ils mirent le temps nécessaire, mais ils arrivèrent enfin chez eux.
Dans cette petite caverne dans la roche. L’entrée était camouflée par du lierre et des feuillages.
Elle l’aida à s’installer devant.

— Tu ne peux pas te coucher dans cet état, tu es couvert de sueurs. Attends-moi ici, je vais chercher des vêtements de rechange, on va aller se laver avant…

Elle se précipita dans l’ouverture et revint presque aussitôt avec de quoi se laver, se sécher et se changer.
Les affaires dans un sac à dos, puis elle l’aida à se relever et ils allèrent au point d’eau le plus proche.

— Merci…

Il avait la tête ailleurs.

— Comment te sens-tu ? Ça va un peu mieux ?
— Je crois…

Elle l’aida à se déshabiller.
On entendait très bien la cascade.
Alors qu’elle s’apprêtait à défaire la ceinture de son pantalon, il lui attrapa soudainement la main. Un peu rouge, il la regarda droit dans les yeux.
Elle fut prise au dépourvu.

— Je vais le faire.

Ce fut à son tour de virer au rouge et elle se détourna pour elle aussi se déshabiller et se laver.

La fraîcheur de l’eau lui fit du bien.
Elle regarda de loin si ça allait pour lui aussi.
Il entra dans l’eau et eut également l’air d’apprécier l’eau fraîche.
Il s’installa à un endroit où il avait pied, et s’accroupit.
Il avait l’air perdu dans ses pensées.
Elle nagea jusqu’à lui.
Il faisait nuit et on ne voyait pas grand chose à part des ombres qui cachaient leurs parties intimes.
Elle se mit derrière lui et lui frotta le dos.

— Tu te sens mieux… ?
Osa t-elle demander pour briser le silence.

Elle n’avait pas à être gênée, c’était tout à fait normal qu’elle l’aide vu son état.

— Oui… Merci.
— C’est ma faute… Je ferai plus attention à l’avenir pour que tu n’aies pas à me couvrir.

Il ne dit rien.
Il resta silencieux pendant qu’elle lui frottait et lui massait le dos.
Le vent souffla et elle se figea.
Elle était à moitié recouverte d’eau et le courant d’air lui glaça les os.
Il s’en rendit compte, et lui prit la main.
Alors qu’il était brûlant, elle était gelée. Elle avait toujours été frileuse.

— Merci, je vais finir. On ne va pas tarder à rentrer, il commence à faire frais.
— Tu es encore brûlant, j’espère que ta fièvre va retomber durant la nuit.

Elle avait fait le tour et s’était approchée de son front pour comparer leur température.
Il la regardait dans les yeux pour ne pas regarder autre part, elle était totalement nue.

— C’est toi qui est gelée… Rhabille-toi avant d’attraper froid…

Elle lui toucha le bras et le prit pour regarder l’endroit où la seringue s’était plantée.
Il restait un petit trou mais cela n’avait pas l’air très grave. Elle poussa un soupir de soulagement.

Il l’attrapa par la taille et eut terriblement envie de l’embrasser. Il se sentait bizarre et il se retint.
Elle le regarda avec des yeux ronds.
Il la serra dans ses bras pour la réchauffer.

— Merci de t’inquiéter, mais tu vas vraiment finir par être gelée si tu continues à rester dans l’eau.

Et il la posa à l’extérieur, comme une enfant vu sa petite corpulence face à la sienne.
Il attrapa une serviette qu’il lui jeta pour qu’elle se sèche.
Il finit de se laver et sortit également de l’eau.
Elle avait fini de s’habiller de son habit de nuit.
Une sorte de peignoir en coton.
Elle réunit leurs affaires et l’aida à marcher jusqu’à leur logement.
Lorsqu’il voulut la regarder, il vit malencontreusement sa poitrine dans l’entrouverture de son peignoir et il détourna son regard d’un air gêné.
Elle ne s’en rendit pas compte.
Enfin arrivés, elle l’aida à s’asseoir sur le lit.

Il savait ce que le produit faisait à son corps et ce n’était pas bon signe. Il ne pourrait pas passer la nuit avec elle dans cet état.
Il avait beau avoir une volonté de fer, le désir de son corps était plus fort à cause de cette drogue.
Alors qu’elle rangeait les affaires, lorsqu’elle passa à côté de lui, il lui attrapa le bras et lui dit d’un air très sérieux.

— Je vais dormir dehors. Je ne me fais pas confiance…
— Qu’est-ce que tu racontes ?

Elle ne comprenait pas, et répliqua.

— Je ne vais pas te laisser dormir seul dehors dans cet état. Arrête de dire n’importe quoi et dors.
— Écoute. La drogue agit de plus en plus dans mon corps et j’ai peur de ne pas pouvoir me contrôler. Ça ira.

Il se leva et s’apprêta à sortir.
Elle lui barra le passage et le força à se rallonger.

— Je ne suis pas d’accord.

Il était dépité et il rougissait de plus en plus.
Il se dit qu’il fallait qu’il lui montre de quoi il était vraiment capable pour qu’elle comprenne.
Il la plaqua contre la paroi du couloir, la main sur la surface, son visage à quelques centimètres d’elle.

— Tu ne sais pas à quel point il m’est difficile de me retenir… Je… Depuis tout à l’heure j’ai envie de toi… S’il-te-plaît, sois compréhensive.

Il ne pouvait pas avoir plus honte.
Comme s’ils faisaient une compétition, son visage vira également au rouge, presqu’autant que lui.
Elle prit son courage à deux mains et bafouilla quelques mots.

— Je veux bien… Si c’est toi…

Elle détourna le regard en disant ses mots, n’osant pas affronter sa réaction.
Il ne dit rien.
Il avait très bien entendu son murmure grâce à leur proximité mais il n’était pas sur à cent pour cent.

— Tu es sûre… ?

Elle tourna son visage vers lui et eut le courage de le fixer dans les yeux.

— Je veux que ce soit toi… Je… connais pas grand chose… mais si cela-

Elle crut mourir de honte et pendant qu’elle était en train de bégayer et chercher ses mots, il s’approcha d’elle et l’embrassa.
Elle lui rendit son baiser.
Il passa sa main dans ses cheveux et détacha son peignoir, laissant apparaître une partie de son corps jeune à la peau douce.

— Si tu ne veux plus, je comprendrais…

Il était au moins aussi gêné qu’elle mais il semblait moins souffrir vu qu’il ne se retenait plus.
Elle fit « non » de la tête et l’embrassa à son tour.
Passant ses deux mains autour de sa tête et dans ses cheveux.
Il la porta par les hanches et l’amena jusqu’au lit. Il lui retira le peignoir et commença à défaire le sien.
Elle l’aida à le lui retirer.
Elle put admirer sa carrure et ses muscles. Ainsi que ses cicatrices ci et là, qui parsemaient son corps.
Elle posa sa main sur ses épaules et commença à caresser des doigts les formes de ses muscles, inconsciemment.
C’était la première fois qu’elle avait le droit de faire ça.

Son membre était énorme et levé.
Elle en était toute gênée, presque plus qu’il la voit nue en pleine lumière.
Il l’allongea sur le lit et l’embrassa de nouveau et la caressa.
Elle se sentait bizarre, c’était la première fois qu’elle ressentait ce genre de choses, cette gêne mêlée au plaisir.
Elle ne savait plus où donner de la tête.
Il pénétra un doigt, doucement, lentement. Elle poussa un petit gémissement de surprise.
Il lécha ensuite son doigt ce qui la fit pousser un cri d’effroi.

— Mais… Ne fais pas ça !

Il la regarda en souriant.

— C’est delicieux pourtant…

Elle chercha à se cacher de honte, puis elle se redressa et s’approcha de lui.
Elle toucha de ses doigts fins son membre qui réagit aussitôt.
Il était brûlant, encore plus que son corps.
Elle le caressa de toute sa main puis, réduit la distance avec son visage jusqu’à lui lécher le bout du gland.
Il frissonna.
Il était à genoux sur le lit et il posa ses mains sur les épaules de la jeune femme.
Elle se vengeait à sa manière.
Puis elle y mit la bouche jusqu’à la moitié de la taille totale. Elle caressa gentiment le gland avec la langue et s’amusa à le titiller gentiment avec ses molaires.
Il poussa un gémissement de plaisir.
De temps en temps, il la regardait faire et cela lui donnait des frissons dans le dos, il avait l’impression de rêver.
Elle commença à faire des va-et-vient avec sa bouche, doucement, maladroitement, son membre était trop gros et grand pour qu’elle puisse le mettre en entier dans sa bouche.
Il trouvait ça très agréable.

— Où as-tu appris à faire ça… ?
Gémissait-il.

Elle remettait ses quelques mèches de cheveux rebelles derrière son oreille. Et le regardait avec des yeux baissés, comme si elle avait fait une bêtise et demandait son pardon.
Il ne pouvait que craquer.

— Laisse-moi goûter aussi…
Dit-il avant de lui sauter dessus.

Il l’embrassa avec la langue, ce n’était que de cette manière qu’il pouvait savoir quel goût il avait, mélangé avec la salive de sa partenaire.
C’était à son tour de gémir. Il la rallongea et vérifia qu’elle était assez humide pour tenter une pénétration.
Il s’arrêta un instant et lui redemanda une nouvelle fois.

— Tu es sûre… ? Tu peux encore refuser…
Disait-il, en se contrôlant et en la regardant d’un air très sérieux.

Elle fut touchée qu’il s’inquiète à ce point pour elle. C’est vrai qu’elle était anxieuse, son membre était énorme et elle se demandait comment cela allait pouvoir entrer en elle.
Elle lui sourit et lui tendit ses deux bras ouverts.

— Oui… Je te veux…

Elle rougit de plus belle.
Il ne se fit pas prier et l’embrassa de nouveau.
Il essaya d’y aller petit à petit et d’entrer son pénis. Il y pénétra que le bout avant de sentir une résistance. C’était son hymen.
Elle semblait souffrir, il se retira et lui demanda si ça allait.
Elle le rassura et lui demanda s’il pouvait recommencer, mais de la laisser faire ensuite.
Il obéit. Il fit pénetrer le gland et elle commença à bouger un petit peu ses hanches.

— Est-ce que c’est agréable… ?
Il hocha la tête.

Elle lui tint le torse de ses petites mains et bougea à son rythme jusqu’à ce qu’elle soit totalement trempée.

— Est-ce que tu peux réessayer de… ?

Il se positionna et y alla doucement mais força un peu l’entrée. Il pénétra peu à peu mais son pénis entra presque entièrement dans son vagin.
Elle poussa un cri de surprise mélange à du plaisir.
Lorsqu’il la pénetra tout du long, il s’arrêta et observa si elle n’avait pas trop mal.
Il lui tenait les hanches.
Il remonta ses mains et lui caressa du bas ventre jusqu’au bas de sa poitrine.
Elle frissonna et il la sentit le serrer tout autour de son membre.
Il gémit de plaisir à son tour.
Elle s’amusait de le voir dans cet état, avec un petit sourire au coin de sa petite bouche, elle recommença à bouger lentement ses hanches jusqu’à trouver son rythme de croisière.
Il semblait perdre le contrôle de son corps, il eut à plusieurs reprises des frissons dans le dos et la laissa faire. Profitant de la situation.
Puis la voyant s’épuiser progressivement.
Il l’attrapa par les cuisses et imposa son rythme à lui.
Il lui prit les mains dans les siennes.

— Dis-moi si je te fais mal…
Souffla t-il entre deux coups de bassin.

Elle gémissait timidement à chaque va-et-vient. Sa respiration saccadée, ne sachant plus quand reprendre son souffle, l’excitait encore plus.
Il savait qu’il n’avait plus tout à fait toute sa tête, c’était la luxure de son corps qui lui dictait ses mouvements. Cependant il essayait de garder le contrôle de ses sentiments et faisait attention à ne pas blesser cette personne si chère à son coeur.
Il voyait qu’elle était à sa limite, elle fatiguait.
Il lui caressa le visage et l’embrassa avant de se retirer.
Elle entrouvrit ses yeux.

— … Encore…
Quémanda t-elle.

Il ne put s’empêcher de pouffer de rire. Il avait l’impression d’entendre une enfant faire son caprice.
Il voyait bien qu’elle était épuisée.
Elle l’attrapa par le bras.

— Tant que tu n’as pas fini… Je n’ai pas fini…
Murmura t-elle, à moitié endormie.

Il approcha ses lèvres de son oreille.

— Tu es fatiguée…
— Non… Encore…
Suplia t-elle.

— … Est-ce que je peux venir en toi… ?
Demanda t-il en jouant avec ses mèches de cheveux sur l’oreiller.

— Oui…
Souffla t-elle.

Dans son état, il se demanda si elle n’aurait pas dit oui à n’importe quoi.
Il lui sourit et lui murmura dans le creu de l’oreille.

— Je vais faire vite, alors…

Il était encore dur comme fer, et elle était trempée à souhait. Il la souleva par son torsa, la portant jusqu’à ses genoux, et l’enfila doucement. Elle s’affala dans ses bras, elle l’enlaçait autour de son cou, sa poitrine s’écrasant contre le torse musclé de son partenaire. Elle lâcha un soupir.
Elle avait sa tête sur son épaule, de sorte qu’elle entendait très bien sa respiration, mais il entendait également la sienne, et ils sentaient réciproquement la chaleur de leur haleine dans leur nuque.
Il la souleva lentement pour la faire redescendre et ainsi envelopper et caresser son membre. Elle semblait également apprécier, vu qu’il l’entendait gémir doucement dans son lobe.
Il répéta ces gestes pendant quelques minutes avant de ne plus pouvoir résister.
Le plaisir était trop bon et il la sentait se resserrer à la base. Cela lui procurait des sensations inimaginables.
La chaleur, l’humidité, les frottements.

— Je… Je vais jouir…
Lâcha t-il.

— D’accord…
Souffla t-elle.

Elle bougea son bassin une dernière fois, en se resserrant plus fort que jamais.

— …Ah- ! Si tu fais ça, je-
Jura t-il.

Dans un dernier élan, il y mit également plus d’entrain avant de relâcher toute la pression.
Elle sentit une substance tiède la remplir de l’intérieur.
Son membre trembla encore une ou deux fois avant d’arrêter toute activité.
Lorsqu’elle se retira, un liquide blanc translucide s’écoula d’elle et recouvrit son pénis.

— C’est… érotique vu d’ici.
Dit-il en souriant.

Elle ne savait pas quoi ajouter de plus. Il la porta et l’allongea dans le lit et alla chercher de quoi s’essuyer sans en mettre partout.
Il passa également un coup de serviette entre les jambes de la jeune femme qui s’endormait déjà.
Il l’embrassa sur le front et la recouvrit de la couverture.

— On est bon pour changer les draps…

Il profita de la vision de sa belle endormie, les cheveux en bataille et quelques gouttelettes de sueurs sur sa peau lisse.
Il éteint la lumière et se coucha à ses côtés.

2016.06.03

Arrêtés

Elle se réveilla avec difficultés mais elle reconnut sa chambre et la personne endormie à ses côtés.
Ses souvenirs de la veille étaient flous.
Elle entendait des chuchotements provenant de la pièce d’à côté.
Son frère et son père semblaient discuter.
Elle voulut se lever mais quelques douleurs l’empêchèrent de faire certains mouvements.
Cela réveilla le capitaine qui la regarda à moitié somnolant.

— …
— Bonjour…
Murmura t-elle.

— … ‘jour… Comment te sens-tu ?
— J’ai un peu mal mais je crois que ça va…

La porte s’ouvrit et les deux hommes entrèrent.
Son frère sauta dans ses bras et son père observait la scène, avec un petit sourire au coin des lèvres.

— Tu vas me casser quelque chose si tu continues…
Disait-elle à son jumeau.

— Content de voir que tu vas mieux…
— Repose-toi encore un peu, on s’occupe du reste. Les coupables ont été arrêtés et vont être jugés.

Le capitaine prit encore plus soin d’elle et fit attention à la protéger. Elle resta avec lui jusqu’à ce qu’il soit promu pour finalement accepter sa demande de fiancailles puis de mariage.

Son frère épousa la petite employée de maison.

Son père ne se remaria pas et continua à enseigner son savoir-faire jusqu’à sa retraite.

2016.05.25

Barreaux

Ligotée et attachée aux barreaux de lit, elle s’était endormie de fatigue.
Des bleus par-ci, par-là sur son corps.
Elle ne s’était pas laissée faire malgré la drogue et avait tentée de se défendre du mieux qu’elle avait pu. En vain.
Les hommes autour d’elle s’étaient occupés de son cas et elle avait été totalement brisée psychologiquement.
Ils la laissèrent là, à moitié morte de l’intérieur.

La porte s’ouvrit avec fracas et il entra dans la pièce. Cela laissa les séquestreurs sans voix et ils finirent par réagir mais trop tard.
Son père le suivit et aida à les maîtriser.
Il y avait une jeune fille paniquée dans un coin, qui regardait la scène sans savoir quoi faire.
Elle chercha à s’échapper mais le frère de la victime était également là et il l’intercepta.
Cela se passa très vite.
Son père courut vers sa fille au regard vide sur le lit, il la recouvrit de sa cape et la détacha lentement en tentant de lui parler.

— C’est moi, c’est papa…
Lui chuchotait-il.

Son frère ainsi que le capitaine étaient occupés à attacher les malfrats et prévenir la sécurité. Ils avaient aperçu rapidement l’état pitoyable dans lequel elle était et ils rageaient au plus profond d’eux.
Elle eut un moment de conscience.

— Papa… ? Est-ce que c’est vraiment toi… ?

Son regard s’éclaircit et elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.
Comme si elle avait gardé tout pour elle jusqu’à une certaine limite. Elle ne voulait pas faire plaisir à ses agresseurs et leur montrer son désespoir.
Il la serra dans ses bras et la consola autant qu’il le pu.

— C’est fini, je suis là maintenant.

Elle finit par s’endormir d’épuisement.

2016.04.22

Le bras

Il y avait cette camarade de division qui parlait peu voire pas.
À ce qu’il parait elle avait été empoisonée plus jeune, et avait perdu l’usage de sa voix.
Malgré cela, elle était joyeuse et était forte au combat.
Je venais de rejoindre leur division supérieure qu’elle était déjà familière avec moi.
Il n’y avait pas beaucoup de filles dans les divisions supérieures et cela la réjouissait que je sois là pour botter des trains d’hommes avec elle.

Après ce que j’avais vécu, j’avais du mal à refaire confiance à de nouvelles personnes mais sa joie de vivre me contamina.
Elle arrivait à se faire comprendre par des gestes simples de la vie.
Elle utilisait quelques mots du langage des signes plutôt équivoques et faciles à retenir pour nous. Elle insista pour être ma mentor et me mis à niveau. C’était un miracle que je puisse rejoindre cette escouade et je le savais. J’avais travaillé dur tous les jours pour enfin pouvoir quitter l’air pesant de la première division.
Le capitaine éprouvait encore des sentiments pour moi et c’était réciproque, mais on s’était mis d’accord pour ne pas se remettre ensemble. Même si cela faisait le jeu des têtes derrière tous ces évènements. Je n’avais pas le choix. Si la fois d’après était encore pire je ne pense pas pouvoir m’en remettre et lui non plus. On n’avait toujours pas réussi à trouver les coupables derrière cette affaire.
Nous étions certains qu’il y avait quelqu’un qui manipulait les fils au dessus de tout cela.

Elle m’attrapa le bras puis m’embrassa.

Nous étions en train de nous entraîner.
Comme à notre habitude, nous tentions de repousser un peu plus nos limites.
Elle était à bout de souffle tout comme moi.
Je la sentais un peu sur la réserve, elle semblait vouloir me dire quelque chose.
Je m’approchais d’elle, à petit pas pour lui dire que je n’en pouvais plus et que je pensais m’arrêter là.
Elle acquiesça, en évitant mon regard.

— Quelque chose ne va pas ?…
M’inquiétais-je.

Elle me jeta un regard un peu triste puis m’attrapa le bras.
Je fus prise au dépourvu.
Elle me tira vers elle, elle essayait de prononcer des mots mais aucun son ne traversais ses lèvres.
Elle ferma sa bouche. Puis approcha son visage du mien pour m’embrasser.
Cela ne dura même pas quelques secondes puis elle me relâcha et courut dans le sens inverse, me laissant sur place.

Je n’avais rien vu venir.
Je ne savais pas qu’elle était torturée par ces sentiments.

2016.04.09

Gardien

Les cheveux courts en bataille, grisonnants.
Des cernes sous ses yeux à moitié fermés.
Sa bouche fine, et sa peau un peu blanchâtre.
Personne ne se serait douté qu’il était un garde de corps par son apparence.
Il avait pour mission de surveiller la jumelle qui était victime d’une agression. Cela impliquait des personnes au sein de l’établissement de son patron, ce qui était une chose grave.

Il agissait de manière discrète.

Il aperçut une jeune fille qui ne lui était pas inconnue, dans les parages.
Elle agissait de manière louche et semblait chercher la chambre de la victime.
Il la surveilla de loin puis se plaça dans un endroit discret dans la pièce.
Lorsqu’elle s’approcha de la chambre, il attendit qu’elle entre pour pouvoir la prendre sur le fait.

Elle n’eut pas le temps de toucher un cheveux de la patiente.
Ses intentions n’étaient pas difficiles à deviner.
Elle avait une lame de rasoir entre des doigts et s’approchait de la victime d’un pas sûr.
Elle ne fut qu’à quelques centimètres lorsqu’il l’arrêta net.
Elle ne le vit pas sortir de sa cachette et elle fut immobilisée sur le champs.
Elle avait beau savoir se défendre, elle ne faisait pas le poids.
Il l’assoma et l’attacha.
Il appela le patron et fit venir des enquêteurs pour la mettre sous garde à vue et interrogatoire.
La patiente n’avait rien vu ni entendu. Elle dormait à poings fermés.
Étant sous médicaments qui l’assomaient littéralement, elle ne se serait pas réveillée pour si peu.
Il ramassa la lame de rasoir avec des gants et la rangea dans un mouchoir en attendant les personnes qualifiées pour récupérer la délinquante.

2016.04.06