Ligotée et attachée aux barreaux de lit, elle s’était endormie de fatigue.
Des bleus par-ci, par-là sur son corps.
Elle ne s’était pas laissée faire malgré la drogue et avait tentée de se défendre du mieux qu’elle avait pu. En vain.
Les hommes autour d’elle s’étaient occupés de son cas et elle avait été totalement brisée psychologiquement.
Ils la laissèrent là, à moitié morte de l’intérieur.
La porte s’ouvrit avec fracas et il entra dans la pièce. Cela laissa les séquestreurs sans voix et ils finirent par réagir mais trop tard.
Son père le suivit et aida à les maîtriser.
Il y avait une jeune fille paniquée dans un coin, qui regardait la scène sans savoir quoi faire.
Elle chercha à s’échapper mais le frère de la victime était également là et il l’intercepta.
Cela se passa très vite.
Son père courut vers sa fille au regard vide sur le lit, il la recouvrit de sa cape et la détacha lentement en tentant de lui parler.
— C’est moi, c’est papa…
Lui chuchotait-il.
Son frère ainsi que le capitaine étaient occupés à attacher les malfrats et prévenir la sécurité. Ils avaient aperçu rapidement l’état pitoyable dans lequel elle était et ils rageaient au plus profond d’eux.
Elle eut un moment de conscience.
— Papa… ? Est-ce que c’est vraiment toi… ?
Son regard s’éclaircit et elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.
Comme si elle avait gardé tout pour elle jusqu’à une certaine limite. Elle ne voulait pas faire plaisir à ses agresseurs et leur montrer son désespoir.
Il la serra dans ses bras et la consola autant qu’il le pu.
— C’est fini, je suis là maintenant.
Elle finit par s’endormir d’épuisement.
2016.04.22