Routes

— Non, ca va…
Répondit-elle à moitié dans les vapes.

Le pas chancelant, elle arrivait à peine à discerner le visage de la personne qui lui proposait de l’aider.
D’après le ton de sa voix et sa corpulence, c’était un homme.
Il lui attrapa le bras et voulait la soutenir mais elle le repoussa, du moins elle essaya, de ses petites mains faiblardes et molles.

Quelqu’un d’autre entra dans les toilettes et lui attrapa l’autre bras.
Elle avait la tête qui tournait. Elle n’aperçut pas non plus son visage, tout autour d’elle semblait bouger et elle avait de plus en plus de mal à tenir debout.
Elle n’arrivait plus à se dégager.

— Lâch-

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, elle s’écroula, ses jambes cédèrent sous son poids.

[Route 1]
Il enfonca la porte des toilettes, l’homme derrière se la prit en pleine figure.
Il la vit dans leurs bras, à moitié inconsciente.
Il ne put contrôler sa colère et il frappa sans aucune hésitation les deux hommes qui ne s’attendaient pas du tout à ça.
Il la retira des bras de ces inconnus et les assoma, les laissant sur le sol, face contre terre.
Elle était à moitié consciente, il voyait qu’elle avait été droguée, elle ne tenait plus debout. Pourtant elle semblait garder un bout de réflexion.
— Laissez… Moi… Tranquille…
Reussit-elle à articuler, en tentant de repousser son ami, elle avait les yeux à moitié fermés et ne l’avait absolument pas reconnu.
Son coeur battait à toute allure, cela ne le laissait pas indifférent de la voir dans cet état à cause de lui. Il continuait à la serrer contre lui, sans effort, elle le repoussait mollement pendant un moment, jusqu’à abandonner, par manque de force.
Il la serra tendrement dans ses bras.
— C’est moi, ne t’inquiète pas, on rentre à la maison…
Lui murmura t-il, la voix un peu tremblante à cause des émotions.
Elle reconnut sa voix et se sentit comme rassurée, comme si un poids venait de la quitter.
Elle referma ses doigts sur un pan de son vêtement qu’elle réussit à attraper et se laissa sombrer, une larme au coin de l’oeil.
Il la porta discrètement jusqu’à l’extérieur de l’endroit.

[Route 2]
Elle était tellement droguée d’aphrodisiaque qu’elle ne discernait plus ses limites et ses désirs.
Elle se sentait mal et était allongée sur le lit.
Lorsqu’il arriva pour la ramener chez elle, après avoir battu toutes les personnes présentes dans la chambre, elle le reconnut à peine.
Il s’approcha du lit et vérifia qu’elle allait bien.
Elle était transpirante et semblait agoniser sur les draps.
Lorsqu’il se pencha vers elle, elle l’attrapa par le col et l’enlaça au niveau du cou.
Elle le caressait et cherchait à le déshabiller.
Il lui attrapa instantanément les mains pour lui demander ce qu’elle faisait.
— Je me sens trop bizarre… J’ai si chaud… J’ai envie de te prendre dans mes bras…
Soupirait-elle d’une voix suave et essouflée.
Elle tenta de lui retirer sa ceinture et son bas mais il l’en empêcha.
Elle posa alors sa main sur sa poitrine.
Il rougit jusqu’aux oreilles.
— Arrête… Tu n’es pas dans ton état normal…
Elle l’embrassa sur la bouche langoureusement et elle brisa sa défense.
— Je ne peux pas…
S’efforcait-il de se convaincre. Il ne pouvait pas profiter de cette situation alors qu’elle était sous l’effet de la drogue.

2016.04.05

Ailleurs

Elle attendait depuis un moment au comptoir.
Elle s’était habillée avec un peu plus d’efforts que d’habitude.
Acoudée sur la table, les mains au niveau du front.
Elle en avait marre d’attendre et ne savait pas ce qu’elle faisait dans un tel endroit.
La musique était forte et les lumières changeantes sur la piste de danse ne l’aidaient pas à apprécier cet endroit.
Il lui avait pourtant demandée de l’attendre ici, mais elle ne l’avait pas vu depuis son arrivée.
Elle allait partir.
Lorsque quelqu’un lui attrapa le bras et lui offrit un verre.

— Bonsoir mademoiselle. On m’a dit de vous offrir une boisson de la part de votre ami. Il va bientot arriver pour une surprise…

Elle le regarda avec des yeux de poissons frits.
Enfin des nouvelles de lui.
Sa notion du temps était complètement chamboulée.
Elle fut comme rassurée de ne pas s’être trompée d’endroit.
Elle se rassit et accepta le verre.
Elle but quelques gorgées pour patienter encore.
Sa tête commença à tourner, et elle ne se sentit plus très bien.
Était-ce de l’alcool ? Elle n’avait pas l’habitude d’en boire.
Elle se dirigea vers les toilettes pour se raffraîchir avant qu’il n’arrive.

Elle s’appuya sur le lavabo avec ses deux mains. Cela n’allait vraiment pas bien.
Elle essaya de se regarder dans la glace, sans succès. Elle voyait flou et avait mal au coeur.
Elle sentait ses jambes se ramollir sous son poids. Si elle lâchait le lavabo, elle risquait de tomber.
Elle essaya tout de même d’ouvrir le robinet et tenter de se raffraîchir, avec tout l’effort du monde.
Lorsqu’elle releva son visage vers le miroir, quelqu’un était derrière elle.
Elle ne l’avait pas entendu arriver et cela ne présageait rien de bon sur son état.
Ses aptitudes étaient au ralenti.
Il s’approcha d’elle.

— Ça va pas, mademoiselle ? Venez je vais vous aider…
Dit-il en la forçant à moitié.

Elle était tellement à l’Ouest qu’elle ne put rien faire, et elle se laissa sombrer dans les bras de cet inconnu, qui supportait son poids et semblait l’emmener ailleurs.

2016.03.26

Division

Elle soigna ses cloques. Elle s’empêcha de crier lorsque l’alcool toucha sa plaie et mit de nombreux pansements et enveloppa le tout avec un bandage pour pas que cela ne bouge.
Son père la regarda faire et souriait sans lui poser de questions.

— Je te dis qu’il ne s’est rien passé !
— D’accord, d’accord…

Son sourire persistait sur son visage.
L’instant d’après son frère rentra, il était plus que joyeux.
Cela avait l’air de s’être bien passé avec sa compagne.
Sa soeur l’engueula et l’insulta pour avoir dit un tas de choses au capitaine à son sujet.
Il fit mine de ne pas savoir et alla se coucher.
Elle le suivit.
Le lendemain l’entraînement était maintenu et ils allaient devoir se lever tôt.

Ils croisèrent le capitaine sur le chemin, elle le salua timidement.
Son frère se moqua d elle.

— Arrête de me foutre la honte…

Durant l’entraînement, le capitaine prit la décision de faire un match entre un de ses élèves et elle, de la division deux.
Il ne choisit pas son adversaire au hasard. C’était le gars qui avait insulté le capitaine durant le bal. Elle n’allait pas perdre facilement.
Alors que les élèves de la division une pensaient que le capitaine souhaitait ridiculiser la jeunette de la division deux, ses camarades la soutenaient et son frère était curieux du résultat.

C’était une chance qu’elle ne devait pas laisser passer. Elle allait pouvoir régler ses comptes, et son adversaire en face semblait tout aussi heureux. Il eut du mal à la reconnaître, mais lorsqu’il remarqua la ressemblance, il souriait à pleines dents.

Le combat commença, elle analysait les gestes et son style de combat.
Elle jouait sur la défensive tandis qu’il ne se méfiait de rien et avait l’impression d’avoir l’avantage.
Elle se laissa frapper une ou deux fois, se relevant comme si de rien n’était. Puis lorsqu’elle cerna son style de combat, elle l’attaqua sans relâche, retournant la situation et évitant ses coups.
Elle le mit à terre et l’empêcha de se relever en positionnant son pied au niveau de sa carotide.

Le capitaine tapa dans ses mains.
Il demanda s’il y avait des élèves qui s’opposaient au fait qu’il fasse entrer la jeune fille dans sa division.
Un des plus forts du groupe qui aimait particulièrement le combat et était curieux du niveau de la petite, demanda s’il pouvait la tester.

Elle ne s’y attendait pas du tout et fut prise au dépourvu. Elle lança des regards un peu apeurés au capitaine et à son frère.
Ils la regardèrent d’un air confiant, son frère fut particulièrement joyeux et semblait s’amuser de la situation.

Le capitaine donna son feu vert.
Elle ne pouvait pas faire semblant de perdre, le capitaine avait parié sur elle et elle devait lui faire honneur. Elle se mettait la pression.
Son corps tremblait malgré elle.
Elle se rassurait comme elle pouvait.

— Ça va aller… Fais de ton mieux… Fais comme d’habitude…

Elle respira et expira longuement.
Son adversaire l’observait attentivement et attendait qu’elle soit prête.
Lorsqu’elle finit ses petits exercices de souffle.
Il lui fit signe s’il pouvait commencer.
Elle préférait jouer sur la défensive au début.
Lorsqu’elle donna son accord d’un hôchement de tête, il ne se fit pas attendre.
Il fonça sur elle, d’une très grande dextérité.
Elle se mangea son premier coup au visage.
Il n’y allait pas de main morte, et il ne s’arrêta pas pour la laisser reprendre ses esprits.
Elle recula et réussit à éviter la vague de coups suivante.
Elle se massa la mâchoire, et se tint tout de suite prête pour enchaîner.
Elle eut raison puisqu’il fonçait de nouveau sur elle.
Elle réussit à éviter les coups et à défendre ceux qu’elle ne pouvait esquiver avec son bras. Il ne lui laissait aucun répit.
Même si elle le voulait, elle n’aurait pas pu contre-attaquer.
Elle était déjà essouflée et totalement concentrée sur la défense.
Il ne laissait que très peu d’ouverture et si elle avait tenté d’attaquer, elle savait qu’elle s’exposait à recevoir un coup qui allait l’affaiblir d’avantage.

Il était encore en pleine forme et se réjouissait de ce combat.
Elle avait réussi à faire durer le combat mais cela n’allait pas continuer.
Il transpirait mais n’était pas essouflé et elle, par contre, était en sueurs et avait du mal à reprendre son souffle.

— Bon, tu m’attaques ?

Il la provoquait.
Elle sourit malgré elle. Elle savait que c’était un piège.

Elle profita qu’il parle pour se reposer.
Il fallait bien qu’elle finisse, elle savait qu’elle allait perdre, ce n’était qu’une question de temps.
Elle réfléchissait à un moyen de le mettre en difficulté.

Elle tenta une feinte et arriva dans son dos, ses bras par dessus sa tête en train d’essayer de l’étrangler.
Il était trop fort.
Ou alors était-ce elle qui manquait de force.
Elle avait pourtant réussi son effet de surprise et il n’avait pas eu le temps de se protéger la nuque.
Pourtant il n’eut qu’à la prendre par le bras et la saisir comme une enfant, comme si de rien n’était.

— J’aurais pu profiter encore de ta poitrine contre mon dos…
Dit-il sans aucune gêne.

Il l’attrapa et profita qu’elle soit totalement rouge d’embarras pour la passer par dessus son épaule et la clouer au sol. Retournant à merveille la situation.
La partie était terminée.

— À force de rester avec des gens en dessous de ton niveau, tu vas finir par te ramollir… Si ce n’est pas déjà fait.

Puis il se releva. La laissant par terre, dans ses réflexions.
Il n’avait pas tort. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle n’avait pas réellement combattu de toutes ses forces.

Le pari était perdu et elle se relevait péniblement pour retourner auprès de ses camarades de division deux, qui l’accueillaient déjà avec fierté.
Elle avait peut-être perdu mais elle avait donné un beau spectacle.
Elle esquissait un sourire forcé, elle était pas très fière d’avoir perdu.
Puis il prit la parole.

— Elle est pas trop mauvaise. Je n’ai aucune objection, qu’elle rejoigne notre division.

Le capitaine esquissa un sourire et alla la chercher.
Il allait s’occuper de la paperasse.
Elle ne comprenait pas encore la situation.
Ses amis l’applaudirent et elle restait plantée là, comme si le temps s’était arrêté autour d’elle.

— Bienvenue dans la division une.
Dit le capitaine en lui tendant la main.

2016.03.26

Cloques

Ils finirent à l’extérieur, à se balader dans un petit jardin.
Il remarqua qu’elle avait de plus en plus de mal à marcher et décida de s’assoir sur un banc.

— Ça va, pour tes pieds ?
— Ah… oui, ça va. C’est juste que je n’ai pas l’habitude de porter ce genre de chaussures, j’ai surement quelques cloques…
— Retire les donc.

Elle s’exécuta, c’était comme un soulagement.
Il se pencha vers ses jambes et insista pour regarder.

— Ça va… Je t’assure.

Il vit sa peau à vif et déchirée à certains endroits.

— … Ne remets pas tes chaussures, tu risques de te faire encore plus mal…

Il réussit à la convaincre de ne pas remettre ses chaussures et après avoir passé la soirée ensmeble, il insista pour la raccompagner et la porta telle une princesse jusqu’à chez elle.
Il fut pris au dépourvu lorsqu’il tomba nez à nez avec le commandant de la division une. Il ne savait pas qu’ils avaient un lien de parenté.

Il se présenta gêné, et partit un peu rapidement.
Elle dut expliquer à son père qu’il ne s’était rien passé et qu’il avait insisté pour la porter parce qu’elle avait des cloques sur les pieds.

2016.03.23

Bal

C’était une soirée spéciale et elle portait une robe qu’une copine lui avait prêtée, à moitié forcée de la mettre pour ce bal.
Elle était vraiment mal à l’aise dans cette tenue étrange.
Elle n’était pas libre de ses mouvements.
Elle avait les clavicules et le buste à découvert, elle avait limite froid, et ses pieds n’étaient pas habitués aux talons.
Elle pestait mais se rattrapait sur les amuse-gueules à disposition sur les tables.

Elle avait arrangé le coup pour son frère et une petite employée de la maison, avec qui elle avait l’habitude de discuter et prendre son bain.
Elle ne portait ses lunettes que pour le travail et dès qu’elle sortait elle les retirait et pas mal de garçons la trouvaient magnifique, mais ne la reconnaissait plus dans son uniforme, sa coupe de cheveux de service et ses lunettes rondes.
Son frère lui avoua ses sentiments.

— Je te trouve belle même avec tes lunettes… Je sais qu’on ne se connait pas encore, mais si cela ne te déplait pas de continuer à me parler et apprendre à faire connaissance…

Elle rit et accepta sa proposition.
Elle était rayonnante. Sa demande la surprit, d’où son rire.

Tandis que sa soeur se faisait chier.
Son frère avait vu clair dans son jeu et avait parlé de sa soeur à son capitaine. De manière un peu détournée.

— Elle risque d’être seule et s’ennuyer durant le bal… Si ça ne te dérange pas de lui tenir compagnie… ? Elle est pas méchante, elle est même plutôt drôle.

Il lui avait dit pourquoi pas.
Il la cherchait des yeux et pouffa de rire, la voyant se goinfrer à côté des différents buffets.
Il s’approcha d’elle et la salua.
Elle fut tellement surprise qu’elle faillit s’étouffer avec ce qui lui restait dans la bouche.
Elle se retourna et vit le capitaine.
Elle crut s’étouffer une deuxième fois.
Il était mort de rire.

— Pardon, est-ce que ça va ?

Elle avala et se racla la gorge avant de le saluer correctement.
Il la trouvait particulièrement charmante et osa lui demander une petite danse.
Elle n’eut pas le courage de refuser, il l’entraîna sur la piste de danse et ils commencèrent quelques pas tout en discutant de la soirée.
Elle était vraiment gênée. Elle savait qu’elle épprouvait des sentiments étranges à son égard et peut-être même était-ce la raison pour laquelle elle ne souhaitait pas rejoindre sa division.
Il eut du mal à casser le silence.

— Ton frère m’a beaucoup parlé de toi… En bien, ne t’inquiète pas.
— Ah…

Dans sa tête, elle insultait son frère de tous les noms.

— Il est particulièrement convaincu que tu pourrais rejoindre notre division.
— Je sais, il me harcèle tout le temps…
— Pourquoi ne pas essayer ?
Demanda t-il avec un sourire et un regard qui atteint direct son coeur.

— Je… je ne pense pas avoir les compétences pour…
— C’est à nous d’en juger.

Toujours avec un sourire radieux.
Elle détourna le regard pour essayer de cacher les rougeurs sur ses paumettes.
Le morceau s’estompa doucement et il la relâcha.

— Tu dois avoir soif après tout ça, attends-moi, je ramène à boire.

Elle n’eut pas le temps de refuser ni remercier, il la laissa près d’un mur.
Elle retira discrètement ses chaussures et perdit 3 centimètres, facile. Et elle souffla quelques minutes.

— T’as vu le capitaine de la division une ? Il a dansé avec une gueuse. Elle ressemblait tellement à rien. T’as vu sa robe ? Pas du tout dans l’air du temps. Elle aurait pu se coiffer aussi.
— Il me déçoit… Il ferait mieux de mieux choisir avec qui s’afficher. Il avait vraiment l’air d’un paysan à se rabaisser à ce niveau…

Elle entendit ces quelques bouts de phrases et la colère l’emporta.
Elle s’approcha d’eux à grands pas.
Ils étaient dans un couloir peu fréquenté mais leurs voix avaient réussi à l’atteindre, vu qu’elle était à côté d’une porte battante.
Elle sortit de la salle et empoigna par le col un des gars qui avait insulté le capitaine.
Il fut pris par surprise et ne sut comment réagir.

— Tu peux m’insulter autant que tu veux, mais retire ce que tu viens de dire sur le capitaine !
Dit-elle d’un ton bien tranchant.

Il sourit, puis son sourire s’effaça lorsqu’il vit une autre personne s’avancer vers lui.

— Je vous reconnais… Vous êtes des élèves de ma division…

Elle se retourna, il avait deux verres dans une main et lui prit sa main pour qu’elle lâche le garçon.

— Vous pouvez egalement m’insulter autant que vous le souhaitez, mais je souhaiterais que vous vous excusiez auprès de la demoiselle. Cela n’était pas très poli…

Ils blémirent et s’excusèrent platement et rapidement avant de s’éclipser en courant.
Elle avait relévé une partie de sa robe et on voyait ses pieds nus sur la moquette du couloir.

— Tu ne cesseras jamais de m’étonner…
Dit-il en riant après avoir remarqué ses orteils sur le sol.

Elle retourna chercher ses chaussures avec discrétion, les oreilles rouges de honte et revint dans le couloir où il l’attendait avec les verres à la main.

— C’est sans alcool.
Dit-il en lui tendant un verre.

Elle le remercia.

— Il fait un peu plus calme ici, tu veux faire un tour à l’extérieur ?
Proposa t-il.

— P… Pourquoi pas…
— Merci de m’avoir défendu. J’ai l’habitude de me faire insulter, peu de gens apprécient que je sois capitaine à mon jeune âge.
— Merci aussi à toi…

Il la regarda et lui sourit encore.

— C’est normal. T’es toute charmante, je ne pouvais pas leur laisser dire ça.

2016.03.21

Tournoi

Malgré les avertissements de leur père, ils s’amusaient à aller jusqu’à la ville la plus proche.
C’était un tout autre monde, avec des bâtiments, du monde, des vêtements différents.
Ils étaient encore jeunes, ils devaient avoir 17 ans et ils se débrouillaient déjà bien.
Ils virent une affiche parlant d’un tournoi de combat et s’y intéressèrent.
La récompense pouvait aller jusqu’à pouvoir intégrer l’école du château, une école prestigieuse mais ils s’en fichaient. Ils ne connaissaient pas grand chose de cette ville.
Ce qui les intéressait, c’était de pouvoir s’affronter dans un vrai cadre et de savoir qui irait le plus loin.
Ils se renseignèrent et décidèrent de s’inscrire.
Ils étaient assez jeunes pour pouvoir y participer.
L’école était destinée surtout aux participants de plus de 18 ans mais cela ne les concernait pas.
Leur père ne fut pas mis au courant, ils participèrent sans son accrd, c’était le temps d’une journée.
Ils réussirent à passer haut la main les qualifications et se retrouvèrent dans les premières poules.
Malgré leur jeune âge, ils s’imposèrent et furent rapidement les favoris.
Ils se retrouvèrent en semi-finale.
La soeur réussit à gagner contre son frère, de justesse.
Ils continuèrent tous les deux leurs matchs et durent se confronter à un jeune de 20 ans. Alors qu’ils avaient réussi à battre les précédents participants qui étaient à peu près du même âge, ils sentirent qu’il était fort.
Son frère combattit contre lui et perdit.
Ce fut alors à son tour et elle perdit également.
Ils étaient bons perdants.
Ils allaient quitter la ville, vu qu’il commençait à faire nuit et que leur père allait s’inquiéter.
Ils se firent arrêter et emmener dans une salle, ils avaient attiré l’attention et le propriétaire du château s’intéressait à eux.
Il leur expliqua qu’ils seraient les bienvenus dans l’enceinte du château pour étudier à l’école.
Ils se regardèrent dans les yeux et ne savaient pas quoi répondre.
Ils durent leur avouer qu’ils n’étaient pas de la ville.
Ils entendirent du grabuges derrière eux.
C’était leur père qui avait fait le déplacement pour les chercher.
Il assoma les gardes un par un avant d’arriver dans la salle du trône, avec les soldats paniqués.

— Les enfants !
— Papa ?!
Dirent-ils, étonné.

Ils allaient se faire gronder et cela n’annonçait rien de bon.

— On rentre à la maison.
Souffla t-il, se dirigeant vers ses jumeaux.

— Intéressant…
Lâcha le seigneur.

— Vous êtes donc le père de ces jumeaux ? Vous avez réussi à pénétré dans ma demeure sans soucis… Cela m’intrigue beaucoup…
— Qui êtes-vous ?
Demanda t-il, d’un ton nonchalant.

— Je suis le seigneur de ce château. Je souhaitais juste discuter avec vos enfants. Ils ont réussi à m’impressionner durant le tournoi que j’ai organisé.
— Pardon ?

Il jeta un regard interrogateur à ses enfants.

— C’est pas ce que tu crois papa… !!!
— On en discutera à la maison.

Ils voyaient qu’il était fâché et ne pouvaient rien y faire.

— Discutons. Il me semble avoir compris que vous n’étiez pas de la ville.
Je vous propose de venir habiter ici. Dans un appartement que je mettrais à votre disposition.
— En échange d’argent ?!
— Non non, monsieur. Je souhaiterais juste que vos enfants profitent de l’éducation de notre école. Ils ont beaucoup de potentiel. Qu’en dites-vous ?
— Nous n’avons pas les moyens-
— Puisque je vous dis que je me fiche de l’argent. Vos enfants m’intéressent et prenez mon offre comme un présent.

Il réfléchissait. Il savait que c’était une offre miraculeuse qui pourrait permettre à ses enfants de jouir d’un certain confort et de pouvoir disposer d’une éducation urbaine.
Il regarda les enfants et leur demanda.

— Vous en pensez quoi, les petits ?

Ils se regardèrent.

— Tu resteras avec nous, papa ?

Le seigneur reprit la parole.

— Bien entendu, je ne comptais pas vous séparer de votre famille.
Vous qui avez réussi à passer mes gardes avec tant de facilité, je souhaiterais vous proposer un poste de professeur. Si vous le souhaitez.
Bien entendu ce travail pourra être rémunéré selon votre poste et vos compétences.
— Pardon ?
— Cela vous intéresse t-il ?

Il regarda ses enfants puis décida d’une réponse.

— Si cela vous va. Pourquoi pas…

Et c’est ainsi qu’ils commencèrent leur nouvelle vie dans cet immense château.
Leur père devint le commandant de la première division.
Ils furent fier de lui.
Et les enfants, durent rattraper leur retard en éducation et commencèrent un stage intensif pour pouvoir commencer les tests d’aptitudes.
Ils recroisèrent le vainqueur du tournoi.
Il les salua d’un mouvement de tête.
Elle était particulièrement mal à l’aise en sa présence.
Son frère n’eut pas de mal et sympathisa même avec lui.
Il devint le capitaine de la première division.

Après leur cours de mise à niveau. Ils réussirent les tests d’aptitudes et se retrouvèrent dans la 2ème et 3ème division.
Au bout de plusieurs semaines, le frère réussit à rejoindre la première division sous le capitaine qu’il connaissait.
Sa soeur monta d’une division mais préfera rester en seconde, pour une raison qui lui échappait.

— Pourquoi tu ne montes pas de division ?… Tu es plus forte que moi, tu es beaucoup plus rusée, tu as les compétences nécéssaires…
— Tu comprends pas, je suis bien dans cette division. Cela ne m’apportera pas plus de monter d’une division. Je ne suis pas si forte que ça…

Il savait qu’elle en avait les moyens mais qu’elle n’en avait pas la motivation.
Il aurait voulu la forcer à faire des matchs avec des gens de la première division, mais têtue comme elle était, elle aurait été capable de perdre exprès.

2016.03.21

Cabane

Les enfants furent élevés pas leur père, un peu distant mais toujours bienveillant.
Il leur apprit à se battre dès leur plus jeune âge pour qu’ils puissent se défendre.
Il fallait pouvoir se débrouiller dans cette forêt, ils étaient livrés à eux-mêmes s’ils s’éloignaient trop de la maison.
Il parlait peu de leur mère, mais ils savaient que c’était un sujet sensible.

Le jour de leur anniversaire, il était toujours un peu plus distant et s’isolait le soir, près d’un arbre à côté de la cascade.
Il avait une bouteille d’alcool et s’asseyait, mélancolique.
Un soir, sa fille avait du mal à s’endormir et avait suivi par curiosité son père.
Elle le vit aussi triste et ne savait pas comment réagir.
Il remarqua sa présence et elle sortit de sa cachette.
Son frère la suivait également de près.
Il décida alors de leur raconter toute l’histoire.
L’alcool aidant à parler.
Ils le prirent dans leur bras, pour le consoler.
Ils n’avaient jamais connu leur mère mais cette nuit-là, ils apprirent à la connaître et virent à quel point elle lui manquait.

Les jumeaux s’étaient déjà fait attaquer par des brigands.
Cette fois-ci, ils ne s’en étaient pas tirés aussi facilement.
Elle fut prise pour cible et son frère s’interposa pour l’aider.
Elle reçut un coup de poing et tomba au sol. Elle n’avait pas vu venir cette attaque. Elle releva son visage et vit son frère arriver, devant elle. Il empêchait son agresseur d’en faire plus. Il réussit à le battre et alors qu’il allait se retourner pour rejoindre sa soeur. Plusieurs autres personnes arrivèrent et l’attaquèrent.
Ils l’attrapèrent et l’enlevèrent, la laissant impuissante.
Elle se releva et tenta de reprendre ses esprits.
Elle devait les rattraper.
Ils venaient de partir dans une calèche, embarquant son frère inconscient. Ils l’avaient assomé pour qu’il ne pose pas plus de souci.
Elle devait prévenir son père.
Elle courrut jusqu’à la maison, son père etait en train de couper du bois.
Il la vit arriver avec des égratinures et s’inquiéta.
Elle n’eut pas beaucoup de temps pour tout lui expliquer.
Elle attrapa quelques équipements et repartit aussitôt

— Ils l’ont enlevé !
Dit-elle à moitié essouflée.

Et elle courrut dans le sens inverse pour tenter de retrouver sa trace.
Son père lâcha sa tâche et attrapa quelques armes avant de suivre la même direction de sa fille.
Il réussit à suivre leur trace.

Elle put suivre les traces de la calèche.
Ils s’étaient arrêtés à une petite cabane.
Elle vérifia le contenu de la voiture. Son frère n’était plus là.
Elle entra dans la cabane avec précaution.
Il n’y avait personne à part son frère, attaché et au sol.
C’était trop louche.
Elle se précipita aux côtés de son frère à moitié déboussolé.

— C’est… un piège.
Murmura t-il, avec peine.

Elle le détacha et elle remarqua trop tard la présence derrière elle.
Elle reçut un énorme coup derrière la tête et elle perdit connaissance, à côté de son jumeau.

— Je savais qu’elle allait revenir… C’est vraiment un beau lot ces jumeaux. Je pense qu’on peut en tirer un beau prix…
— Regarde-moi ça, s’ils sont pas mignons à dormir l’un à côté de l’autre…

Ils riaient.
Ils ne se méfiaient pas d’une troisième personne.
Leur père avait plus d’expérience et arriva à l’endroit sans se faire remarquer.
Il analysa les environs et tua les gardes, un à un, sans bruit, avec discrétion.

— T’as pas entendu un bruit ?
— Non. Toute façon les gardes préviendront s’il y a quelque chose.
— J’ai cru entendre quelque chose, je vais sortir voir.

Il se fit prendre au piège et se fit également tuer.
Il ne restait plus grand monde, il les tua un par un, avec ses compétences.
Lorsqu’il finit, il vérifia s’il ne restait personne avant de libérer ses enfants.
Son fils emergea en premier.
Ils firent les poches des cadavres et rentrèrent, en portant sa fille sur son dos.
Il ne se priva pas de leur faire la morale lorsqu’ils furent chez eux.
Elle eut du mal à se réveiller, elle eut une belle bosse derrière la tête.
Après le savon, il les serra dans ses bras et fut rassuré qu’ils n’aient pas été plus blessés que ça.

— Ne me faites plus de frayeur comme ça…

Ils s’entrainèrent encore plus pour ne pas être de nouveau confrontés à ce genre de situation.

2016.03.19

Sourire

Elle lui rendit son sourire et ferma peu à peu les yeux.
Elle vit son sourire radieux et elle fut comme rassurée.

La vie la quitta.
Le médecin et elle savaient les risques mais elle n’avait pas osé en parler avec son conjoint, de peur qu’il arrête sa grossesse.
Elle savait que cela le rendait heureux d’avoir des enfants et elle lui cacha ces risques.

Il dut le préparer et lui dire que c’était sa volonté. Que cela allait être compliqué mais qu’il devait continuer à vivre et élever leurs enfants.
Deux vies pour une.
Le médecin lui reprit les nouveaux-nés pour qu’il puisse les laver et les envelopper dans un tissu pour qu’ils n’attrapent pas froid.
Le laissant seul avec le corps endormit à jamais de sa bien aimée, mère de ses enfants.
Il ne savait pas comment réagir et fut empli d’une énorme tristesse.

— Non… Ce n’est pas possible…

Il s’approcha d’elle, lui serrant ses mains dans les siennes, à genoux, et le visage à côté d’elle.

— Tu ne peux pas me laisser…

Après lui avoir fait ses adieux, il lui promit de s’occuper des enfants.
Il l’enterra.

2016.03.10

Jour J

Les jours, les semaines et les mois s’écoulèrent paisiblement.
Ils reprirent leur quotidien qui fut un peu plus romantique qu’avant.
Il arrivait qu’elle le prenne par surprise ou lui saute dessus, pour l’embrasser.
De temps à autres, il l’attrapait par derrière et la serrait dans ses bras.
Leur vie de tous les jours passèrent et les saisons s’écoulèrent.

Le jour arriva où elle tomba enceinte.
Les premiers signes ne furent pas très évocateurs et il crut qu’elle était tombée malade.
Les nausées, la fatigue, cela n’allait pas fort.
Il alla chercher un médecin et lui demanda de l’examiner.
Le verdict le cloua sur place.
Après quelques tests, il affirma que la jeune femme était enceinte et que les symptômes étaient tout à fait normaux.
Elle devait se ménager et se reposer tout en gardant une alimentation équilibrée.
Il laissa une liste de conseils à suivres durant la grossesse et quitta les lieux.
Le laissant avec un sourire figé sur son visage. Il ne cacha pas sa joie et avait du mal à réaliser qu’il allait être père. Elle-même ne réalisait pas la situation.
Malgré ses quelques faiblesses, elle continua à faire ses activités et vivre normalement.
Jusqu’à quelques mois de son terme, le médecin était repassé pour vérifier que tout allait bien.
Elle eut pas mal de difficultés à se déplacer, son ventre était imposant, et elle passa une partie de ses journées assise ou allongée lorsque cela n’allait pas bien.
Elle souhaitait continuer à faire des activités et ne pas être un poids.
Les jours passaient et il était heureux mais inquiet.

Le jour-J arriva, ils étaient préparés et lorsqu’elle perdit les eaux, il sut quoi faire. La table servant de table de travail, avec les précautions et les draps.
Le médecin arriva à temps et les aida pour que tout se déroule bien.
Ce fut deux au lieu d’un enfant qu’ils eurent.
Des jumeaux.
Elle fut épuisée de l’effort mais sourit à la vue des deux têtes qui apparurent, puis de leurs cris.
Il les porta dans ses bras après avoir coupé le cordon ombilical, et pleura de joie.
Il les lui montra.

2016.03.10

Draps

Le lendemain, lorsqu’il se réveilla, ses souvenirs étaient encore parsemés et il était un peu barbouillé.
Au moins il avait retrouvé son état normal.
Lorsqu’il se tourna vers elle, endormie et nue à ses côtés, il ne put s’empêcher de rougir en repensant aux bribes de la nuit passée.
Il la laissa dormir et se leva, s’habilla pour aller se raffraîchir le visage et ses pensées au point d’eau.
Il réfléchissait à ce qu’il pourrait lui dire, s’il devait s’excuser, s’il devait lui dire qu’il était sérieux et qu’il prendrait ses responsabilités.
Il n’arrivait pas à croire qu’il avait franchi le pas. C’était le point de non-retour et il était anxieux de la réponse qu’elle lui donnerait.
Il était conscient qu’il n’était plus tout jeune. Ils devait avoir au moins 20 ans de plus qu’elle et il ne savait pas ce qu’elle pensait réellement de lui.
Il était ainsi au bord de la riviere, accroupi, perdu dans ses pensées, il avait plongé ses mains dans l’eau fraîche du matin et avait aspergé son visage. Ça lui avait remis les idées en place et il était maintenant bien réveillé.
Il se demandait encore s’il regrettait ou non ses actes d’hier soir.

— Qu’est-ce que j’ai fait…

Elle se réveilla doucement et la première chose qu’elle fit, c’est de le chercher dans le lit, de ses mains qu’elle balada dans les draps.
Personne.
Elle ouvrit les yeux et il n’était plus là.
Elle paniqua et imagina le pire des scénarios.
Des questions multiples se bousculèrent dans sa tête.
Elle avait peur de ne pas être à la hauteur, qu’elle ne soit pas assez bien pour lui.
Peut-être qu’il ne la prenait pas au sérieux et qu’il la considèrait encore comme une enfant…
Elle était effrayée à l’idée qu’il ne la voit pas comme une femme et qu’il la rejette.
Elle s’habilla en vitesse avec son peignoir et une énorme cape.
S’il était réellement parti, il ne devait pas être très loin.
Les draps étaient encore tièdes.
Elle savait que le matin était frais et elle se savait frileuse.
Elle remonta la piste jusqu’à la cascade.
Lorsqu’elle vit sa silhouette de loin, elle soupira de soulagement. Elle était rassurée qu’il soit encore dans les parages.
Ils devaient discuter.

Elle s’approcha de lui et voulut l’attaquer par surprise pour le taquiner et à la fois le punir parce qu’il était sorti sans la réveiller.
Il sentit sa présence et esquiva l’attaque fictive.
La faisant perdre son équilibre, elle faillit tomber. Il la rattrapa par le bras.

— À quoi tu joues ?

Il fut surpris qu’elle soit déjà debout.
Lorsqu’il la vit de plus près, il remarqua ses yeux rouges et gonflés.

— Ça va pas… ?
Demanda t-il inquiet.

— Tu as pleuré ?
Ajouta t-il avec surprise.

Après un instant de silence elle se mit à parler.

— Je… J’ai cru que tu étais parti… que tu m’avais laissée toute seule…

Elle eut du mal à parler et se mit à éclater en sanglots. Elle renifla et essuya ses larmes.
C’était plus fort qu’elle.
Il ne put s’empêcher de la serrer dans ses bras. Il n’avait pas l’habitude de la voir aussi désemparée.

— Qu’est-ce que tu racontes… ? Je ne vais nulle part sans toi…

Il la réconforta comme il put.
Elle se calma petit à petit.
Il la porta jusqu’à leur maisonnée.
Elle était sortie qu’avec son peignoir et il sentait qu’elle avait froid et qu’elle frissonnait.
Il la posa dans sur le rebord du lit, et prit la couverture.

— Il faudra vraiment laver les draps… On peut dire que les draps se souviennent de notre nuit…
Dit-il en soulevant la couverture du bout des doigts et fixant les taches ici et là.

Elle rougit.

— En parlant de se souvenir…

Ce fut à son tour d’être gêné.

— À cause de la drogue d’hier… Je ne me souviens pas très bien de… je veux dire… je n’étais pas dans mon état normal… et je me demandais… si je pouvais me racheter et te montrer mes vrais sentiments…

Elle le regarda sans dire un mot.

— Ça peut ne pas être tout de suite.
Se corrigea t-il.

— C’est juste que… je ne suis pas fier de ma performance d’hier… et je souhaiterais que tu me donnes une deuxième chance… de me déclarer officiellement…

Sur ces mots, il s’agenouilla en face d’elle, prenant ses mains dans les siennes et en la regardant dans les yeux.

— Est-ce que tu m’acceptes à tes côtés. En tant qu’homme, en tant que ton compagnon et ton partenaire… ? Je promets de te chérir jusqu’à la fin de mes jours.

Il avait le regard déterminé.

— Je…

Elle le regarda avec surprise et avec gêne. Elle ne s’attendait pas du tout à cela, et ne savait pas comment réagir à cette déclaration.
Bien entendu sa réponse était déjà décidée.
Elle cherchait ses mots.

— Est-ce que tu m’acceptes en tant que femme… ? J’ai toujours peur que tu me prennes encore pour une enfant…
Osa t-elle demander.

— Bien sûr ! Et cela fait un moment que je ne te regarde plus comme une enfant…
Ajouta t-il, comme un aveu.

— J… Je veux… également te chérir jusqu’à la fin de mes jours…

Il se leva à hauteur de son visage et l’embrassa tendrement.
Elle lui rendit le baiser et ils se retrouvèrent tous les deux dans le lit.
Dans la continuité de la veille, il prit les devants et lui montra à quel point ses sentiments étaient sérieux.

2016.03.09