Dingue [R-18]

Je ne me doutais de rien lorsque Chris s’approcha de moi.
Je le saluais comme d’habitude.
Je reçus un coup dans le ventre.
Je ne le vis pas venir. C’était Chris.
Je n’en croyais pas mes yeux.
Recroquevillée sur moi-même.
Je reculais.
Je ne comprenais pas ce qu’il se passait.
Chris n’était pas dans son état normal.
Ses cheveux attachés en queue de cheval, il avait le regard vide. Il semblait ailleurs.
Il s’approcha de moi, j’essayais de garder mes distances.

— C… Chris ?
Tentais-je de l’appeler.

Je prenais sur ma douleur pour me redresser et m’apprêter au combat.
Il fonça sur moi.
Il ne m’avait pas loupé et il ne se retiendrait pas non plus pour ses prochains coups.
Je savais que j’avais l’avantage en temps normal, mais son coup de poing m’avait surprise.
J’arrivais à me défendre, à éviter ou parer ses attaques, mais mon souffle était encore court.

— Chris ! Arrête !
Criais-je.

Je devais le neutraliser avant qu’il ne m’épuise.
Il ne m’entendait pas, ou alors est-ce qu’il m’ignorait.
Pour moi, il avait perdu la raison.
Je prenais mon courage et ma force à deux mains, et je réussis à lui donner un coup qui l’assoma, du moins un peu.
Il s’arrêta.
J’en profitais pour lui neutraliser les jambes et le frapper derrière les genoux.
Il était sur ses rotules, le visage baissé.
Il ne réagissait plus.

— Chris… ? Est-ce que ça va… ?

Je n’étais pas rassurée mais son état m’inquiétait.
Je ne savais pas si je devais m’approcher ou non.
Perdue dans ma réflexion, quelqu’un apparut à ses côtés.

Une femme que je reconnaissais puisqu’elle faisait partie des nobles qui vivaient dans le château.
Elle m’adressa à peine un regard et s’approcha de Chris, de manière très familière.
Elle souleva son menton.
Elle tourna finalement son visage vers moi et l’embrassa sur les lèvres.
Chris restait inerte, inexpressif.
Je ne comprenais plus rien à la situation.

— Vu que tu as échoué, tu mérites une punition, vilain garçon.
Dit la femme.

Elle lui parlait sensuellement, c’était malsain.
Elle sortit une dague et promena la lame sur le visage de Chris, tout en me regardant.
Cherchait-elle à me provoquer ?
Je bouillais intérieurement mais j’avais également de nombreuses questions qui se bousculaient en moi.

— Que voulez-vous ?!
Finis-je par dire.

Elle baissa la lame et coupa une partie du vêtement que portait Chris. Suffisamment pour laisser voir les blessures et les bleus sur son corps musclés.
Il ne bougeait toujours pas, tel un mannequin, une poupée qu’on manipulait.
Je vis rouge, elle le maltraitait, elle le contrôlait.
Sans me poser de question, je foçais sur elle avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit.
Je la plaquai contre le sol et la bloquai avec mon avant-bras, la mettant hors de nuire.
Je ne savais pas quoi lui dire. J’étais enragée qu’elle puisse faire ça à Chris.
Elle ne semblait pas inquiète, elle me regardait droit dans les yeux et me souriait.
Avant même de pouvoir comprendre ou réagir, je sentis une présence derrière moi et Chris me donna un coup qui me fit perdre connaissance.

*

Je me réveillais avec un énorme mal de crâne.
J’ouvrais les yeux et j’étais dans une pièce que je ne connaissais pas.
Je suppose que j’étais encore au château.
L’ameublement était similaire et me semblait familier.
J’étais allongée sur un lit, j’essayais de bouger mais quelque chose m’en empêchait.
Je sentis tout d’abord les liens qui étaient autour de mes poignets, puis de mes chevilles.
J’étais attachée aux quatres coins du lit à baldaquin.
J’avais beau essayer de ruser, les liens étaient bien trop serrés pour que je puisse les défaire ou les retirer.
Chris était assis dans un fauteuil, près du lit, et semblait dormir les yeux ouverts tellement il était amorphe. Je ne pus m’empêcher de sursauter lorsque je remarquai sa présence.

— La petite reine est réveillée ?

La voix venait d’un autre endroit.
Elle entra dans la pièce et nous regarda tous les deux, fière d’elle.

— Les choses sérieuses vont pouvoir commencer.
Dit-elle, d’un ton solonnel.

Elle s’avança vers Chris et l’aida à enlever son haut.
Il se leva et s’approcha de moi.
Je n’étais pas du tout rassurée.

— Qu’est-ce que vous me voulez ?!
Dis-je, totalement paniquée.

— Moi ? Rien du tout, ma chère. Dis-moi qu’est-ce qu’il trouve chez toi ?
Répondit-elle avec une pointe de colère.

— De quoi parlez-vous ?!

— Fais pas la maligne. Qu’est-ce que Gabriel trouve chez toi. T’es qu’une petite gamine de rien du tout.
Cracha t-elle.

Je ne savais pas du tout quoi répondre et ma perplexité sembla l’amuser.

— Mais ne t’en fais pas. Lorsqu’il se rendra compte que tu n’es pas faite pour lui… tout ira mieux… pour moi. D’Ailleurs, tu devrais me remercier. Je vais réaliser le rêve de ce cher Chris qui semble tant t’aimer. Lorsque Gabriel verra ça, il comprendra que tu n’es rien.

Elle riait à gorge déployée.

En parlant de Gabriel, je souhaitais tellement qu’il arrive. Pourquoi cela prenait tant de temps pour que les gardes se rendent compte de la situation.
Je devais faire quelque chose pour les alerter.
Elle semblait lire dans mes pensées et parla.

— Personne ne viendra t’aider. J’ai laissé de quoi souffler la puce à l’oreille de Gabriel pour qu’il assiste au bouquet final sans que cela dérange ma magnifique mise en scène.

Elle me jeta un regard froid pour me dissuader de tenter quoi que ce soit.
Chris arriva sur le lit avec un tissu noué et me l’attacha derrière la tête pour que je ne puisse pas crier.
Avant qu’il ne finisse, j’essayais de me débattre et de me faire entendre.

— AU SECOURS ! À L’AIDE !! QUELQ-

Il m’attrapa au cou pour m’empêcher de continuer.
Il me relâcha aussitôt, pour éviter de me tuer. Elle avait tout prévu.
Je le regardais dans les yeux, cherchant une lueur de lucidité. J’avais les yeux mouillés et je le supliais du regard.

— Chris… s’il-te-plaît… réveille-toi.

Des larmes coulèrent au coin de mes yeux. J’étais incapable de me défendre. Je ne pouvais que subir.
Le tissu en place, je ne pouvais plus que prononcer des mots incompréhensibles.
Il commença à me déshabiller, lentement, comme pour me torturer.

— Oui, comme ça, prends ton temps mon chou.
Dit-elle, pleine de joie.

Elle avait pris la place de Chris dans le fauteuil et savourait son petit film, avec un petit verre de vin à la main.
Je fermais les yeux, comme si cela pouvait arrêter ce que Chris me faisait. Comme si je voulais croire que ce n’était qu’un cauchemar, qu’un mauvais moment à passer.
J’étais maintenant en sous-vêtements.

— Pff… ! C’est quoi cet ensemble d’enfant ? Tu prétends être sa femme alors que tu ne sais même pas comment t’habiller pour lui faire plaisir. Laisse-moi rire…
Se moqua t-elle.

J’étais brisée. J’avais si honte.
Chris dégaina une petite dague et me coupa les bouts de tissu restants qui recouvraient ma peau.

— Ahahahaha ! Je pensais que c’était peut-être ton physique qui l’avait charmé mais je vois que tu n’as aucune forme. Tu es si fade.

Je ne savais plus où me mettre.
Mes larmes ne s’arrêtaient pas.

— Oh, pauvre choute, tu pleures ? Ahahaha. C’est trop bon !

Chris continuait son chemin.
Il se mit à me caresser et m’embrasser sur tout le corps.
J’essayais de me débattre mais sans réel succès.
Il finit par me plaquer avec son torse, contre le lit, son visage juste au dessus du mien, il m’embrassa longoureusement sur les lèvres, puisque le baillon gênait.
Je sentais son entre-jambe à travers son pantalon, et sa ceinture en métal froid qui me donnait des frissons au niveau du bas ventre.
Il tourna la tête et m’embrassa dans le cou.
C’était mon point faible, je ne pouvais pas le nier ni résister.
Il balada ses doigts sur mon corps jusqu’à descendre le long de mon nombril.
Je savais ce qu’il allait faire et je me débattais de plus en plus. Je gémissais, j’essayais de gémir et de crier fort, mais rien à faire.
Je n’avais que mes larmes.
Je ne sais pas combien de temps cela dura, cela me paru une éternité.
Je pensais que cela s’arrêterait là, mais c’était trop optimiste de ma part.
Chris se redressa et retira sa ceinture.
Je n’étais pas au bout de ma peine.
À travers mes larmes j’arrivais à apercevoir ses multitudes cicatrices et bleus sur tout son corps.
Essayant de me focaliser sur autre chose que son anatomie inférieure.
J’entendis des bruits de pas et un grand fracas.

— Déjà ? On va devoir accélérer les choses.
Dit-elle, à peine inquiète.

Chris m’attrapa par les hanches et s’apprêtait à me prendre lorsque Gabriel arriva dans notre pièce.
Il scruta la scène en quelque secondes.
Il envoya Chris valser à plusieurs mètres, il s’éclata contre le mur en face de moi.
Il vit la femme dans son siège, l’attendant.
Il s’approcha d’elle, la gifla d’une force qui fit tomber son verre de vin.
Je l’avais rarement vu aussi en colère.
Il l’empoigna par le cou et la souleva.
Je crus qu’il l’avait tuée.
Il la relâcha et lança un sort pour l’emprisonner à même le sol. Elle pouvait toujours entendre et parler.
Des liens avaient enchaînée son torse, ses jambes et de ses bras.
Il accourut vers moi, d’un pas certain.
Je me sentais tellement sale, honteuse et à la fois rassurée qu’il soit finalement là.

— Tu vois Gabriel. Ces deux là sont faits pour être ensemble. Je n’ai fait qu’exaucer leur souh-

Gabriel se retourna vers elle et lui envoya une rafale qui la gifla jusqu’au sang.
Je le sentais bouillir de rage.
Il était à mes côtés maintenant.
Il me détacha et retira mon baillon.

— Est-ce que je suis arrivé à temps… ?
Me demanda t-il avec ses yeux tristes et plein de culpabilité.

Il retira son manteau et mon couvrit avec.
Je ne pouvais pas me lever mais je lui souris et je me collais à lui, en pleurant.

— Merci…

Ce fut le seul mot que je pus prononcer avant de fondre en larmes, sans pouvoir m’arrêter.
Les autres gardes arrivèrent et s’occupèrent de la femme folle et de Chris.
Je me ressaisis et chercha à lui expliquer au sujet de Chris.
Il m’arrêta.

— Je sais, ne t’inquiète pas. Il n’y est pour rien, on va bien s’occuper de lui. Je suis desolé d’avoir dû l’attaquer…

Il resta auprès de moi sur le lit, pour me rassurer et me réchauffer.

*

Il me porta jusqu’à notre chambre.
Elle était sécurisée et Chrystal y avait accès.
Elle passa pour s’assurer de mon état. Je n’avais rien de cassé à part une petite côte par le coup de Chris, et une belle bosse sur la tête.
Malgré le peu de blessures physiques, elle voulait que je me repose et que je reste encore un peu au lit.
J’avais besoin de récupérer, me dit-elle.
Elle s’en alla en m’embrassant.
Je l’interpellai juste avant qu’elle ne claque la porte.

— Et Chris… ? Comment va t-il ?

Elle referma la porte et vint s’asseoir à côté de moi.

— Son état est stable, même si Gabriel y est allé un peu fort. Il a eu beaucoup de lésions sur le corps… Physiquement, il doit souffrir. On l’a mis sous anesthésiant pour le soulager. Phychologiquement c’est autre chose. Il ne s’est pas encore réveillé et Gabriel essaye d’interroger la « folle » puisqu’elle ne parle qu’à lui.
C’est compliqué… j’ai peur que Gabriel finisse par la tuer avant même qu’elle nous révèle quelque chose, …
— Est-ce que je peux aller voir Chris… ?
— … Je ne te le conseille pas. Il est vraiment dans un sale état, on l’a attaché avec des sangles, au cas où. Vraiment, je ne pense pas que tu doives voir ça…
— C’est… ma faute…

Je me remis à pleurer malgré moi.

— Non ! Absolument pas ! Alexandra ! Si quelqu’un est fautif, c’est cette dingue qui lui a fait ça.

Chrystal me prit dans ses bras.

2017.10.10

Vision [R-18]

Elle ressentait des choses étranges lorsqu’elle était avec lui.
Il l’apprenait à appréhender ses sens sans sa vue, il était obligé d’être tactile avec elle, pour lui montrer les gestes.

Elle trébucha.
Il la rattrapa comme il put, la serrant dans ses bras.
Cette sensation était familière et elle était toute troublée.
Il s’excusa et s’écarta.
Elle l’attrapa par la main et osa lui poser cette question absurde.

— Est-ce qu’on s’est déjà rencontré auparavant… ?

Il ne répondit pas.
Elle savait que sa question était étrange, elle avait une impression de déjà-vu alors que c’était la première fois qu’il venait ici.
Elle retira sa question et voulut s’en aller de honte.
Cette fois-ci, ce fut à son tour de la rattraper et de serrer sa main contre sa poitrine.

— Et si je répondais que si… ?

Il lui avoua ses sentiments.
Elle le serra dans ses bras et il ne put s’empêcher de l’embrasser.
Il lui rendit son étreinte et lui donna un baiser longoureux.
Ses doigts dans ses cheveux, et sa main sur sa hanche, il était aux anges.
Lorsque leurs lèvres se touchèrent, elle ressentit quelque chose d’étrange.

Il la raccompagna jusqu’à sa chambre, dans un silence gêné.
Il était sur le point de la quitter lorsqu’elle lui attrapa encore une fois le bras.

— Pourquoi ai-je l’impression que je ne te reverrai plus jamais… ?

Il resta silencieux.

— Ne pars pas…

Elle le suppliait avec une telle tristesse qu’il ne put lui refuser cet instant.
Il entra avec elle dans sa chambre.

— Que comptes-tu faire maintenant… ?
Soupira t-il.

— Dis-moi la vérité…
— … Même si tu seras blessée ? Es-tu vraiment sûre de vouloir l’entendre ?

Elle le serra dans ses bras et caressa son visage jusqu’à y trouver sa bouche et l’embrassa.
Il souhaitait la repousser pour la protéger mais ses désirs étaient plus forts. Il lui rendit son baiser et la porta jusqu’à son lit.
Il était sur son corps et elle sentait sa respiration sur son visage.
Il semblait lutter contre ses pulsions.

— Je vais te montrer qui je suis… vraiment…

Il passa sa main sur ses yeux et lorsqu’elle rouvrit ses paupières, elle vit de nouveau.

— Regarde-moi bien, ça va être très rapide…

Il se transforma sous ses yeux pour prendre sa forme de démon.
Elle ne cria même pas, au fond d’elle, elle savait.
Et sa vue s’assombrit de nouveau.

— Si je te dégoute et que tu ne veux plus me revoir, je pourrais te rendre la vue de manière définitive. Je disparaîtrai de ta vie…

Elle tendit ses mains et chercha à lui caresser le visage et les moindres recoins de son anatomie.

— Je savais que c’était toi… Tu as sauvé la vie de mon père… Je ne t’en serai jamais assez reconnaissante… Je comprends que tu aies pris ton apparence humaine. Mon père ainsi que ses sujets t’en veulent encore de m’avoir pris la vue…
Tu n’aurais pas été en sécurité…

Elle le serra dans ses bras.

— Ne pars pas…

Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait, mais elle commença à le déshabiller, en aveugle.

— Arrête… Ne fais pas ça…
— Pourquoi… ?
— Si tu continues… Je ne vais pas pouvoir me retenir…
— Et si c’est ce que j’attends de toi… ?
— J’ai peur de te blesser…

Elle continua à défaire ses boutons de chemise et de pantalon.

— Ne t’inquiète pas pour moi…

Il avait un museau assez imposant et il était à quelques centimètres de son visage.

— Je ne te fais pas peur… ?
— Non… Tu es magnifique…

Elle lâcha ses vêtements et pris son museau entre ses mains, et caressa ses dents pointues.

— Fais attention, elles sont très coupantes…

Elle ne manqua pas de se couper, et une fine couche de sang se forma.

— Qu’est-ce que je te disais…

Il lui prit la main et lui lécha sa plaie.
Il la déshabilla à son tour.
Elle était maintenant en sous-vêtements sur son lit.
Elle était plus que gênée.
Il finit egalement par se déshabiller en entier.

— Es-tu sûre… ?
— Oui…
Elle lui tendit les bras.

Il lui retira la dernière couche de tissu et la repositionna correctement sur le lit, avec ses grandes pattes.
Son épiderme était plus chaud que celle d’un humain normal.

— Je t’aime… Je ne pense pas pouvoir me retenir plus longtemps.

Il la caressa pour la préparer et se rendit compte qu’elle était encore vierge.

— Je… C’est ma première fois… Alors je ne sais pas trop…

Bien qu’elle disait ne pas avoir peur, elle tremblait un petit peu.
Il la rassura et lui promit qu’il irait doucement.
Lorsqu’elle fut prête, son pénis sécrétait déjà assez de lubrifiant par ses pores. Les démons avaient cette particularité puisqu’en temps normal l’humaine n’avait pas son mot à dire.
Il y alla lentement, elle poussait des petits gémissements mais l’encourageait à continuer. Elle le tenait par les mains et serrait fort ses poings.
Lorsque tout fut entré il lui demanda si ça allait.
Elle avait l’air d’être épuisée puis elle commença à bouger son bassin d’elle-même.

— Je… Je crois que ça commence à devenir agréable…

Il avait du mal à contrôler son plaisir. Il la porta et la serra dans ses pattes.
Elle commencait à s’essoufler alors il proposa de terminer.

— Est-ce que je peux… jouir en toi… ?
— Oui… Elle était d’accord. Elle savait ce qu’elle encourait mais elle prenait le risque et comptait le défendre face à son père.
Lorsqu’il vint, il la recoucha sous la couverture et s’endormit à côté d’elle.
Elle s’allongea à moitié sur son torse brûlant.
Elle avait l’impression de rêver, et s’endormit.

*

Chris frappa à la porte mais personne ne répondait.
Il tourna la poignée et vit tout d’abord les vêtements et les sous-vêtements d’Alexandra par terre, avant de la voir dans les bras d’un démon, dans son lit.
Il ferma la porte derrière lui.
Il observa la scène en espérant qu’il soit en train de rêver.
Le démon dormait à poings fermés, sur le côté, en serrant dans ses bras Alexandra, qui dormait également comme un bébé.
Chris eu le coeur brisé mais il était à la fois en colère contre le démon qui avait piégé Alexandra.

Lorsqu’ils se réveillèrent, Deniel vit Chris et lui sourit d’un air gêné.
Alexandra se réveilla peu à peu également.
Elle serra Deniel dans ses petits bras.
Il lui chuchota que Chris était dans la chambre et les observait.
Elle paniqua et se figea.

— Bonjour Alexandra. Bonjour Deniel. Je crois que vous nous devez des explications.
— Chris… Je vais tout t’expliquer… Mais s’il-te-plait sors de la chambre que je puisse m’habiller…
— Que je sorte ? Et qu’il te kidnappe ? Laisse-moi au moins le temps de le tuer pour ce qu’il t’a fait.
— Qu’est-ce que tu racontes… ?
— Si je voulais la kidnapper je l’aurais fait le premier jour, lorsqu’elle était inconsciente dans mes bras…

Chris bouillait de rage.

— Ce n’est pas ce que tu crois Chris, il ne m’a pas forcée !
— Tu diras ça devant ton père…

Il s’apprêtait à quitter la chambre quand soudain, Alexandra gémit de douleur. Quelque chose lui faisait mal dans le bas du ventre.
Deniel s’approcha tout de suite et demanda si ça allait.
Chris se retourna et s’inquièta également.

Une marque rouge s’était formée sur son ventre et des lignes remontaient peu à peu comme des veines. À chaque pulsasion forte, Alexandra souffrait.
Deniel lui jeta sa chemise trop grande sur son dos, ainsi que son manteau et comptait sortir ainsi pour l’amener à son père.

— S’il-te-plaît, reprends ta forme humaine… Je ne pourrai pas te défendre dans mon état actuel…
— J’ai compris, ne t’inquiète pas pour moi.
— Chris… S’il-te-plait, ne le traite pas comme un ennemi…

Elle était pliée en deux et souffrait terriblement.

— J’ai compris, j’ai compris. Qu’est-ce qu’il lui arrive… ?
— Je crois savoir mais je ne suis pas sûr… C’est peut-être de ma faute.
— On ne va pas la déplacer… Occupe-toi d’elle, j’appelle son père. Tu n’as pas intérêt à t’enfuir… !
— Comme si j’allais la laisser dans cet état…

Le temps que son père arrive, les veines avaient déjà fait un tracé de son ventre jusqu’à son cou.
Deniel l’avait à moitié rhabillée, elle était en culotte et avait sa chemise trop grande.
Lorsque Deniel raconta ce qu’ils avaient fait, son père se mit dans une rage folle. Deniel avait également repris son apparence de démon, ce qui n’eut pas un effet pacificateur.
Alexandra trouva la force de se relever et s’interposer entre son père et Deniel.
Il l’aida à se tenir.

— Tu ne devrais pas forcer…
— Papa… Ce n’est pas de sa faute. Il ne m’a pas forcée… Je l’aime…

Son père resta muet.

— Alexandra… Les démons ne sont pas des êtres comme nous…
— Il est différent, papa… Crois-moi… Ne lui en veux pas…

Les veines au niveau du cou battaient de plus en plus fort, et finirent par monter au visage.

— Qu’est-ce qu’on peut faire ?!

Alexandra s’écroula dans les bras de Deniel.

– Je ne vous attaquerai pas tant qu’elle ne se réveillera pas.

Lorsque les veines atteignirent les yeux, elles semblèrent se vider du rouge et disparaître peu à peu.
Le souffle d’Alexandra se calma et elle retrouva une respiration presque normale.
Cela ne dura que quelques minutes qui semblèrent des heures.
Elle se réveilla peu de temps après.
Elle ouvrit ses paupières et vit de la lumière.
Elle voyait de nouveau… C’était encore flou mais elle arrivait à distinguer les personnes à ses côtés.

— Je… Je vois. Papa, je vois de nouveau !

Il la serra dans ses bras.

— Comment est-ce…

Il repensa à Deniel.

— Je crois que c’est ma semance qui a permi ce miracle…
Dit-il songeur.

Alexandra était morte de honte, et Chris n’osait rien dire.

— Maintenant qu’Alexandra va mieux, je crois qu’on doit avoir une discussion… Rejoignez-moi dans mon bureau dans un quart d’heure.

Ainsi Sephyl quitta la chambre avec Chris sur les talons.

— Je ne lui fais pas confiance, Monsieur.
— Je sais que c’est un démon Chris, mais cela fait deux fois qu’il nous rend plus que service… J’espère qu’il prendra ses responsabilités au sujet de ma fille…
— …

— Je suis à moitié humaine, et à moitié de ce monde. Ma mère n’a aucune magie dans son sang, c’est peut-être aussi pour ça que mon corps réagit étrangement au contact de la magie… C’est un miracle que je vois de nouveau…
— Normalement, si j’avais voulu te rendre la vue, il aurait fallu que je sacrifie ma propre vie pour te la rendre, vu que je n’ai pas le droit de rompre des contrats. J’ai ta vue en moi. C’est comme ça que j’ai pu te la rendre provisoirement tout à l’heure… Je ne connaissais pas du tout ce phénomène. J’ai dû t’injecter une partie de ta vue et ta magie interne a dû compléter ce qu’il te manquait.
— Je ne vois pas complètement net mais cela suffit pour l’instant.
— Je crois qu’il va falloir qu’on recommence si je veux te redonner la vue complètement.
Dit-il à moitié sérieusement.

Elle rougit.

La réunion fut assez courte.

— Que comptes-tu faire au sujet de ma fille ?
— Je prendrai mes responsabilités et je vous demande tout d’abord sa main.
— Facile à dire après coup… Alexandra… es-tu sûre de ton choix ?
— Oui. S’il faut que je parte, je partirai. Je le suivrais où qu’il aille et je le protégerai.

Son père ordonna à les séparer.
Deniel prit sa forme de démon.
Alexandra voyait encore flou, elle était paniquée.

— Papa, ne fais pas ça…

Deniel portait Alexandra d’une patte, et la protégeait de tout son corps.

— Deniel, ne les attaque pas…

Après avoir repoussé les vagues de gardes, Sephyl arrêta les assauts.
Il s’approcha d’eux et tenta de reprendre sa fille par la force.

— Je ne retiendrai pas mes coups, alors fais en autant.
— Papa, arrête…
— Ne t’inquiète pas Alexandra, je te protégerai…

Deniel la serrait plus fort que jamais dans ses bras et combattait Sephyl avec brio.
Lorsque son père s’apprêta à lui porter un coup puissant, Alexandra décida de s’interposer, alors que Deniel la prennait dans ses bras et s’apprêtait à encaisser.
Elle se dégagea de ses bras forts et se jeta devant son père.
Elle prit le coup en plein fouet et se fit projeter à plusieurs mètres de là.

— Ne le blesse pas !
Avait-elle crié.

Son père ne s’attendait pas qu’elle tienne autant à lui.
Deniel accourut à ses côtés.

— Je vais bien.
Souriait-elle.

— Mon père ne m’avait jamais frappée aussi fort.

Sa joue saignait.
Deniel posa sa main sur joue et sa blessure se résorba pour apparaître sur sa propre joue.

— Vous avez gagné. Je voulais tester votre volonté et votre force de défense… Pardon Sandra.

2016.06.03

Fièvre [R-18]

Il avait été drogué lors de l’attaque.
Il avait voulu la protéger et cette seringue s’était plantée dans son bras.
Ils réussirent à battre leurs opposants et il se sentit mal.
Ils étaient tous à terre, elle était déjà partie leur faire les poches.
Lorsqu’elle se retourna pour voir où en était son tuteur, elle le vit mal en point, il avait l’air fatigué et titubait. Il s’appuya sur le tronc d’un arbre et essayait de reprendre ses esprits.
Elle finit sa besogne et courut vers lui pour voir comment ça allait.
Sa queue de cheval au vent, les sangles de ses vêtements et le tissu étaient parfaits pour se déplacer.
Lorsqu’elle s’approcha, elle le vit en sueurs.
Elle s’inquiéta tout de suite.

— Est-ce que ça va ? C’est la seringue de tout à l’heure ? Tu te sens comment… ?

Elle était devant lui, elle observait son état et n’osait pas trop le toucher.
Il avait l’air de lui faire un signe de main.

— Ça va aller…
Dit-il péniblement, son souffle était saccadé.

Il avait la tête qui tournait.
Lorsqu’il lâcha l’arbre pour essayer de marcher, il eut un petit vertige et tendit par réflexe sa main vers elle, et il pencha vers le sol.
Elle l’attrapa par le bras et le rattrapa. Il était dans ses bras, la tête sur son épaule.
Sa carrure d’ours était imposante et il était presque improbable qu’elle arrive à tenir debout sans finir elle-même à terre sous cette montagne de muscles.

— Je suis désolé…
— Tu peux marcher jusqu’à la maison ?
— Je pense…

Ils rentrèrent à leur rythme.
Son état semblait s’être stabilisé.
Ils mirent le temps nécessaire, mais ils arrivèrent enfin chez eux.
Dans cette petite caverne dans la roche. L’entrée était camouflée par du lierre et des feuillages.
Elle l’aida à s’installer devant.

— Tu ne peux pas te coucher dans cet état, tu es couvert de sueurs. Attends-moi ici, je vais chercher des vêtements de rechange, on va aller se laver avant…

Elle se précipita dans l’ouverture et revint presque aussitôt avec de quoi se laver, se sécher et se changer.
Les affaires dans un sac à dos, puis elle l’aida à se relever et ils allèrent au point d’eau le plus proche.

— Merci…

Il avait la tête ailleurs.

— Comment te sens-tu ? Ça va un peu mieux ?
— Je crois…

Elle l’aida à se déshabiller.
On entendait très bien la cascade.
Alors qu’elle s’apprêtait à défaire la ceinture de son pantalon, il lui attrapa soudainement la main. Un peu rouge, il la regarda droit dans les yeux.
Elle fut prise au dépourvu.

— Je vais le faire.

Ce fut à son tour de virer au rouge et elle se détourna pour elle aussi se déshabiller et se laver.

La fraîcheur de l’eau lui fit du bien.
Elle regarda de loin si ça allait pour lui aussi.
Il entra dans l’eau et eut également l’air d’apprécier l’eau fraîche.
Il s’installa à un endroit où il avait pied, et s’accroupit.
Il avait l’air perdu dans ses pensées.
Elle nagea jusqu’à lui.
Il faisait nuit et on ne voyait pas grand chose à part des ombres qui cachaient leurs parties intimes.
Elle se mit derrière lui et lui frotta le dos.

— Tu te sens mieux… ?
Osa t-elle demander pour briser le silence.

Elle n’avait pas à être gênée, c’était tout à fait normal qu’elle l’aide vu son état.

— Oui… Merci.
— C’est ma faute… Je ferai plus attention à l’avenir pour que tu n’aies pas à me couvrir.

Il ne dit rien.
Il resta silencieux pendant qu’elle lui frottait et lui massait le dos.
Le vent souffla et elle se figea.
Elle était à moitié recouverte d’eau et le courant d’air lui glaça les os.
Il s’en rendit compte, et lui prit la main.
Alors qu’il était brûlant, elle était gelée. Elle avait toujours été frileuse.

— Merci, je vais finir. On ne va pas tarder à rentrer, il commence à faire frais.
— Tu es encore brûlant, j’espère que ta fièvre va retomber durant la nuit.

Elle avait fait le tour et s’était approchée de son front pour comparer leur température.
Il la regardait dans les yeux pour ne pas regarder autre part, elle était totalement nue.

— C’est toi qui est gelée… Rhabille-toi avant d’attraper froid…

Elle lui toucha le bras et le prit pour regarder l’endroit où la seringue s’était plantée.
Il restait un petit trou mais cela n’avait pas l’air très grave. Elle poussa un soupir de soulagement.

Il l’attrapa par la taille et eut terriblement envie de l’embrasser. Il se sentait bizarre et il se retint.
Elle le regarda avec des yeux ronds.
Il la serra dans ses bras pour la réchauffer.

— Merci de t’inquiéter, mais tu vas vraiment finir par être gelée si tu continues à rester dans l’eau.

Et il la posa à l’extérieur, comme une enfant vu sa petite corpulence face à la sienne.
Il attrapa une serviette qu’il lui jeta pour qu’elle se sèche.
Il finit de se laver et sortit également de l’eau.
Elle avait fini de s’habiller de son habit de nuit.
Une sorte de peignoir en coton.
Elle réunit leurs affaires et l’aida à marcher jusqu’à leur logement.
Lorsqu’il voulut la regarder, il vit malencontreusement sa poitrine dans l’entrouverture de son peignoir et il détourna son regard d’un air gêné.
Elle ne s’en rendit pas compte.
Enfin arrivés, elle l’aida à s’asseoir sur le lit.

Il savait ce que le produit faisait à son corps et ce n’était pas bon signe. Il ne pourrait pas passer la nuit avec elle dans cet état.
Il avait beau avoir une volonté de fer, le désir de son corps était plus fort à cause de cette drogue.
Alors qu’elle rangeait les affaires, lorsqu’elle passa à côté de lui, il lui attrapa le bras et lui dit d’un air très sérieux.

— Je vais dormir dehors. Je ne me fais pas confiance…
— Qu’est-ce que tu racontes ?

Elle ne comprenait pas, et répliqua.

— Je ne vais pas te laisser dormir seul dehors dans cet état. Arrête de dire n’importe quoi et dors.
— Écoute. La drogue agit de plus en plus dans mon corps et j’ai peur de ne pas pouvoir me contrôler. Ça ira.

Il se leva et s’apprêta à sortir.
Elle lui barra le passage et le força à se rallonger.

— Je ne suis pas d’accord.

Il était dépité et il rougissait de plus en plus.
Il se dit qu’il fallait qu’il lui montre de quoi il était vraiment capable pour qu’elle comprenne.
Il la plaqua contre la paroi du couloir, la main sur la surface, son visage à quelques centimètres d’elle.

— Tu ne sais pas à quel point il m’est difficile de me retenir… Je… Depuis tout à l’heure j’ai envie de toi… S’il-te-plaît, sois compréhensive.

Il ne pouvait pas avoir plus honte.
Comme s’ils faisaient une compétition, son visage vira également au rouge, presqu’autant que lui.
Elle prit son courage à deux mains et bafouilla quelques mots.

— Je veux bien… Si c’est toi…

Elle détourna le regard en disant ses mots, n’osant pas affronter sa réaction.
Il ne dit rien.
Il avait très bien entendu son murmure grâce à leur proximité mais il n’était pas sur à cent pour cent.

— Tu es sûre… ?

Elle tourna son visage vers lui et eut le courage de le fixer dans les yeux.

— Je veux que ce soit toi… Je… connais pas grand chose… mais si cela-

Elle crut mourir de honte et pendant qu’elle était en train de bégayer et chercher ses mots, il s’approcha d’elle et l’embrassa.
Elle lui rendit son baiser.
Il passa sa main dans ses cheveux et détacha son peignoir, laissant apparaître une partie de son corps jeune à la peau douce.

— Si tu ne veux plus, je comprendrais…

Il était au moins aussi gêné qu’elle mais il semblait moins souffrir vu qu’il ne se retenait plus.
Elle fit « non » de la tête et l’embrassa à son tour.
Passant ses deux mains autour de sa tête et dans ses cheveux.
Il la porta par les hanches et l’amena jusqu’au lit. Il lui retira le peignoir et commença à défaire le sien.
Elle l’aida à le lui retirer.
Elle put admirer sa carrure et ses muscles. Ainsi que ses cicatrices ci et là, qui parsemaient son corps.
Elle posa sa main sur ses épaules et commença à caresser des doigts les formes de ses muscles, inconsciemment.
C’était la première fois qu’elle avait le droit de faire ça.

Son membre était énorme et levé.
Elle en était toute gênée, presque plus qu’il la voit nue en pleine lumière.
Il l’allongea sur le lit et l’embrassa de nouveau et la caressa.
Elle se sentait bizarre, c’était la première fois qu’elle ressentait ce genre de choses, cette gêne mêlée au plaisir.
Elle ne savait plus où donner de la tête.
Il pénétra un doigt, doucement, lentement. Elle poussa un petit gémissement de surprise.
Il lécha ensuite son doigt ce qui la fit pousser un cri d’effroi.

— Mais… Ne fais pas ça !

Il la regarda en souriant.

— C’est delicieux pourtant…

Elle chercha à se cacher de honte, puis elle se redressa et s’approcha de lui.
Elle toucha de ses doigts fins son membre qui réagit aussitôt.
Il était brûlant, encore plus que son corps.
Elle le caressa de toute sa main puis, réduit la distance avec son visage jusqu’à lui lécher le bout du gland.
Il frissonna.
Il était à genoux sur le lit et il posa ses mains sur les épaules de la jeune femme.
Elle se vengeait à sa manière.
Puis elle y mit la bouche jusqu’à la moitié de la taille totale. Elle caressa gentiment le gland avec la langue et s’amusa à le titiller gentiment avec ses molaires.
Il poussa un gémissement de plaisir.
De temps en temps, il la regardait faire et cela lui donnait des frissons dans le dos, il avait l’impression de rêver.
Elle commença à faire des va-et-vient avec sa bouche, doucement, maladroitement, son membre était trop gros et grand pour qu’elle puisse le mettre en entier dans sa bouche.
Il trouvait ça très agréable.

— Où as-tu appris à faire ça… ?
Gémissait-il.

Elle remettait ses quelques mèches de cheveux rebelles derrière son oreille. Et le regardait avec des yeux baissés, comme si elle avait fait une bêtise et demandait son pardon.
Il ne pouvait que craquer.

— Laisse-moi goûter aussi…
Dit-il avant de lui sauter dessus.

Il l’embrassa avec la langue, ce n’était que de cette manière qu’il pouvait savoir quel goût il avait, mélangé avec la salive de sa partenaire.
C’était à son tour de gémir. Il la rallongea et vérifia qu’elle était assez humide pour tenter une pénétration.
Il s’arrêta un instant et lui redemanda une nouvelle fois.

— Tu es sûre… ? Tu peux encore refuser…
Disait-il, en se contrôlant et en la regardant d’un air très sérieux.

Elle fut touchée qu’il s’inquiète à ce point pour elle. C’est vrai qu’elle était anxieuse, son membre était énorme et elle se demandait comment cela allait pouvoir entrer en elle.
Elle lui sourit et lui tendit ses deux bras ouverts.

— Oui… Je te veux…

Elle rougit de plus belle.
Il ne se fit pas prier et l’embrassa de nouveau.
Il essaya d’y aller petit à petit et d’entrer son pénis. Il y pénétra que le bout avant de sentir une résistance. C’était son hymen.
Elle semblait souffrir, il se retira et lui demanda si ça allait.
Elle le rassura et lui demanda s’il pouvait recommencer, mais de la laisser faire ensuite.
Il obéit. Il fit pénetrer le gland et elle commença à bouger un petit peu ses hanches.

— Est-ce que c’est agréable… ?
Il hocha la tête.

Elle lui tint le torse de ses petites mains et bougea à son rythme jusqu’à ce qu’elle soit totalement trempée.

— Est-ce que tu peux réessayer de… ?

Il se positionna et y alla doucement mais força un peu l’entrée. Il pénétra peu à peu mais son pénis entra presque entièrement dans son vagin.
Elle poussa un cri de surprise mélange à du plaisir.
Lorsqu’il la pénetra tout du long, il s’arrêta et observa si elle n’avait pas trop mal.
Il lui tenait les hanches.
Il remonta ses mains et lui caressa du bas ventre jusqu’au bas de sa poitrine.
Elle frissonna et il la sentit le serrer tout autour de son membre.
Il gémit de plaisir à son tour.
Elle s’amusait de le voir dans cet état, avec un petit sourire au coin de sa petite bouche, elle recommença à bouger lentement ses hanches jusqu’à trouver son rythme de croisière.
Il semblait perdre le contrôle de son corps, il eut à plusieurs reprises des frissons dans le dos et la laissa faire. Profitant de la situation.
Puis la voyant s’épuiser progressivement.
Il l’attrapa par les cuisses et imposa son rythme à lui.
Il lui prit les mains dans les siennes.

— Dis-moi si je te fais mal…
Souffla t-il entre deux coups de bassin.

Elle gémissait timidement à chaque va-et-vient. Sa respiration saccadée, ne sachant plus quand reprendre son souffle, l’excitait encore plus.
Il savait qu’il n’avait plus tout à fait toute sa tête, c’était la luxure de son corps qui lui dictait ses mouvements. Cependant il essayait de garder le contrôle de ses sentiments et faisait attention à ne pas blesser cette personne si chère à son coeur.
Il voyait qu’elle était à sa limite, elle fatiguait.
Il lui caressa le visage et l’embrassa avant de se retirer.
Elle entrouvrit ses yeux.

— … Encore…
Quémanda t-elle.

Il ne put s’empêcher de pouffer de rire. Il avait l’impression d’entendre une enfant faire son caprice.
Il voyait bien qu’elle était épuisée.
Elle l’attrapa par le bras.

— Tant que tu n’as pas fini… Je n’ai pas fini…
Murmura t-elle, à moitié endormie.

Il approcha ses lèvres de son oreille.

— Tu es fatiguée…
— Non… Encore…
Suplia t-elle.

— … Est-ce que je peux venir en toi… ?
Demanda t-il en jouant avec ses mèches de cheveux sur l’oreiller.

— Oui…
Souffla t-elle.

Dans son état, il se demanda si elle n’aurait pas dit oui à n’importe quoi.
Il lui sourit et lui murmura dans le creu de l’oreille.

— Je vais faire vite, alors…

Il était encore dur comme fer, et elle était trempée à souhait. Il la souleva par son torsa, la portant jusqu’à ses genoux, et l’enfila doucement. Elle s’affala dans ses bras, elle l’enlaçait autour de son cou, sa poitrine s’écrasant contre le torse musclé de son partenaire. Elle lâcha un soupir.
Elle avait sa tête sur son épaule, de sorte qu’elle entendait très bien sa respiration, mais il entendait également la sienne, et ils sentaient réciproquement la chaleur de leur haleine dans leur nuque.
Il la souleva lentement pour la faire redescendre et ainsi envelopper et caresser son membre. Elle semblait également apprécier, vu qu’il l’entendait gémir doucement dans son lobe.
Il répéta ces gestes pendant quelques minutes avant de ne plus pouvoir résister.
Le plaisir était trop bon et il la sentait se resserrer à la base. Cela lui procurait des sensations inimaginables.
La chaleur, l’humidité, les frottements.

— Je… Je vais jouir…
Lâcha t-il.

— D’accord…
Souffla t-elle.

Elle bougea son bassin une dernière fois, en se resserrant plus fort que jamais.

— …Ah- ! Si tu fais ça, je-
Jura t-il.

Dans un dernier élan, il y mit également plus d’entrain avant de relâcher toute la pression.
Elle sentit une substance tiède la remplir de l’intérieur.
Son membre trembla encore une ou deux fois avant d’arrêter toute activité.
Lorsqu’elle se retira, un liquide blanc translucide s’écoula d’elle et recouvrit son pénis.

— C’est… érotique vu d’ici.
Dit-il en souriant.

Elle ne savait pas quoi ajouter de plus. Il la porta et l’allongea dans le lit et alla chercher de quoi s’essuyer sans en mettre partout.
Il passa également un coup de serviette entre les jambes de la jeune femme qui s’endormait déjà.
Il l’embrassa sur le front et la recouvrit de la couverture.

— On est bon pour changer les draps…

Il profita de la vision de sa belle endormie, les cheveux en bataille et quelques gouttelettes de sueurs sur sa peau lisse.
Il éteint la lumière et se coucha à ses côtés.

2016.06.03

Salle d’eau [R-18]

Elle s’était entraînée tard comme d’habitude.
Il ne restait plus grand monde dans la cour et il faisait pratiquement nuit. Elle était transpirante et épuisée de cette journée, elle commença à ranger ses affaires et se dirigea tranquillement vers chez elle.
Elle croisa Jean et Antoine qui s’entraînaient également à quelques mètres d’elle, ils étaient transpirants et leurs muscles brillaient à la lueur du jour. Elle ne put s’empêcher de les trouver beaux et de rougir.
Ils la remarquèrent et s’arrêtèrent dans leur effort et décidèrent également de rentrer chez eux.
Ils s’échangèrent un regard et lui firent signe d’approcher.
Elle passa les saluer et ils proposèrent d’utiliser la salle d’eau pour ne pas rentrer transpirants à la maison.
Ils profiteraient également du fait qu’il n’y avait personne à cette heure-ci pour pouvoir prendre leur temps.
Elle ne connaissait pas la fameuse salle d’eau et ils lui proposèrent de lui montrer au moins, pour qu’elle sache pour les prochaines fois.
Elle les suivit.
C’était une salle de douches privée.
Le bâtiment était désert.
Lorsqu’elle se retourna pour constater qu’il y avait vraiment personne, Antoine prit les devants et enlaça Ange, en lui tenant le menton et l’embrassa. Jean porta ses affaires et les déplaça à l’intérieur de la salle.
Antoine la guida jusqu’à la douche, pendant que Jean refermait discrètement la porte pour s’enfermer tous les trois à l’intérieur.
Antoine continua à l’embrasser tout en la déshabillant.
Lorsqu’elle finit toute nue, Jean prit le relais tandis qu’Antoine se déshabillait à son tour tout en réunissant les vêtements dans un endroit sec.
Jean rejoignit Ange qui était toute rouge. Il était aussi nu qu’elle.
Il l’emmena dans une cabine de douche et alluma le jet pour qu’ils puissent se rincer. Il la caressa, l’embrassa et lui fit l’amour avec passion.
Antoine, après avoir fini de se mettre nu à son tour, rejoignit Jean et Ange dans la cabine. Jean se retira et prit Ange dans ses bras pendant qu’Antoine entrait à son tour en elle.
Ils lui donnèrent du plaisir à tour de rôle jusqu’à épuisement, sans rien demander en retour.
Puis ils la lavèrent et la rhabillèrent avec amour et la raccompagnèrent chez elle, sans que son frère ne se doute de rien.

2015.11.23

Soirée arrosée [R-18]

Il m’avait alors invitée à dîner ce soir là. Il était de nature à être occupé et avait réussi à se libérer en cette soirée. Il était rare ces derniers temps de se trouver du temps pour discuter entre nos horaires de travail.
Il avait commandé une bouteille, pour l’occasion, je pensais qu’il avait besoin de déstresser un peu et puis on ne risquait rien, on habitait à quelques mètres du restaurant.
Moi qui bois rarement, j’avais fait exception à la règle. Pour lui faire plaisir et pour ne pas gâcher son geste.
On a beaucoup discuté et rit. Comme on le faisait autrefois. Cela nous avait manqué.
Nous sommes sortis du restaurant, il faisait nuit, les lumières de la ville semblaient irréelles devant mes yeux embués par la fatigue et le peu d’alcool que j’avais bu.
Nous étions tel un couple.
Je lui avais cramponné le bras et il était un peu chancelant tout comme moi. On était euphorique.
On s’amusait du regard des autres.

— Tu n’aurais pas du boire autant… !

Il marchait à peine droit.

— T’inquiète pas, je tiens bien l’alcool… !

Il jouait le jeu.
Il prit un air sérieux et de sa main gauche il attrapa quelques mèches de mes cheveux. Il carressa ma joue, puis tout se passa très vite, il approcha son visage du mien et m’embrassa.

— Je n’ai jamais cessé de te regarder.

Je n’arrivais plus à quitter son regard. Je rougissais.
J’avais tout autant perdu ma voix.

— Q-qu’est-ce qui te p-prend… ? Ne te moque pas de moi…

Nous n’habitions plus vraiment ensemble, il logeait dans son service pour médecin et devait être disponible à tout moment. Et il avait été plus simple pour moi d’avoir une chambre dans mon service d’infirmière.
En ce week-end il rentrait à la maison pour se reposer au calme, il avait prit un jour de repos.
Il rougissait aussi. Il ne dit rien jusqu’à ce qu’on arrive à l’appartement.
J’avais un double des clés.
Il s’allongea sur le canapé dans le salon. Encore tout habillé.

— Tu pourrais te changer au moins !
Lui dis-je pour le gronder.

J’essayais de ne plus penser à son geste, jetant la faute sur l’alcool.
Il fit semblant d’être déjà assoupi, puis il ouvrit un oeil.

— Aide-moi à enlever mes chaussures… Je suis trop fatigué…

Je poussais un soupir et l’aidais quand même à ôter ses chaussures.
Apres ceci, je m’approchais de lui.

— Tu veux pas aussi que je te porte dans le lit non plus ?
— … Et la chemise ?
Dit-il d’un air moqueur.

Comme il fermait ses yeux, je commençais à deboutonner son haut.
Je rougissais.
Il m’attrapa brusquement la main et me fixa droit dans les yeux.
Je me figeais et le regardais aussi. Il m’avait surprise.

— J’étais sérieux tout à l’heure…
– … De quoi ?…

Il me tira doucement vers lui et m’embrassa de nouveau, cette fois-ci le baiser était plus long et doux.

— Pour ça.

Il se pencha et glissa du canapé, il était tombé sur moi, j’étais au sol.
J’étais paralysée, que devais-je faire ?
Il me regardait fixement, je soutenais son regard. Sa main gauche me tenait le bras droit à terre et sa main droite était posée à gauche de mon visage.

— S… ‘il-te-plaît… Ne t’enfuis pas…

Il dit cela d’une petite voix avec une pointe de tristesse.
Il approcha de nouveau son visage. Je fermais les yeux et il m’embrassa longuement et langoureusement.
Je lui rendis son baiser.
Je me sentais bizarre. Quel étrange sentiment.
Il est vrai que j’ai toujours eu un pincement au coeur quand je le voyais discuter et rire avec d’autres jeunes filles, sur notre lieu de travail.
Nous n’étions pas liés par le sang mais j’ai toujours pensé qu’il ne me considérait que comme sa petite soeur. Refoulais-je tous ces sentiments qui n’avaient pas lieux d’être ?
Je ne devais pas me réjouir trop vite, il agissait comme cela à cause de la boisson. Je me détestais de profiter de ce moment, mais même si je n’y avais droit qu’une seule fois, une seule et dernière occasion, je la saisissais. Avec un peu de chance il oublierait tout ça le lendemain matin.
Il lâcha prise et toujours de sa main gauche, il la glissa jusqu’à ma propre main et mes doigts et la serra.
De sa main droite il descendit jusqu’à mes hanches.
Je me laissais faire.
Il me souleva et porta jusqu’à la chambre.
Il me posa délicatement sur le lit, il enleva ma culotte, ma robe puis mon soutien-gorge.
Quand il eut fini, je l’aidais à enlever sa chemise, son pantalon et son boxer.
J’étais rouge et il en était tout autant.
Chacun n’osait rien dire.
La lumiere était restée éteinte.
Il me caressa tout doucement, comme s’il avait peur de me briser.
J’étais embarassée et je n’arrivais pas à reflechir. C’était agréable.
Je lui carressais le torse, puis de sa main droite, il prit ma main et la guida jusqu’à son pénis. Il était tout dur et brûlant. À mon tour je l’ai caressé, de mes deux mains. Il poussa au soupir de plaisir.
J’étais toute rouge. Son gémissement était adorable. J’arrivais à lui donner un peu de plaisir.
En poussant ce petit soupir, il lâcha ma main et posa la sienne près de mon visage, sur lit, pour l’empêcher de s’écrouler sur moi. Je sentais qu’il avait du mal à se contrôler.
Il mit un doigt, je me crispai un peu. Alors, il prit un air surpris et me regarda dans les yeux.

— … Tu es vierge ?!

La lumière de la ville qui se réfléchissait à travers la fenêtre et dans la chambre.
J’étais tellement embarassée que je n’ai pas eu le courage de répondre, alors je fixais un coin de la chambre.
Il se redressa et de sa main droite, il caressa mes cheveux et mon visage.

— Je te promets que je serai doux. N’aie pas peur. Je ferai en sorte que tu aies le moins mal possible.

Il continua de me caresser, je n’en pouvais plus, c’était trop agréable, j’avais joui. Il s’en était rendu compte. En même temps il m’embrassait et me caressait le long de mes hanches. De ses grandes mains chaleureuses.

(Elle a jouit… Elle est si mignonne… Adorable… )

— Je vais te donner plus de plaisir…

Il retira sa main.
Ma main sur son pénis ne faisait plus grand chose. Je ne faisais que le tenir. Puis je le tenais par la taille. De ma petite main sur son beau corps. Il était un peu musclé. Sa peau était douce. Je l’aimais.
Il me prit par la main et la serra.
De sa main droite il prit son pénis et le caressa contre mes lèvres inférieures.
C’était humide. C’était moi qui était aussi humide. La chaleur de son pénis était agréable. C’était si doux.
Il s’allongea sur moi, sa tête à côté de la mienne, je sentais son souffle sur mes tempes et j’entendais sa respiration saccadée.
Il écarta un peu mes jambes de sa main.

— Relaxe-toi. Je ne te ferai pas mal, si c’est le cas dis le moi.

Il pénétra petit à petit. Je poussais un petit gémissement.
Je sentais que ca n’entrait pas.
Il me regarda.

— Je suis désolé, je te fais mal ?

Je secouais la tête.

— … Continue… Je suis heureuse que ce soit toi…

Je crus voir une larme au coin de son oeil.
Il finit par me pénétrer. Je le sentais à l’intérieur de moi.
Je le serrais de ma main droite.
Nous ne faisions plus qu’un.
Il essaya de bouger. Très lentement.
De ses deux mains il me porta et m’embrassa encore.
Il était extraordinairement doux.
Il se retira à sa limite et jouit sur mon corps.
Comme pour se faire pardonner, il fit couler un bain et revint vers moi.
J’étais épuisée, il m’avait fait jouir plusieurs fois. Il s’assit à côté et m’embrassa encore.
Il était là, à m’observer. Sous tous les angles, j’étais littéralement à nue. Tout comme lui.
Il me porta jusqu’à la baignoire.
C’était une grande baignoire qui pouvait faire jacuzzi. Je me demandais s’il avait déjà utilisé cette fonction.
Cet appartement dans un grand immeuble de luxe était un peu son caprice. N’ayant que peu de temps pour lui il avait décidé de le prendre pour la belle vue et pour son plaisir personnel bien qu’il n’y passait pas souvent de temps. C’était bien trop spacieux pour lui seul.
Mon corps tremblait encore d’émotion, il me posa doucement dans l’eau à température parfaite. Il avait même fait mousser.
Il entra à son tour et me prit dans ses bras.
Tout cela me semblait si irréel.
Cet appartement ressemblait tellement à un hotel pour couple.
J’étais fatiguée.
Il m’aida à me nettoyer puis alla chercher quelques vêtements dans la penderie.
C’est vrai que j’y avais amené et laissé quelques affaires que je ne pouvais garder dans ma petite chambre de service.
Je me levais pour me sécher lorsque je perdis un peu l’équilibre. Il me rattrapa. Il était tout nu. J’étais enveloppée dans ma serviette.
On mit notre pyjama.
Il me prit par surprise et me porta telle une princesse jusqu’à son lit.

2012.08.07