Scènes [Fanfic] Guild Wars 2

Arche du Lion
Point de rendez-vous
Carrefour des portails
Elle attendait en jouant avec ses mèches de cheveux.
Dans son armure légère habituelle, celle qu’elle affectionnait particulièrement depuis qu’elle avait réussi à la dénicher dans les Contrées Sauvage d’Argent.
Elle n’eut pas à patienter longtemps.
Il arriva dans son armure culturelle de Norn.
Elle semblait minuscule à côté de lui, surtout qu’elle n’était pas très grande pour une humaine, mais elle ne se laissa pas intimider. Loin de là.
Il se baladèrent un peu partout à l’Arche du Lion, en continuant à marcher et discuter.

Lorsqu’ils arrivèrent à Hoelbrak.
Le climat la surprit. La beauté de la neige ainsi que le vent glacial l’avaient figée sur place.
Elle ne put s’empêcher de frissonner.
Il ne la laissa pas longtemps dans cet état.
Il sortit de son sac une énorme cape qu’il posa sur ses épaules. Elle l’enveloppa entièrement laissant dépasser juste la tête. La cape était doublée d’un duvet de poils douillet. Elle semblait assez épaisse.
Il ne se douta pas une seconde que c’était la première fois qu’elle venait dans ces contrées.

Il l’emmena visiter les Contreforts du Voyageur.
Elle semblait aimer la neige. Ils passèrent par le pont suspendu qui donnait une belle vue sur une partie de la zone.
Elle s’arrêta quelques secondes.
Il ne put s’empêcher de penser qu’elle paraîssait vulnérable et étrangement mélancolique.
Ils arrivèrent dans une source d’eau chaude.
C’était cet endroit là qu’il voulait lui faire découvrir et profiter.

*

Ils s’arrêtèrent dans une crevasse pour laisser passer la tempête de neige qui s’était levée.
La grotte n’était pas très grande mais cela suffisait pour deux personnes.

— J’ai réfléchi à ta proposition… Est-ce que tu crois qu’il y a de la place pour moi… à tes côtés ?
— Toujours.

Ce fut dans une grotte qu’il lui proposa de rester un peu à ses côtés, de vivre avec lui et partager un bout de leur vie ensemble.
Elle adorait l’odeur que dégageait son manteau.
Lorsqu’ils rentrèrent à Hoelbrak.
Il lui montra sa modeste habitation.

2019.04.16

Carrefour [Fanfic] Guild Wars 2

Alice attendait au carrefour des portails de l’Arche du Lion.
Un peu nerveuse et impatiente de revoir son ami.
Elle jouait avec une mèche de ses longs cheveux noirs. Vérifiant qu’ils étaient bien coiffés et qu’aucun épis ne rebiquait.
Elle était un poil en avance et elle vit sa carrure passer le portail d’Hoelbrak.
Il n’eut pas à la chercher longtemps des yeux.
Un sourire se dessina sur son visage lorsqu’il finit par la reconnaître, et s’avança vers elle d’un pas assuré.

— Je pensais être en avance mais tu es déjà là, je t’ai pas trop fait attendre ?
Demanda t-il de sa voix grave.

Il était grand, même pour un Norn. Il avait un tatouage discret qu’on devinait sans problème sur les parties de son corps que son armure ne recouvrait pas.
Elle se demandait toujours comment il pouvait ne pas avoir froid dans sa ville natale, habillé comme ceci.
La peau légèrement foncée, il était chauve et aux yeux clairs. Lorsqu’elle repensait à leur rencontre, elle n’arrivait pas à croire qu’un aussi grand gaillard musclé s’était retrouvé dans cette situation.

*

Il était à terre lorsqu’elle le vit.
Elle s’accroupit pour le soigner et le relever, mais elle ne vit pas l’ennemi qui était caché derrière un rocher.

— Va t-en, laisse moi !
Lui dit-il.

Elle se releva et sortit ses armes.

— Mes petits, je compte sur vous.
Murmura t-elle.

Des insectes et monstres apparurent de nulle part et foncèrent sur la bête.
Elle se rassit près de lui et finit de le soigner, comme si de rien n’était.

— M… merci ?
— Je vous en prie.

Elle se releva sans demander son reste et alla finir le combat contre la bête.

*

Elle se promenait pour récolter des composants lorsqu’elle vit un guerrier se battre contre une bête féroce, certainement un champion.
Elle le regarda de loin, en espérant ne pas le gêner, ne sachant pas s’il était bien venu de sa part de lui donner un coup de main.
Elle coupait son bois à quelques mètres de là, jetant de temps en temps un regard curieux sur la situation.
Elle n’aimait pas se battre contre des bêtes championnes seule.
Soudain, elle vit le guerrier à terre, toujours en train de lutter mais le combat n’était pas fini.
Elle réagit au quart de tour et décida de foncer sur lui pour lui apporter son aide.
Avant que la bête puisse revenir à la charge, elle s’accroupit aux côtés du guerrier et l’aida à se relever.
La bête revenait.
Elle se releva en faisant face au monstre, et elle dégaina ses armes.

— Mes petits, je compte sur vous…
Murmura t-elle.

Elle invooqua des monstres de chair qui semblaient sortir de nulle part, qui foncèrent sur la bête et leur firent gagner un peu de temps.
Elle se rebaissa pour aider le guerrier à terre qui semblait interloqué.
Elle le laissa en plan, et retourna auprès de ses invocations pour leur apporter du renfort.
Le guerrier la suivit et ils finirent la bête sans accroc.

— Merci pour le coup de main.
Dit-il.

La jeune fille renvoya ses petits monstres.

— Je vous en prie.

Elle était sur le point de repartir lorsqu’il l’interpella.

— Quel est votre nom ? On peut se tutoyer ?
Demanda t-il pataud.

— Alice. Alice Sutaren. On peut se tutoyer.
Dit-elle.

— Je peux vous aider à autre chose ?
Ajouta t-elle.

*

— On va faire nos emplettes ? Je te suis.
Dit-il.

Elle qui n’était pas très grande pour une humaine, elle se sentait encore plus petite à côté de lui.
Ils profitèrent de la grandeur de l’Arche et des nouveaux bâtiments rénovés de la place. C’était magnifique et lumineux.
Il n’avait pas grand chose à acheter et après ceci, il lui proposa de se poser pour manger quelque chose.

— Si tu n’as rien à faire cet après-midi, ça te dirait de faire un tour dans mes contrées ?
Proposa t-il.

— Je n’ai rien contre, mais… je n’ai pas de tenue appropriée…. tu aurais dû me le dire avant, j’aurai-

Elle n’eut pas le temps de finir qu’il posa sur le rebord de la table un manteau au duvet blanc.

— Je voulais te faire la surprise. Je l’ai fait moi-même. S’il y a besoin je peux y apporter des retouches.

Elle était bouche bée, et tentait de ne pas rougir tellement ce geste lui faisait plaisir.

— Je n’avais pas encore eu l’occasion de te remercier pour ce que tu as fait l’autre jour. Après, rien ne t’oblige de venir dans les contrées froides avec moi, mais au moins tu seras équipée.

*

— Tu es nerveuse ?
Demanda t-il pour la taquiner.

Ils étaient en face du portail.

— N non…
— Allons-y, alors.

Elle n’était encore jamais allée à Hoelbrak.
Le vent et le froid glacial lui mordirent la joue et toutes les parcelles de son corps.
Évidemment, elle était dans son armure légère, une armure carapace qu’elle affectionnait particulièrement mais qui était destiné à un climat chaud tel que les Contrées Sauvages d’Argent ou bien le désert.
Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il sortit le manteau qui était plus une énorme cape, qu’il posa délicatement sur ses épaules et qui l’enveloppa aussitôt.
La doublure intérieure était douce et chaude.
Il y avait même une capuche également doublée.
Elle n’avait que les pieds et la tête qui dépassaient.
Cette cape était magnifique et coupait le vent comme par magie. Elle était enveloppée d’un cocon.

— Elle te plaît ?
Demanda t-il.

Elle hocha vivement sa tête pour lui signifier son appréciation. Ce à quoi il rit à gorge déployée.

Après la visite d’Hoelbrak.
Ils se posèrent dans un bar beaucoup plus chaleureux et intimiste que celui de l’Arche.
Elle appréciait toute ces décorations et mobiliers en bois.
Le feu de cheminée et ses reflets chauds sur le lieux.
Elle avait l’impression d’être dans une maison de poupée grandeur réelle tellement elle était petite par rapport aux chaises.
Elle buvait un chocolat chaud et se sentait extrêmement bien dans ce lieu.

— Tout est tellement plus chaleureux que le Promontoire Divin.
Se dit-elle à elle-même.

— Pardon, tu disais ?

— Rien d’important.
Sourit-elle.

— Non, dis moi.

Les gens riaient et avaient des conversations tout autour.

— … Je me disais qu’il y avait moins de choses à Hoelbrak, et il y fait plus froid qu’au Promontoire, mais étrangement je trouve qu’il y fait plus chaud…
Répondit-elle en rougissant et se cachant à moitié le museau dans le duvet du manteau.

— Si ça te plaît, tu peux t’installer ici.
Répondit-il du tac au tac.

— Enfin, je veux pas paraître grossier mais si tu veux commencer, j’ai de la place chez moi…. enfin… non… oublie.
Finit-il par se raviser en tentant de cacher son embarras.

Elle ne dit rien et continua de siroter sa boisson.

— Ça te dit que je te fasse visiter les environs ?

Elle acquiesça.

*

Légère comme la brise, elle sautait et courait. On aurait pu croire que le blizzard l’emporterait.

Au bord d’une rivière, le climat était moins froid.
Elle avait le regard perdu au loin, vers les montagnes enneigées.
Il l’embêta en l’éclaboussant d’eau.
Ils se chamaillèrent jusqu’à ce qu’elle se retrouve à rouler dans l’herbe avec lui, et qu’elle finisse au dessus de son torse.

— Pour une humaine de petite taille, tu caches bien ton jeu.
Dit-il, en l’observant avec admiration.

Elle se releva aussitôt, en remettant sa cape en place.

Sur le pont en bois.
Elle s’arrêta et contempla le paysage.
Le vent soufflait et la neige également.
Il resta là, à l’observer.
Elle avait l’air tellement triste pendant cet instant.

— Il t’arrive de faire des missions seules ?
— Non… je n’aime pas trop ça…
— Pourtant tu te débrouilles plus que bien. J’ai pu le voir quand tu m’as aidé.
— … Parce que je n’étais pas seule, tu te trompes.
— Je suis certain du contraire. Je peux te le prouver.
— Je préfère pas… même avec mes petits bébés… c’est trop dangereux…
— Dans ce cas, fais équipe avec moi. Je te protègerai s’il arrive quoi que ce soit.

— Tu me dis ça alors que je t’ai sauvé les miches ?
Se moqua t-elle.

2019.04.15

Maillon [Fanfic] Etrian Odyssey

Elle sut dès son plus jeune âge qu’elle serait moine.
Aventurière comme le fut son père.
Bien qu’elle vivait seule depuis quelques années déjà, après la disparition de son père dans le labyrinthe, puis la mort de sa mere, de maladie.
Elle n’apprit que trop tard la raison de la mort de son père, il était parti chercher un remède pour soigner sa femme.
Chacun avait ses raisons de devenir aventurier : la gloire, la recherche, gagner sa vie, et bien d’autres.
Elle était curieuse des secrets du labyrinthe, toute l’économie ou presque de la ville reposait sur ce donjon.
Les études et la recherche étant trop contraignantes, elle avait décidé de s’engager en tant qu’aventurière et mener ses propres recherches lorsqu’elle en aurait le temps.
Il fallait bien qu’elle vive.
Le premier jour où elle décida de s’engager, elle se rendit à l’entrée du labyrinthe. Préparée, la tenue, les provisions.
Il ne manquait plus que rejoindre un groupe, trouver un ou plusieurs partenaires pour une expédition.
Il était bien entendu hors de question de s’y aventurer seul. Sauf exception des vétérans, et encore.
Il y avait un petit paquet de monde sur la place.
Elle était venue au petit matin.
Un peu intimidée par tant d’aventuriers. Les habitués se connaissaient tous et se saluaient chaleureusement.
Certains groupes étaient déjà formés et n’attendaient que le dernier membre de leur équipe.
Elle se fit bousculer, justement, par un retardataire.
Il arriva à toute allure, il s’excusa et repartit vers ses amis.

— Désolé ! Mon réveil n’a pas sonné !
— On n’attendait plus que toi…

La place commençait à se vider peu à peu.
Les groupes entrant un à un dans le donjon.
Il ne restait presque plus personne, à part elle.
Elle était nouvelle, personne n’avait besoin d’un novice, et les personnes qu’elle avait interrogé pour lui proposer ses services n’avaient pas besoin d’un moine.

Il, l’avait remarquée mais l’ignora et entra sans s’attarder sur la nouvelle arrivante.
Lorsqu’il finit sa quête, il était déjà tard et il se rendit au bar.
Il s’assit à sa table habituelle.
Il s’installa et commanda la même chose que les jours d’avant.
Son sac de butin amassé pas loin, à ses pieds.
Lorsqu’il releva sa tête pour observer la salle, il entendit d’abord une voix familière. Il regarda dans la direction de la provenance du son.
C’était la fille de ce matin. Elle était en train de faire toutes les tables pour demander aux aventuriers s’ils ne voulaient pas la prendre dans leur équipe pour débuter.
Bien entendu, chacun refusait, ils ne connaissaient rien d’elle et une novice ne les intéressait pas.
Il était dur de faire confiance à quelqu’un, de plus une personne de plus c’était aussi partager le butin.
Si le maillon était mauvais, c’était la vie du groupe en jeu.
Il entendit des commentaires à quelques tables de lui.
Deux femmes, une magicienne et une guerrière discutaient.

— Elle va bien finir par se lasser…
— Personne ne va la prendre. Elle est là depuis le début de soirée…
— C’est pas un jeu d’être aventurier.
— Qu’elle retourne chez elle jouer à la poupee…

Ce qu’elles disaient était dur mais il était du même avis que ces femmes.
Ses débuts n’avaient pas été faciles non plus.
Bien que le profit était proportionnel au danger encouru, beaucoup se ravisaient lorsque leur vie était en danger.
Il s’apprétait à détourner le regard et l’ignorer comme ce matin lorsque de nouveaux clients entrèrent.
C’était un groupe de guerriers baraqués. Ils riaient et semblaient de fort bonne humeur.
Ils s’installèrent à une table sans trop de discrétion.
Ils discutèrent bruyament.
Un des hommes, s’arrêta de parler, fit un signe à son camarade en désignant la jeune fille.
Le propriétaire du bar se fichait pas mal de la fille. Du moment qu’elle ne dérangeait pas les clients, il n’y avait pas de problèmes.
Celui qui semblait être le chef de groupe interpella la fillette lorsqu’elle se fit rejeter par la dernière table qu’elle venait de faire.

— Hey, petite ! Viens par ici.

Ses amis riaient intérieurement.

— Oui ?!

Elle releva la tête et ses yeux brillèrent d’un espoir.

— Tu cherches un groupe à rejoindre ?
— … O- oui !
— Tu peux rejoindre le notre si tu veux, on pourra t’apprendre plein de choses.

Le regard vitreux, il n’avait certainement pas de bonnes intentions.
La petite, aveuglée par la joie d’enfin pouvoir être dans un groupe était sur le point d’accepter.
Au fond de la salle, les deux femmes commençaient à s’agiter.
Elles voyaient ce qui était en train de se passer et étaient sur le point de se lever pour donner une leçon à ces messieurs malintentionnés.
Quand tout d’un coup, à quelques tables d’elle, il se leva.
Surprises par cette intervention, venant d’un homme, elles restèrent à le fixer et se rassirent.
Il se dirigea vers les hommes, attrapa la fillette par le bras et la tira derrière lui.

— Je peux savoir ce que vous êtes en train de proposer.
Sur une voix plutôt mençante et froide.

Son regard n’inspirait pas confiance.
Le leader prit peur et ne voulut pas se risquer à des explications dans ce lieu public.

2013.8.7

Regard [Fanfic] Etrian Odyssey

Il m’attrapa le bras et couru dans le sens inverse.
Je fus prise au dépourvu, je dus suivre comme je le pouvais, au rythme de sa course.
Il repéra un renfoncement dans le couloir et m’y poussa.
Le dos à la paroi, je le regardais les yeux tous ronds.
Il jeta un regard rapide derrière lui et me rejoignit.
Il posa une main sur ma bouche, me demandant de ne pas faire de bruit, et l’autre sur la même paroi, juste à côté de mes hanches.
Je sentais sa chaleur corporelle et son visage n’était qu’à quelques centimètres du mien.
Je ne comprenais pas la situation et j’étais totalement intimidée et gênée.
Je le regardais fixement et bêtement, pendant qu’il avait le regard ailleurs, puis il se tourna vers moi et nos regards se croisèrent.
Pendant un instant, mon coeur s’arrêta et j’arrêtai de respirer.
Il avait de magnifiques yeux sombres. Je détournais mon regard.

2018.08.10

Température [Fanfic] Etrian Odyssey

Elle était retournée à leur chambre, la tête un peu dans le brouillard.
Sa discussion avec la jeune femme l’avait beaucoup embarrasséee.
Elle ne savait plus où elle en était avec la relation qu’elle entretenait avec son coéquipier.
C’étaient peut-être les vapeurs du bain, ou bien la fatigue qui rendaient sa démarche un peu étrange. Ou bien la boisson que lui avait fait boire la femme. Elle n’était pas habituée à l’alcool.
En frappant à la porte, l’homme n’avait pas l’air très content.
Il lui demanda ou elle était passée et pourquoi elle avait mis autant de temps à retourner dans la chambre.
Il avait retiré son armure et était en marcel. Il avait attendu qu’elle rentre pour partir se laver, ses muscles étaient bien visibles à travers son habit.
Elle baissa les yeux d’un air gêné et ne trouva pas d’excuses à lui donner et expliqua qu’elle était en train de discuter avec quelqu’un.
Alors qu’il était en train de lui passer un savon au sujet de la méfiance qu’elle devait avoir avec les inconnus, elle se sentit de plus en plus mal.
Elle sentait son corps se réchauffer anormalement.
Le peignoir dans lequel elle était commençait à l’étouffer et elle avait du mal à se concentrer à ecouter le sermon.

— Tu m’écoutes quand je te parle ?!

Elle releva son visage vers lui et allait lui répondre.
Leurs regards se croisèrent et ses jambes faiblirent et elle tomba lentement.
Il la rattrapa dans ses bras.
Son corps était brûlant et elle semblait avoir de la fièvre.
Elle attrapa le bras de son ami, elle n’avait plus de force.
Son esprit était embrouillé.

— Qu’est-ce qu’il t’arrive ?!

Son peignoir se détacha un peu et il vit une partie de sa poitrine.
Gêné, il détourna le regard.

Le souffle court, elle s’excusa.
Elle ne savait plus trop pour quelle raison, mais elle devinait qu’elle devait demander pardon pour son comportement.
Il la serra contre lui, et colla son front contre le sien pour sentir si elle n’avait pas de fièvre.
Il analysa la situation et l’état de la jeune fille.
Elle avait été droguée. À faible dose, mais le produit faisait effet.
Son poul s’accélérait et sa respiration était de plus en plus saccadée.
Sa temperature corporelle augmentait et elle se sentait faible.
En étant dans les bras de son ami, elle ressentait des émotions étranges.
Elle était à la fois bien, et mal à l’aise.
Elle avait envie de rester encore dans ses bras.
Elle voulait le prendre dans ses bras, même si son état ne le lui permettait pas.
Il remit en place son peignoir et la porta dans le lit.
Il alla chercher de quoi la raffraîchir et éliminer les toxines dans son sang.
Elle lui attrapa le bras avant qu’il ne s’en aille.
Il savait quelle genre de drogue elle avait avalé et il était conscient qu’il était dangereux pour lui de rester à ses côtés.
Il n’était pas indifférent à son égard.
Il lui serra la main et la rassura qu’il reviendrait.
Il en profita pour sortir de la pièce et reprendre un peu ses esprits.
Il devait en priorité repérer la jeune femme qui avait drogué sa coéquipière. Elle avait une idee derrière la tête.
Il s’éloigna le plus normalement possible de la porte et se posa dans un endroit et attendit qu’elle se manifeste d’elle-même.
En quelques minutes, elle sortit de sa cachette et se dirigea vers la porte et tenta de forcer la serrure.
Il attendit qu’elle ouvre la porte pour lui sauter dessus et lui attrapper le poignet.
Elle fut tellement surprise qu’elle ne réagit pas et était comme figée.
Il porta une dague à son cou et la forca à rester sage.

— Je déteste les fouineuses de ton genre.
La prochaine fois que je te revois rôder autour de nous, je te tue.

Il la relâcha et elle repartit en courant.

Le lendemain matin.
La jeune fille se réveilla avec un mal de crâne assez conséquent.
Les souvenirs de la veille étaient flous.
Son coéquipier dormait à poings fermés sur le lit d’à côté, tout habillé, il s’était tout simplement allongé sur la couverture.
Elle se leva et porta sa couverture vers lui.
Il attrapa son poignet et ouvrit soudainement les yeux.
Elle prit peur.
Il s’approcha d’elle pour prendre sa température.
Puis la tira vers lui, sous la couverture.
Il la serra contre sa poitrine.

2014.12.23

Recrue [Fanfic] Etrian Odyssey

Nous étions à la recherche du passage menant au sous-sol.
J’étais encore jeune et inexpérimentée mais je m’étais lancée dans l’aventure. Les cheveux attachés en queue de cheval, une feuille et un crayon à la main, je notais soyeusement quelques annotations et dessinais progressivement la carte des lieux.
Lui, un peu plus âgé et mature. Il connaissait mieux les dangers de cet endroit hostile. Cependant il savait qu’il était trop dangereux de s’y aventurer seul.
C’est alors qu’on s’est rencontré.

Il faisait jour depuis peu, mais je savais que si je voulais trouver un groupe ou un partenaire, il fallait que j’y aille de bonne heure.
Je pensais arriver parmi les premiers, pourtant il y avait déjà pas mal de monde. Des gens plus âgés que moi, mais également certains aventuriers, peu nombreux, de mon âge. La plupart étaient déjà dans un groupe et avaient été acceptés par pistons.
Je commençais la ronde, j’allais de groupe en groupe et je demandais si personne n’avait besoin d’un guérisseur qui apprenait vite.
Je devais faire trop jeune parce personne ne voulut de moi. Soit parce que je semblais trop inexpérimentée, soit parce que leur groupe était déjà au complet.
Qui voudrait d’une inconnue comme moi, sans savoir si je suis digne de confiance. La loi du plus fort et des liens, des commérages étaient les plus forts.
J’allais vers un groupe de guerriers, ils semblaient interessés par un guérisseur.
Celui qui m’a semblé être le leader s’est avancé et m’a regardée de haut en bas, écoutant mon discours.

— On pourra t’apprendre beaucoup de choses…

Et des coéquipiers rièrent.

— Alors, tu viens ?

Je pris peur, ils n’inspiraient plus du tout confiance.
Il me prit par le bras et voulu m’entraîner vers son groupe.
Les spectateurs aux alentours se tournèrent vers nous, ils observaient sans rien faire. En attendant. Ils n’osaient rien dire.
Sauf, un guerrier un peu plus jeune qu’eux, qui sorti de la foule et fit lâcher prise à l’homme qui m’avait attrapée.
Ce guerrier le fixa et dû avoir un regard menaçant pour que les hommes se retirent. De peur, je pense aussi, d’attirer l’attention.
Il se tourna vers moi, et posa sur moi son regard dur.
Je ne put m’empêcher de reculer d’un pas, tellement il me parut effrayant.

— Tu n’as rien à faire ici, va-t-en ou il t’arrivera des ennuis.

Il avait raison mais je ne m’avouerai pas vaincue aussi facilement.
Je voulais également tenter ma chance et m’aventurer dans le labyrinthe.
Il était sur le point de partir que je le rattrapais et que je le remerciais de m’avoir aidée.
J’en profitais pour proposer ma candidature.
Si par hasard il cherchait quelqu’un qui aurait besoin d’un guérisseur, on ne sait jamais.
Il s’arrêta.
Se tourna une seconde fois vers moi, et me demanda mes compétences.
Je me vendis comme je le pouvais, n’espérant rien en retour vu que je n’avais aucune expérience.
Il eut un silence avant qu’il ne me réponde.

— Demain matin, ici, à la même heure.

Je n’en croyais pas mes yeux.
Je le remerciais et je quittais donc les lieux avant de me frotter à nouveau contre des gens étranges.

Je vivais dans une petite chambre à l’église.
Je travaillais bénévolement en échange du logis depuis que j’étais arrivée dans cette ville. J’avais même droit à un repas. Du temps libre que j’avais, j’avais pu m’inscrire chez les aventuriers et récupérer quelques manuels de débutants inutilisés. Ainsi je voulais mener une autre vie sans dépendre des gens qui m’avaient recueillie.
Le lendemain je m’étais levée encore plus tot, pour qu’au lever du jour je sois déjà sur place.
Malheureusement il était déjà là.
Je m’excusais du retard.
Il me regarda de haut et m’emmena autre part, dans un endroit plus calme.

— Je te previens maintenant, c’est ta période d’essai et en aucun cas je suis responsable de ta sécurité. J’ai besoin d’un cartographe et d’un guérisseur. Si tu peux t’occuper de ces deux fonctions, je t’engage.
D’ici la, si tu survis. On en reparlera.

Il semblait presque aussi novice que moi si ce n’est son aura qu’il dégageait.

2014.01.30

F.O.E. [Fanfic] Etrian Odyssey

Vue de dos, deux personnes dans un couloir du labyrinthe.
Vue de trois quart, la fille à droite, l’homme à gauche.
Ils regardent devant eux.

Nous étions en train de nous aventurer dans un étage complètement inconnu du labyrinthe.
Nous étions sur nos gardes, bien que très bien préparés et au pire, nous étions un peu tendus.
Lui qui ouvrait la marche, moi : crayon et parchemin à la main pour dessiner la carte de l’endroit qui nous permettrait de retrouver notre chemin.
Nous progressions lentement mais sûrement.
Tout d’un coup il s’arrêta net et me fit signe de ne pas bouger, ni faire aucun bruit.
Il avait entendu quelque chose.
Le bruit se rapprochait.
On recula doucement.
Nous étions expérimentés mais nos deux forces ne suffiraient pas à nous en sortir vivant si on tombait nez à nez avec un ennemi de grande taille.
Le bruit se rapprochait de plus en plus rapidement.
On recula à pas pressés en évitant de faire trop de bruit qui aurait attiré la bête.
Elle allait venir de devant et si nous ne trouvions pas une cachette rapidement, elle nous verrait à l’intersection et ça serait fini de nous.
On trouva heureusement un creu ou nous abriter du regard de la menace.
L’espace n’était pas très grand, mais suffisant.
Il me plaqua contre le mur et par précaution posa sa main sur ma bouche.
Il guettait les déplacements de la chose.

Quel était ce sentiment étrange. On se connaissait depuis quelques semaines déjà. Depuis qu’on avait décidé de former notre groupe et de nous aventurer dans ce mystérieux labyrinthe. Je ne le voyais que comme un camarade, sans plus.
Cette situation dans laquelle on était, était un peu gênante.
Son visage était à quelques centimètres du mien, je sentais sa respiration sur mon cou.
Durant cette courte période, j’ai pu l’observer de si près. Je m’étais jamais rendue compte qu’il était vraiment pas mal et qu’il me plaisait physiquement.
Nos corps se touchaient, sa jambe était calée pile poil entre mes cuisses.
Je ne pouvais m’empêcher de rougir.

J’avais réagi un peu impulsivement.
L’attrapant par le bras et la plaquant contre le mur.
J’ai eu un peu de mal à me concentrer sur la situation quand je me suis rendu compte qu’elle était vraiment mon type de fille.
Je ne l’avais jamais regardée ainsi depuis le premier jour mais maintenant, ça me sautait aux yeux.
Je ne pouvais pas décoller nos corps, l’espace était trop exigu. J’étais ainsi dans une position très gênante, ma jambe entre ses cuisses, mon visage était si près du sien que je pouvais sentir son odeur sucrée.
Je fis comme si de rien n’était même si mes sentiments étaient chamboulés.

Lorsqu’elle fut éloignée. L’atmosphère se détendit et il me relâcha.
Nous étions tous les deux rouges.
Il s’excusa de son geste un peu précipité et violent.
Je ne lui tins pas rigueur puisque c’est ce qui nous avait sauvé.
Après cet évènement nous étions tous les deux embarrassés, nous décidâmes de rentrer puisque nous n’étions plus assez concentrés pour nous aventurer plus loin.
On se remit en marche, lui devant pour gérer tout danger, moi derrière en le dirigeant, les yeux rivés sur la carte incomplète.

Rentrés finalement à la ville, nous étions silencieux.
On décida de prendre une chambre à l’auberge, comme d’habitude. Bien qu’aujourd’hui quelque chose avait changé en nous.

On alla prendre notre bain chacun notre tour. Les filles avaient leurs horaires avant ceux des garçons.
Depuis notre retour on ne s’était pas ou peu adressés la parole. Cela avait toujours été comme ça mais cette fois-ci c’était différent.
L’ambiance était lourde.
Je me rendis aux sources chaudes avant lui.
En espérant qu’à mon retour, la situation se détende.

Je n’étais pas seule dans le bain, d’autres aventurières étaient également là.
Nous nous connaissions de vue.

— Bonsoir, comment ça va ?
Me salua une femme mure, aux cheveux bruns et longs attachés en queue de cheval.

Elle avait une poitrine généreuse et me regardait d’un oeil bienveillant.

— B-bonsoir.
Répondis-je timidement.

D’autres filles étaient présentes au fond de la pièce. Elles profitaient du bain.
Elles semblaient écouter en silence notre conversation.

— Ne sois pas timide.
Dit-elle en riant.

— Je vous ai vu arriver tout à l’heure, dans l’entrée. C’est ton petit copain ?
— N-n-non ! C-c-c’est, on est coéquipiers… !
Bégayais-je, complètement écarlate.

— Je vois. Il est plutôt beau garçon…
Dit-elle en esquissant un sourire.

J’entrais dans le bain apres m’être lavée préalablement.
Elle me proposa son aide pour me masser le dos.

2014.01.24