F.O.E. [Fanfic] Etrian Odyssey

Vue de dos, deux personnes dans un couloir du labyrinthe.
Vue de trois quart, la fille à droite, l’homme à gauche.
Ils regardent devant eux.

Nous étions en train de nous aventurer dans un étage complètement inconnu du labyrinthe.
Nous étions sur nos gardes, bien que très bien préparés et au pire, nous étions un peu tendus.
Lui qui ouvrait la marche, moi : crayon et parchemin à la main pour dessiner la carte de l’endroit qui nous permettrait de retrouver notre chemin.
Nous progressions lentement mais sûrement.
Tout d’un coup il s’arrêta net et me fit signe de ne pas bouger, ni faire aucun bruit.
Il avait entendu quelque chose.
Le bruit se rapprochait.
On recula doucement.
Nous étions expérimentés mais nos deux forces ne suffiraient pas à nous en sortir vivant si on tombait nez à nez avec un ennemi de grande taille.
Le bruit se rapprochait de plus en plus rapidement.
On recula à pas pressés en évitant de faire trop de bruit qui aurait attiré la bête.
Elle allait venir de devant et si nous ne trouvions pas une cachette rapidement, elle nous verrait à l’intersection et ça serait fini de nous.
On trouva heureusement un creu ou nous abriter du regard de la menace.
L’espace n’était pas très grand, mais suffisant.
Il me plaqua contre le mur et par précaution posa sa main sur ma bouche.
Il guettait les déplacements de la chose.

Quel était ce sentiment étrange. On se connaissait depuis quelques semaines déjà. Depuis qu’on avait décidé de former notre groupe et de nous aventurer dans ce mystérieux labyrinthe. Je ne le voyais que comme un camarade, sans plus.
Cette situation dans laquelle on était, était un peu gênante.
Son visage était à quelques centimètres du mien, je sentais sa respiration sur mon cou.
Durant cette courte période, j’ai pu l’observer de si près. Je m’étais jamais rendue compte qu’il était vraiment pas mal et qu’il me plaisait physiquement.
Nos corps se touchaient, sa jambe était calée pile poil entre mes cuisses.
Je ne pouvais m’empêcher de rougir.

J’avais réagi un peu impulsivement.
L’attrapant par le bras et la plaquant contre le mur.
J’ai eu un peu de mal à me concentrer sur la situation quand je me suis rendu compte qu’elle était vraiment mon type de fille.
Je ne l’avais jamais regardée ainsi depuis le premier jour mais maintenant, ça me sautait aux yeux.
Je ne pouvais pas décoller nos corps, l’espace était trop exigu. J’étais ainsi dans une position très gênante, ma jambe entre ses cuisses, mon visage était si près du sien que je pouvais sentir son odeur sucrée.
Je fis comme si de rien n’était même si mes sentiments étaient chamboulés.

Lorsqu’elle fut éloignée. L’atmosphère se détendit et il me relâcha.
Nous étions tous les deux rouges.
Il s’excusa de son geste un peu précipité et violent.
Je ne lui tins pas rigueur puisque c’est ce qui nous avait sauvé.
Après cet évènement nous étions tous les deux embarrassés, nous décidâmes de rentrer puisque nous n’étions plus assez concentrés pour nous aventurer plus loin.
On se remit en marche, lui devant pour gérer tout danger, moi derrière en le dirigeant, les yeux rivés sur la carte incomplète.

Rentrés finalement à la ville, nous étions silencieux.
On décida de prendre une chambre à l’auberge, comme d’habitude. Bien qu’aujourd’hui quelque chose avait changé en nous.

On alla prendre notre bain chacun notre tour. Les filles avaient leurs horaires avant ceux des garçons.
Depuis notre retour on ne s’était pas ou peu adressés la parole. Cela avait toujours été comme ça mais cette fois-ci c’était différent.
L’ambiance était lourde.
Je me rendis aux sources chaudes avant lui.
En espérant qu’à mon retour, la situation se détende.

Je n’étais pas seule dans le bain, d’autres aventurières étaient également là.
Nous nous connaissions de vue.

— Bonsoir, comment ça va ?
Me salua une femme mure, aux cheveux bruns et longs attachés en queue de cheval.

Elle avait une poitrine généreuse et me regardait d’un oeil bienveillant.

— B-bonsoir.
Répondis-je timidement.

D’autres filles étaient présentes au fond de la pièce. Elles profitaient du bain.
Elles semblaient écouter en silence notre conversation.

— Ne sois pas timide.
Dit-elle en riant.

— Je vous ai vu arriver tout à l’heure, dans l’entrée. C’est ton petit copain ?
— N-n-non ! C-c-c’est, on est coéquipiers… !
Bégayais-je, complètement écarlate.

— Je vois. Il est plutôt beau garçon…
Dit-elle en esquissant un sourire.

J’entrais dans le bain apres m’être lavée préalablement.
Elle me proposa son aide pour me masser le dos.

2014.01.24

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