Prisonnières [R-18]

Hélène et Aurore se soutenaient et se serraient tandis que les hommes les emmenaient. Ils étaient assez nombreux pour les encercler et les empêcher de s’enfuir, et elles n’osaient rien tenter de dangereux.
Elles avaient appris à leur dépend, et Hélène ne voulait pas risquer de faire souffrir Aurore encore plus.
Sans oublier qu’elles étaient affaiblies. Elles n’avaient rien mangé et elles n’avaient pas dormi. Somnoler, c’est tout ce qu’elles avaient pu faire.
Elles avaient froid de leur douche et de la fatigue accumulée.
Elles frissonnaient dans leurs vêtements et Hélène était inquiète. Aurore était plus pâle que d’habitude et ses mains étaient gelées.
Elle la regarda, les yeux emplis de peine. Elle n’était pas en meilleure forme mais sa soeur était dans un tel état qu’elle oubliait sa propre fatigue.

Elles arrivèrent enfin à destination.
Une porte qu’on ouvrit devant elle et on les poussa dedans avant de refermer.
Elles n’eurent pas le temps de se retourner que la porte était déjà verrouillée.
Sans aucun mot, sans aucune instruction.
Cette fois-ci, c’était une chambre plutôt somptueuse.
Un lit double à baldaquin était là, elles avaient l’impression d’être dans une chambre d’hôtel de luxe.
Il n’y avait pas de fenêtre mais une fente en hauteur, telle une bouche d’aération de cave, laissait entrer un filet de lumière qui suffisait pour éclairer les lieux et deviner ce qu’il s’y trouvait.
Hélène n’hésita pas et dirigea Aurore sur le rebord du lit pour qu’elle puisse s’y asseoir.

— Tu es sure que ça va… ? Tu es vraiment très blanche…
Demanda Hélène, les mains resserrant celles d’Aurore pour tenter de la réchauffer.

— O…oui… je… ça doit être la fatigue… je…

Aurore mentait. Elle tremblait et elle avait du mal à se réchauffer. Elle ne savait pas comment elle faisait pour garder conscience.

— Allonge toi, repose toi. Je resterai te veiller.

Insista Hélène en la poussant gentiment dans le lit, la bordant sous l’immense couverture.
Aurore ne se fit pas prier, elle était dans un sale état et elle s’endormit presque aussitôt.
Hélène qui devait la surveiller, s’installa également sous la couverture pour se réchauffer et observa Aurore s’endormir, jusqu’à elle-même sombrer dans un sommeil agité.

Elle rêvait, ou plutôt était-ce un cauchemar, que sa soeur se faisait martyriser devant ses yeux sans qu’elle ne puisse rien faire. Elle revivait la scène altérée de manière horrible.
Elle se réveilla en sueurs, le coeur battant, et elle se rendit compte qu elle s etait assoupie.

Elle eut un moment d’hésitation, elle aurait préféré que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Elles étaient encore dans cet endroit.
Aurore dormait paisiblement et Hélène pria intérieurement qu’elle ne fasse pas de cauchemars.
Elle se leva du lit, en ne perturbant pas le sommeil d’Aurore.
Encore chamboulée de son rêve, elle faisait les cents pas dans la chambre. Observant la décoration, les meubles, elle cherchait à se changer les idées et penser à autre chose.
Elle était en colère, cette situation la mettait dans un état de rage. Elle ne savait pas quoi faire pour se sortir de ce pétrin. Elles étaient prisonnières.
Elle était en train de pester en silence lorsqu’elle entendit le verrou de la porte.
Elle se figea et recula, elle se rapprocha du lit où se trouvait Aurore.

L’homme qui semblait commander ici, entra dans la chambre et referma la porte sans la verrouiller.
Il sourit lorsqu’il vit Hélène.
Il s’approcha d’elle, tandis qu’elle tremblait.
Elle était terrorisée. Elle se souvenait de sa force, et de sa faiblesse.
Il l’empoigna par le cou l’empêchant de parler ni de sortir aucun son de sa bouche.

— Ne fais pas la maline avec moi. Je te garde en vie pour une seule raison. Reste à ta place et ta soeur ne souffrira pas, trop.

Il avait un sourire satisfait et relâcha Hélène qui s’écroula par terre. Essayant de reprendre sa respiration et se massant le cou
Il se dirigea vers le lit et regarda Aurore avec des yeux brillants et un sourire lubrique.

— Elle portera mes enfants.
Dit-il, comme à lui-même.

Hélène retint sa respiration. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle venait d’entendre et elle aurait préféré ne pas l’entendre. Quelque chose se brisa dans sa poitrine.
Elle avait envie d’hurler et d’étriper l’homme, le monstre qui était à quelques mètres d’elle.
Mais elle savait qu’elle n’avait ni la force, ni la magie.
Elle ne pouvait que pleurer de désespoir.
Pourquoi ne pouvait-elle pas subir à la place de sa soeur.

Aurore dormait encore. Epuisée, son corps tentait de récupérer.

Il revint vers Hélène et la força à se déshabiller.
Il se dirigea vers une armoire et en sorti une tenue qu’il lui lança.
Elle n’avait pas d’autre choix.
Ce n’était qu’une simple robe blanche qui ressemblait plus à une nuisette.
Il lui enfila ensuite une boule dans la bouche pour qu’elle ne puisse pas parler et qu’elle se mette à baver.
Des larmes apparurent au coin de ses yeux. Elle était humiliée.
Il sortit ensuite des chaînes qu’il posa sur ses poignets et ses chevilles et l’attacha au pied d’un meuble ancien.
La longueur de la chaîne était courte. Elle se retrouva à genoux, près du meuble trop lourd.
Il la regarda, satisfait et l’ignora en retournant auprès d’Aurore.
Cette dernière commençait à sortir de son état de sommeil et lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle aperçut avec effroi la présence de l’homme, de l’ennemi, qui était beaucoup trop proche de son visage.

— Bien dormi, princesse ?

Il la bloquait de son poids et de son bras, sous la couverture, elle ne pouvait pas s’extirper du lit.
Il avait un large sourire, il s’amusait de cette situation, de voir la peur et la frayeur sur le visage d’Aurore. La surprise. Elle essayait de se débattre pour s’éloigner mais elle était trop faible. Petite et fragile, une proie parfaite.
Elle était à sa merci.
Curieux de voir ce qu’elle allait faire s’il la laissait sortir du lit, il retira son bras qui bloquait la couverture et l’observa.
Elle n’attendit pas et elle se précipita vers le rebord extérieur du lit, à l’opposé. S’emmêlant à moitié les pieds dans les draps, elle chuta par terre et se releva en vitesse.
Il ne chercha pas à cacher son rire moqueur qui résonna dans la pièce.
Aurore remarqua Hélène baillonnée et attachée au sol et courut vers elle.
Héène avait les larmes aux yeux.

— Pourquoi… ? Pourquoi faites vous ça… ? Que voulez-vous de nous… ?!

La voix d’Aurore tremblait, elle essayait de garder une certaine maîtrise d’elle-même, mais elle était secouée de voir sa soeur ainsi et de se sentir si menacée. Elles étaient en danger, elle le savait.
Ce qu’elle ignorait, c’est jusqu’où la personne devant elle, comptait aller.

— Laisse donc ta soeur. Si tu obéis, il ne lui arrivera rien. Par contre… si tu te comportes comme une vilaine fille… ça serait dommage qu’elle se blesse… ou que je décide de m’en débarrasser.

Hélène n’était pas d’accord, elle se débattait et essayait de s’exprimer pour qu’Aurore ne cède pas au chantage. Avec la boule dans sa bouche, elle ne pouvait rien dire de compréhensible.
Elle secouait la tête et produisait des sons, pour empêcher Aurore de se laisser manipuler.
Elle s’en fichait si elle devait elle-même être abîmée ou même mourir. Elle ne voulait plus que sa soeur encaisse des traitements ignobles à cause d’elle.
Elle savait ce qu’il souhaitait : qu’elle soit plus docile.
Aurore était déterminée. Elle empêcha sa soeur d’intervenir et s’interposa.
Pour une fois qu’elle pouvait faire quelque chose pour protéger sa soeur, elle se fichait du traitement qu’elle pouvait recevoir. Elle fonçait tête baissée dans la gueule du loup et dans le piège qui lui était tendu.

— Que voulez-vous de moi.. ?
La voix d’Aurore tremblait d’une certaine colère, contenue.

Il s’approcha d’elle et la souleva par le menton.
Elle suivit le mouvement, à contre-coeur. Laissant sa soeur au sol, qui la suppliait du regard de ne pas le laisser la manipuler. Elle fermait les yeux pour ne pas voir ce qui allait suivre, et parce que sa vision était trop embuée de ses larmes.

— Laisse toi faire, ma jolie…
La voix suave et lubrique de l’homme était malsaine.

Aurore en avait des sueurs froides et il la dégoutait, mais quel choix avait elle.
Elle détourna le regard et ferma les yeux lorsque son visage s’approcha du sien.
Elle était réticente.
Il eut un rictus et n’apprécia pas de voir qu’elle se refusait. Son égo était blessé, il n’avait pas l’habitude qu’on se refuse à ce point à lui. Lui qui n’était pas désagréable à l’oeil, qui était puissant. Tous les partenaires qu’il avait pu avoir, se jetaient à ses pieds et obéissaient à ses moindres désirs.
Cela le fit sourire, lorsqu’il réalisa cette pensée.
Ce n’était pas si désagréable d’avoir un peu de résistance. Cela lui suscitait une certaine excitation de savoir qu’elle n’était pas consentente, mais qu’elle n’avait pas le droit de le repousser.
Il était aux commandes.
Il la jeta sur le lit et s’amusa de la voir s’écraser comme une poupée sur les draps.
Surprise par ce geste, elle essaya de se relever mais il la rejoint et la plaqua en lui montant dessus.
Ses mains se baladaient sur son corps tandit qu’elle était sur le ventre, le dos à moitié relevé.
Il la maintenait par le cou d’une main, et l’autre s’aventurait sur les courbes de son corps.
Aurore avait posé une main sur la sienne, celle qui serrait son cou, pour l’empêcher de l’étrangler, mais il contrôlait sa force et sa poigne était juste suffisante pour l’empêcher de bouger, tout en lui permettant de respirer. Aurore avait peur qu’il ne lui brise la nuque, contractée, elle s’aidait de sa main pour se maintenir et tenter de lui faire desserrer même un peu, son emprise.
Tandis que l’autre main s’était posée sur celle qui parcourait son corps. Elle n’avait pas la force nécessaire pour l’empêcher de balader ses doigts et sa main sur elle, mais par réflexe, sa main avait agrippé son poignet. C’était inutile.
Ces petits gestes n’avaient pas l’air de le déranger. Cela semblait susciter encore plus d’excitation en lui. Elle sentait son érection contre sa peau et la panique montait encore plus en elle.

Très rapidement, sa main passa sous ses vêtements et frôla sa chair fraîche, douce et claire.
Il avait l’impression de violer un sanctuaire sacré et c’était d’autant plus exaltant.
Le petit jeu était amusant mais il devait la déshabiller.
Il la retourna pour qu’elle soit sur le dos, à sa merci, il lui retira ses vêtements un à un, avant de retirer les siens.
Elle regardait ailleurs, se mordant la lèvre. Elle avait passé ses mains sur son corps pour se cacher, serrant ses cuisses.
Il se délectait de cette vision et il ne lui suffit que d’un seul geste pour lui écarter les genoux.
Il était imposant et puissant. Faisant facilement le double de la taille de la jeune fille.

— Je ne suis pas un monstre, je vais te préparer avant…
Sourit-il, en glissant sa main dans son entre-jambe.

Ce fut ensuite son visage qu’il dirigea vers son intimité et il commença à la lécher. Il s’en léchait les babines.
Aurore avait honte, ses jambes se contractèrent et elle ressentit du plaisir mais elle ne le voulait pas. Pas avec lui. Pas en cet instant.
Elle se cacha derrière ses mains et pleura.
Le plaisir qu’elle ressentait ‘tait contradictoire avec la situation et pour pouvoir supporter cela, son esprit se brisa.
Elle se laissa faire, la force de lutter l’avait quittée.

Elle était trempée, assez préparée. Il enfonça un doigt pour vérifier qu’elle était bien prête. Se léchant le bout du doigt, il la regarda et se prit en main lui-même.
Il était bien dressé et un simple geste de son poignet sur son membre l’aida à être bien dur pour elle.
Il y alla avec précaution, il souhaitait profiter de chaque seconde où il la pénétrerait.
Ses subordonnés étaient passés par là, mais lui seul serait à la féconder. En cet instant, elle était à lui, et il ne la prêterait à aucun autre à présent.
Il grogna de plaisir lorsqu’il réussit à entrer son engin dans sa petite fente. Lentement, il glissa jusqu’à atteindre le fond.

Aurore ne réagissait déja plus. Elle expira un peu plus fort lorsqu’il tapa au fond d’elle.

Il la viola. Son corps à elle, était immobile et sans aucune expression. Elle n’était plus là.
Il prit son temps et son plaisir, ses gémissements et ses râles retentissaient dans la pièce, jusqu’à son éjaculation à l’intérieur d’elle.
Il la laissa comme pour morte.
Il s’allongea à ses côtés.

— Tu m appartiens désormais. Tu porteras mes enfants. Sois en honorée.
Dit il, à peine essouflé. Satisfait.

Il se rhabilla et la laissa sur le lit. Il s’en alla sans rien dire.
Un moment après, quelqu’un entra et apporta un plateau de nourriture. Cela ressemblait à des restes mais Aurore et Hélène étaient tellement affamées qu’elles se jetèrent dessus sans se poser de questions.
Aurore devait porter le plateau jusqu’à Hélène et elle lui avait retiré la boule dans sa bouche.

— Aurore… je suis tellement… tellement désolée…
Avait-elle prononcé, entrecoupée de sanglots.

— Tu n’as pas à être désolée… mange. On va s’en sortir… je ne sais pas comment encore… mais il faut que ça cesse…

Sans couvert, elles mangeaient à quatre pattes dans le plateau qui leur avait été apporté. La nourriture n’était pas mauvaise. L’apparence laissait un peu à désirer mais le principal c’est que cela restait comestible.
Elles ne s’étaient même pas demandées si cela était drogué ou empoisonné. Au point où elles en étaient, leur instinct de survie primait et peut-être même qu’elles auraient préféré mourir que de continuer à vivre ça encore des jours, des semaines, peut-être des mois.
Aurore eut soudainement sommeil et elle s’écroula par terre, juste à côté du plateau.
Hélène vit cela et commença à paniquer mais elle-même, s’écroula de fatigue juste à côté du plateau.
Dans un sommeil profond.
Finalement, il y avait bien quelque chose dans leur repas.

Des hommes et des femmes vinrent les récupérer. Hélène fut détachée.
Elles furent emmenées dans une autre salle de bain où elles furent nettoyées
Habillées.
Et on les recoucha dans un lit propre.
Elles étaient droguées, endormies, préférant peut-être ne pas se réveiller que de subir encore ce cauchemar.
Elles étaient toutes les deux affaiblies et cela faisait parti de leur plan.
Elles étaient dangereuses si elles étaient en pleine forme. Ils ne savaient pas à quel point Aurore pouvait être puissante avec ses pouvoirs et Hélène savait se battre.
Aurore était nourrie parce que l’ennemi voulait qu’elle tombe enceinte de lui, mais sa nourriture contenait toujours une substance qui inhibait ses pouvoirs.
Il revint à plusieurs reprises pour la remplir de sa semence, plus pour le plaisir que par nécessité.

Elles n’avaient plus aucune notion du temps.
S’était-il déjà écoulé une journée ? Elle ne le savait pas.

2021.06.09

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