Elle était portée dans les bras de Gabriel.
Bien qu’elle ne pouvait ni bouger ni parler, elle entendait des bribes de ce qui se passait autour d’elle.
— Ne sois pas aussi méfiant à mon sujet.
Dit-il.
Chris préféra garder le silence.
— Je m’excuse si les propos que j’ai tenu la dernière fois t’ont vexés, mais je suis sérieux.
— Laissez-moi en juger.
Ils arrivèrent devant la porte de l’infirmerie.
Chris passa devant et ouvrit.
La salle était claire et la fenêtre était ouverte.
La vue donnait sur la cour intérieure et une brise fraîche circulait dans toute la pièce.
Une jeune femme en blouse blancha vint vers eux.
Elle avait une longue tresse blonde.
— Bonjour monsieur. Quel-
Elle ne finit pas sa phrase et comprit la situation lorsque son regard s’arrêta sur elle.
Il lui fit signe de la poser sur un lit.
Il la posa délicatement.
Elle fit une rapide vérification de son état puis s’en alla chercher quelque chose dans ses placards.
Elle posa une petite serviette fraîche sur le front et tendit une tablette de chocolat à Gabriel ainsi qu’une bouteille d’eau.
— Rien de grave. Juste un peu de fatigue et d’hypoglycémie.
Son corps doit utiliser plus de ressources depuis qu’il récupère de ses blessures.
Elle se tourna vers Chris.
Gabriel fit les présentations.
— Christal, infirmière et à la tête des médecins du château. Elle s’est occupée d’Alexandra lorsqu’elle est arrivée ici.
Chris, le second invité et gardien d’Alexandra.
— Monsieur… Concernant les analyses…
— Tu peux lui dire.
— Bien, comme vous vous en doutiez, elle possède beaucoup de pouvoirs magiques dans son sang…
Chris se raidit et était sur le point d’étrangler l’infirmière.
— VOUS AVEZ ANALYSÉ SON SANG ?! DE QUEL DROIT ?
Il avait perdu son sang froid.
— Je te conseille de te calmer sur le champ. Christal n’a rien fait de mal. Elle a agit sous mes ordres.
Chris lâcha doucement le cou de Christal et se tourna vers Gabriel.
Il était anormalement calme.
Ils se regardèrent et étaient prêts à se battre.
Elle réussit à se réveiller à temps pour leur dire d’arrêter.
Ses yeux s’ouvrirent finalement et elle vit sur sa droite, les deux hommes se faisant face, Christal se massant le cou, près de son bureau.
— A.. Arrêtez… V… Vous deux…
Elle avait encore la bouche pâteuse.
Ils se retournèrent vers elle.
Gabriel s’approcha et l’aida à s’adosser contre l’oreiller.
Il lui ouvrit la bouteille d’eau et lui la tendit.
Il cassa également les morceaux de chocolat avant de les poser à portée.
Chris observa la scène, un peu impressionné de l’attention qu’il lui portait.
L’infirmière se déplaça jusqu’à la fenêtre et vérifia qu’il n’y avait personne. Elle ferma les vitres ainsi que la porte.
— C’est une information que je pense que vous voulez garder secrète.
Elle se tourna vers Chris, sur ses gardes.
— L’échantillon de sang ainsi que les archives des analyses concernant Alexandra ont été surprimés pour éviter toute fuite.
Ainsi l’information n’est connue que de moi et de vous, dans cette salle aujourd’hui.
— Vous ne pouvez pas…
Chris rageait au fond de lui.
Elle était encore dans les vapes et n’avait pas compris l’importance de cette conversation.
Christal prit son souffle et dit tout bas.
— Elle a du sang humain.
Il eut un long silence puis elle est restée tétanisée.
Personne ne devait le savoir.
Elle regarda Chris avec de gros yeux ronds.
Il serrait les poings et baissait les yeux.
Gabriel se retourna et empoigna Chris.
— Et tu comptais me le dire quand ?
Sa voix était posée et calme mais on pouvait entendre la colère qui grondait dans sa poitrine.
Chris ne savait pas comment réagir à cette réaction inatendue.
Elle venait de mettre au grand jour sa plus grande faiblesse. Elle était maintenant une cible facile.
Un flacon de poison et elle était finie.
— Je crois que tu ne te rends pas compte…
Il lâcha Chris et se tourna vers moi.
Chris était encore en train d’essayer de comprendre cette réaction.
Elle était complètement appeurée, tellement vulnérable.
Il s’approcha de plus en plus.
— Est-ce vrai ? Tu es à moitié humaine ?
Il lui posa cette question d’une voix si douce.
Des larmes commencèrent à naître dans le coin de ses yeux.
— Vous allez me tuer… ?
Demanda t-elle, totalement paralysée.
Gabriel s’arrêta net à sa question.
— Mais que racontes-tu ?
Il essuya ses larmes et la serra dans ses bras.
— Je ferai de mon mieux pour te protéger.
Elle fondit en larmes.
— Durant l’attaque que nous avons subit…
L’ennemi avait utilisé du poison sans être au courant du statut d’Alexandra. Par chance, elle n’a pas été en contact avec le liquide… Si cette information arrive aux oreilles des autres…
— Christal est une personne de confiance. Elle ne divulguera jamais cette information. Cela va de même pour moi.
2014.08.12
« Elle se placa sur l’autre porte, et lui répondit. »: plaça (cédille)
« L’échantillon de sang ainsi que les archives des analyses concernant Alexandra ont ete surprimés pour éviter toute fuite. »: été supprimés
« Elle était encore dans les vappes »: les vapes
« Il lâcha Chris et se tourna vers moi. »: le reste du texte est à la 3eme personne
Il n’y a pas de « placa sur l’autre porte » mais il y avait un « déplaca » donc j’ai rajouté un ç.
Et pour le changement de personne, euh, ce sont des choses qui arrivent quand on écrit à moitié endormi ! Je n’aurais que ça a dire pour ma défense…
Je suis très curieux de savoir pourquoi Gabriel réagit comme ça. En quoi le fait que ce soit une Mi-humaine soit un problème pour lui (outre le fait que ça rend sa protection compliquée) au point de lui faire monter les larmes aux yeux.
C’était rigolo qu’elle se mette à pleurer.
Non, plus sérieusement, c’est juste que c’est un facteur important à prendre en compte parce que le fait d’être en partie humain, ça suppose qu’il y a des dispositions à prendre en compte pour qu’elle ne soit pas en grand danger.
Maintenant, j’ai envie d’aller m’enterrer quelque part.