Présent [RolePlay]

— Pour marquer la fin de tes entraînements… j’ai un petit présent pour toi, Flora.
Elle tendit un objet enveloppé dans un tissu de qualité.

— C’est… pour moi… ? Je… je ne sais pas quoi dire.
— Attends, tu ne sais pas encore ce qu’il y a dedans. Je t’en prie, regarde ce que c’est.

Elle le posa sur la table et déballa son cadeau.

— Mais… c’est magnifique… je…
— Prends-le, essaye pour voir. Il ne doit pas être trop lourd normalement…

— C’est parfait. C’est tellement beau ! Je… merci beaucoup ! Tu peux pas savoir à quel point je suis contente !
Dit-elle tout en le soupesant et en donnant quelques coups dans le vide avec.

C’était une épee courte gravée avec des motifs sur la garde. Discrets et qui ne gênent en rien le maniement de l’arme mais on pouvait deviner un travail d’orfèvre.

— Ca me fait plaisir que ça te plaise. Vraiment. À vrai dire, c’est de la part du comte et de moi-même. Nous avons choisi tous les deux cette arme qui était dans l’armurerie privée. Elle n’est ni trop grande ni trop petite, par contre je ne pense pas que tu puisses l’utiliser en ville mais ici, ça ne posera aucun problème que tu la portes sur toi, même en évidence dans le château.
— C’est… je… merci ! Il va falloir que j’aille le remercier aussi… ! Je pensais qu’il ne m’appréciait pas spécialement…
— C’est juste qu’il n’est pas très expressif. Mais je te rassure qu’il a pris soin de choisir ton arme. C’était même mignon de le voir si investi.
— Ah… tu es sure que je peux garder une si jolie arme… ? Elle faisait partie de son armurerie quand même… non ?
— Elle sera mieux avec toi qu’enfermée dans une pièce, tu ne crois pas ?
— Vu comme ça…

Elle restait songeuse à admirer ce qui était maintenant son arme.

— Lorsque j’ai fini mes formations d’entraînement ici, il m’a également offert une arme, pour me féliciter. Ca m’avait fait extrêmement plaisir, du coup je me suis dit que ça serait sympa que tu aies la tienne. Prends-en soin.
— J’y compte bien ! Mais au fait. C’était quoi ton arme ?
— Une dague. J’ai une préference pour la magie mais il a tenu à ce que j’ai toujours cette dague sur moi, pour me défendre au cas où.

Elle sortit sa dague qui était rangée dans un fourreau sur sa cuisse, sous sa robe.
C’était également un magnifique objet forgé certainement par la même personne. Les dessins et motifs sur la garde avaient une similitude avec celle de Flora mais la lame était légèrement différente. Elle semblait enchantée. Elle brillait comme si elle venait d’être forgée.

— Elles peuvent être enchantée. La mienne a été enchantée par mon maître. Si jamais il m’arrive quelque chose, il sera au courant. Et j’ai enchanté la tienne pour que je sois prévenue si jamais tu es en grand danger.

Il était certain qu’elle la gardait toujours sur elle.

— Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire pour te remercier…

Elle baissa la tête, gênée et Chloé s’approcha d’elle pour l’embrasser sur le front.

— Prendre soin de toi. Ca sera déjà très bien.

Flora lui sauta dans les bras et la serra fort. Ce qui la surprit mais elle sourit et l’enlaça. Elle était heureuse que Flora soit là.

— Oh. Au fait, je crois que Frekio a aussi un cadeau pour toi. Tu devrais aller le voir. Il doit être dans sa chambre.
— Ah- je peux emmener mon épee pour lui montrer ?
— Oui, bien sûr. Tu me diras.

Elle lui fit un clin d’oeil et Flora rougit jusqu’aux oreilles avant de s’échapper de la pièce avec son cadeau.
Elle frappa à la porte, les mains un peu moites et il ouvrit.
Un peu gêné il l’invita à entrer.
C’était la première fois qu’elle pénétrait dans son antre et elle était un peu nerveuse.

— Hé… euh… Chloé m’a dit que tu avais quelque chose…
— Euh… oui. C’est sur la table…

L’objet était également enveloppé dans un tissu mais la matière était moins noble et on aurait dit que ça avait été enroulé dedans qu’emballé soigneusement.

— Je peux… ?
— Oui oui, vas-y…

Il se recoiffait d’une main, machinalement et se grattait l’arrière de la tête. Un peu anxieux de sa réaction.

Elle le déroula sur la table parce qu’elle ne savait pas trop comment ni par quel bout le défaire et elle ne comprit pas ce que c’était. Elle l’observa sans rien dire pendant un moment, essayant de deviner ce que ca pouvait bien être. Puis.

— C’est quoi… ?
— Ah… euh, alors c’est une ceinture et un fourreau pour l’épée…
— AH ! D’accord… !

Elle avait posé son épée sur la table à côté du tissu et elle attrapa la ceinture pour essayer de le mettre sur elle.
Voyant qu’elle avait un peu de mal. Il lui proposa de l’aider, il se mit à genoux devant elle et passa les sangles au bons endroits.
Elle se laissa faire et tripoter, les joues un peu plus rouges.
Il passait ses mains de manière hésitante en essayant de ne pas la toucher à des endroits gênants et il régla les sangles pour que cela soit parfaitement ajusté. Il se releva, satisfait.

— Voilà ! Je me suis dit que tu aurais besoin de ça pour pouvoir porter fièrement ton arme.
— Merci beaucoup !

Sourit-elle à pleine dents. Elle était contente, doublement.
Et il lui rendit son sourire, heureux d’avoir pu lui faire plaisir.
Et comme elle l’avait fait avec Chloé, elle lui sauta au cou pour le remercier.
Il fut tout aussi surpris et un peu gênée et elle le ressentit alors elle écourta son étreinte. Elle l’avait fait intuitivement parce qu’elle se comportait comme ça avec Chloé mais elle s’était beaucoup trop emportée par sa joie et gênée elle se décrocha de Frekio.
Ils se regardèrent dans le blanc des yeux, et Frekio ne résista pas, il fit le premier pas et l’embrassa sur la joue. Un peu trop près de la bouche.
Elle resta sans voix et sans bouger.
Elle continua à le regarder, à attendre.
Et il recommença, cette fois-ci, il l’embrassa sur la bouche et elle lui rendit son baiser.
Cela faisait si longtemps qu’elle était amoureuse de lui mais qu’elle pensait qu’il ne partageait pas ses sentiments. Maintenant elle était sure et elle était comblée. C’était le plus beau jour de sa vie.

*

— Non… celle là n’est pas assez bien. Il manque quelque chose…

Il était debout à regarder les porte-armes et les différentes armes sur les murs, à faire les cents pas en cherchant la pièce qu’il avait en tête.
Elle le regardait, amusée et étonnée qu’il prenne cela aussi à coeur.

— Je ne pensais pas que tu allais t’investir autant pour m’aider…
— C’est sa première arme, c’est quelque chose de très important, il faut choisir la bonne ! Et si elle ne lui plait pas… il faut au moins qu’elle soit de bonne qualité…
— C’est vraiment adorable… tu t’es pris autant la tête quand tu as choisi ma dague… ?

— … Bien sûr.
Répondit-il, un peu embarrassé.

— Ah mais bien sûr !
— Pardon… ?
— Ta dague ! J’aurais du y penser !
— Oui… ?
— L’artisan qui a fait ta dague, je crois bien que je dois avoir d’autres armes de lui, peut-être même une épée. Une épée courte, ça serait bien. Ca ne devrait pas l’encombrer tout en gardant une puissance de frappe assez correcte.

2021.01.06

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