Il prenait à coeur et à corps l’entrainement d’Alexandra.
La proximité physique était nécessaire et ils ne s’en souciaient pas.
Elle avait un but et même s’il avait des sentiments pour elle, il savait se contrôler et faisait en sorte de ne pas le montrer dans le cadre de ce cours.
Il chérissait et se réjouissait du peu de temps qu’il pouvait passer à ses côtés.
Elle apprenait vite, c’était l’avantage des jeunes, et elle se donnait à fond pour progresser.
Perdu dans ses pensées, il s’était laissé surprendre.
Ses coups le rappelèrent au présent.
— Non, comme ça.
Dit-il, en la corrigeant sur un mouvement qu’elle venait d’effectuer.
Elle l’observa avec attention et tenta de reproduire ce qu’il faisait.
— C’est mieux, mais il manque quelque chose. Regarde.
Il s’approcha par derrière pour montrer les gestes en repositionnant ses bras et ses jambes. Il suffisait de pas grand chose. Il fit le tour pour lui faire face, et posa un genou à terre pour être à sa hauteur et observer sa posture de plus près.
— Ça a l’air bien.
Dit-il, concentré et regardant les moindres détails.
Ce fut au tour d’Alexandra de perdre pieds.
Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait avec une telle proximité avec lui, et même si elle pensait ne rien ressentir pour lui, elle ne pouvait pas rester insensible à sa carrure imposante, ses muscles.
La manière dont il avait de la toucher, avec fermeté mais sans la brusquer. Il y avait quelque chose dans ses gestes qui lui faisait quelque chose en elle.
Elle savait qu’elle ne devait pas se laisser emporter par ses émotions, ses pulsions, elle essayait de se raisonner. Elle avait des sentiments pour Chris et elle avait l’impression de le trahir en ayant des envies pour quelqu’un d’autre. Elle était dans le déni.
Elle devait se ressaisir.
Elle ne se reconnaissait pas.
Elle l’observait, perdue dans ses pensées, l’écoutant sans l’écouter, contemplant son visage, ses expressions, ses lèvres. Elle avait une terrible envie de l’embrasser et elle ne l’expliquait pas.
L’adrénaline et les phéromones après un effort physique, peut-être.
— Tu m’écoutes ?
Fini t-il par dire, voyant qu’elle fixait un point sans rien dire.
Elle fit quelque chose d’irréfléchi, elle réduisit le peu de distance entre eux, et elle donna un baiser passionné mais court, sur la bouche de Gabriel qui resta sans voix.
Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte de sa bêtise.
— Je suis désolée !!! Pardon ! Je n’aurais pas dû faire ça !
S’écria t-elle, totalement paniquée. Elle n’avait aucune excuse.
Il était estomaqué. Elle venait de l’embrasser. Ce n’était pas un simple baiser posé sur ses lèvres, il avait ressenti cette envie, elle avait fait quelque chose qu’il n’aurait jamais cru. Il en rêvait et pourtant il n’arrivait pas à y croire.
Il fut encore plus surpris qu’elle s’excuse d’avoir fait cette « erreur ». Non, il ne pouvait pas la laisser se rétracter. Il allait saisir cette chance.
De quoi s’excusait-elle ? Il ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, il saisit l’instant présent.
Encore les yeux emplis de panique, il la saisit en lovant son visage dans sa paume et lui rendit un baiser avec toute sa passion qu’il avait gardé en lui.
Tout d’abord surprise, elle fut totalement emportée par son geste. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’embrasse en retour, et il ne faisait pas cela à moitié.
Elle aurait voulu dire quelque chose mais il embrassait à merveilles, elle se laissa envelopper par ce baiser passionnel.
Ils étaient en train de se rendre cette passion, pendant combien de temps ? Ils l’ignoraient, le temps semblait s’être arrêté pour eux.
Puis, pour reprendre leur respiration, ils durent s’arrêter.
Reprenant chacun leur souffle, elle était dans ses bras et elle n’osait pas le regarder dans les yeux.
Les joues roses, la respiration saccadée, le coeur battant à tout rompre.
Il souleva le menton fin d’Alexandra avec ses doigts et chercha son regard.
— Est-ce que… ça va… ?
Demanda t-il, les joues légèrement roses et inquiet. Sa poitrine se gonflant au rythme de sa respiration.
Elle avait si honte, honte d’avoir apprécié ce moment, elle ne savait pas quoi en penser.
— Je… Chris…
Bafouilla t-elle. Elle pensait à lui, elle ne trouvait pas ça correct vis à vis de Chris.
Il l’arrêta en posant un doigt sur ses lèvres.
— Oublie le, rien que pour aujourd’hui… est-ce que tu as envie de plus… avec moi… ?
Osa t-il formuler.
Entendre le nom de Chris à ce moment précis lui avait resserré le coeur, mais il savait qu’il ne pouvait pas lutter contre leur relation. Tout ce qu’il demandait, c’était un moment privilégié avec elle, rien qu’une fois. Peut-être qu’il arriverait à passer à autre chose, après cela. Peut-être pas, mais il aura essayé.
— Pardon…
S’excusa t-elle.
Il avait raison, c’était malvenu de sa part de mentionner Chris alors qu’ils venaient de passer un instant intense, complice. Elle se sentait idiote. Elle ne lui avait jamais laissé l’occasion de tenter quelque chose. Elle ne le remarquait que maintenant. Il avait des sentiments pour elle, comment avait-elle pu être aveugle à ce point. Et elle n’y était pas indifférente, du moins, pas physiquement.
Pourquoi pas essayer… ? Qu’avait-elle à perdre de lui laisser cette chance… leur laisser une chance, rien qu’une fois ?
Perdue dans cette réflexion, Gabriel pensa qu’elle venait de décliner son invitation. Il ne laissa pas entrevoir sa déception.
Un soupir silencieux, il remarqua qu’elle était plongée dans ses pensées, mais elle était restée dans le creux de ses bras, les mains posées sur sa poitrine, elle réfléchissait. Il profita de chaque dernière seconde qu’il pourrait la serrer ainsi dans ses bras, attendant qu’elle émerge et qu’elle prononce sa sentence de manière plus formelle.
Après tout, il avait été trop gourmand, il aurait souhaité plus avec elle, juste une fois, il avait été idyllique.
Comment formuler de manière pas trop gênante son envie de plus avec Gabriel ?
Elle sentait le sang monter à ses oreilles.
Elle resserra le tissu de vêtement de Gabriel qui commençait à devenir moite entre ses mains, elle releva légèrement son visage pour le regarder en face, cela lui demanda beaucoup de courage.
— Je… d’accord…
Balbutia t-elle
Gabriel ne comprit pas tout de suite.
Il écarquilla les yeux.
— Que… pardon ? D’accord pour quoi… ?
Demanda t-il pour être sur d’avoir bien interprété ses paroles.
— Je… plus… avec toi… ?
Elle avait l’impression de mourir de honte.
Gabriel n’en croyait pas ses oreilles.
— V-vraiment ?
S’écria t-il, sans cacher sa joie dans sa voix.
Cela surprit Alexandra qui prit du recul, et avec maladresse, elle faillit perdre l’équilibre et tomber en arrière. Gabriel la rattrapa.
— Hop là. Je ne vais pas te laisser t’éloigner de moi tout de suite.
Sourit-il, comme si c’était le plus beau jour de sa vie.
— Pour commencer, que dirais-tu d’un bon bain pour nous décrasser… ?
Proposa t-il, en la regardant de haut en bas, ainsi que lu-même.
Ils avaient transpiré pendant leur entraînement et ils étaient recouverts d’une fine couche de sable du terrain sur lequel ils se trouvaient.
La sueur avait collé le grain et la poussière de terre sur leur peau et sur leurs vêtements.
Ils réunirent leurs affaires et se rendirent normalement, en marchant côte à côte comme ils auraient eu l’habitude de faire, en arpentant les couloirs.
Gabriel affichait un sourire radieux, et elle n’avait pas le souvenir de l’avoir vu aussi joyeux.
Elle allait se rendre dans la salle d’eau commune lorsqu’il lui tint la main pour la tirer vers lui.
— Je t’emmène dans ma salle de bain privée.
Lui murmura t-il, au creux de l’oreille.
Elle rougit aussitôt.
— Je ne veux pas être dérangé et je compte bien savourer ce moment avec toi…
Elle préféra garder le silence et le suivre. Elle ne savait pas quoi dire. Son coeur battait de manière saccadée dans sa poitrine. Elle n’avait pas peur, elle ne savait pas ce qui allait se passer mais ils allaient se retrouver seuls, dans leur intimité.
Elle appréhendait, un peu. Il n’était pas du genre à la forcer à faire quelque chose qu’elle ne voudrait pas, mais elle ne savait pas comment il pouvait réagir. Elle avait un doute sur son comportement en privé.
Elle imaginait le pire, mais elle avait envie de lui faire confiance. Le temps qu’ils se rendent dans sa chambre où se trouvait la salle de bain, la tension était retombée.
Ils empruntèrent la porte du bureau, pour éviter d’attirer l’attention sur eux plus que nécessaire.
La chambre se trouvait juste à côté et une porte permettait d’y accéder.
Il l’y invita et lui proposa de se rendre directement dans la salle de bain.
Elle était très spacieuse, presque trop.
Il y avait une baignoire qui pouvait contenir le corps de Gabriel sans qu’il ne s’y trouve à l’étroit. Ce qui était déjà un grand format.
Une douche à l’italienne était également présente, assez grande pour que Gabriel puisse se sentir à l’aise sans toucher les murs ni la vitre qui servait de séparation.
Il referma les portes et verrouilla celle de sa chambre.
Il tira légèrement les rideaux des grandes fenêtres à son passage, ne laissant qu’un léger filet de lumière éclairer la pièce, créant une douce atmosphère.
Il commença par retirer son haut, laissant voir son torse nu.
Elle fut prise au dépourvu et elle détourna le regard, gênée. Elle l’avait déjà vu, son torse avec des bandages lorsqu’il s’était retrouvé à l’infirmerie, mais cette fois-ci, il n’y avait pas de bandages.
Il fit comme si de rien n’était, il n’était pas pudique, il s’était avancé vers la vasque pour se déshabiller entièrement, laissant ses affaires au sol. Dans le miroir il vit et observa la gêne d’Alexandra, d’un air amusé.
Elle pensait qu’il s’observait et elle en avait profité pour regarder un peu plus dans les détails la musculature de Gabriel. Sa peau était claire, parsemée de quelques anciennes cicatrices. Elle était surtout impressionnée par sa carrure, ses épaules larges et sa taille si imposante. L’éclairage de la salle de bain ainsi que sa position, accentuaient le relief que dessinaient ses muscles.
Il voyait que son corps ne la laissait pas indifférente et il appréciait cela.
La voyant immobile, timide, il se déshabilla complètement et fit couler le bain.
— Est-ce que tu comptes te laver toute habillée… ?
Demanda t-il innocemment, sur un ton moqueur.
Il était à l’aise avec son corps nu et cela se voyait.
Elle sortit de sa contemplation, et embarrassée, n’osa pas répondre à sa question. Elle grommela quelque chose d’incompréhensible avant de se déshabiller à son tour. Elle fit un tas avec ses vêtements.
Gabriel était de bonne humeur, il se glissa dans la baignoire en attendant que l’eau chaude la remplisse, il y versa quelques produits pour embaumer la pièce d’une agréable odeur ainsi que de faire apparaître de la mousse à la surface de l’eau.
— Je prends d’habitude une simple douche mais je pense qu’un bon bain risque de nous faire le plus grand bien.
Expliqua t-il, allongé de tout son long, de manière très détendue.
Il avait fermé les yeux.
Elle était maintenant nue, les cheveux attachés grossièrement pour éviter de les mouiller, elle l’observait encore, sans oser le rejoindre.
Elle attendait.
Il remarqua qu’elle ne faisait plus aucun bruit, et lorsqu’il ouvrit les yeux, il la vit dans son plus simple apparat, à attendre, gênée. Cela lui était inhabituel. Elle était d’habitude si confiante, si sure d’elle.
Son coeur fit un tour dans sa poitrine.
C’était la première fois qu’il la voyait nue et il en était retourné. Son corps si frêle en comparaison du sien, elle était pourtant musclée et loin d’être maigrichonne, mais il y transparaissait en cet instant précis, une certaine vulnérabilité.
Sa poitrine généreuse et ferme qu’elle ne savait comment cacher sans paraître pudique, sa cicatrice la plus marquée au niveau de son abdomen.
Il ne devait pas se laisser aller, il devait réagir et ne pas avoir l’air d’un idiot la bouche ouverte et perdre ses moyens.
Il n’était pas né de la dernière pluie.
— Viens, ne reste pas là, tu vas attraper froid. L’eau est à bonne température, enfin j’espère.
Dit-il, en lui faisant une place dans la baignoire.
Elle se pressa et enjamba la baignoire pour se glisser dans l’eau, dans sa précipitation, son pied glissa au fond de la cuve qui était déjà remplie d’un fond d’eau, et elle tomba, torse contre torse contre Gabriel qui ne sut comment réagir.
— Eh bien, attention là !
S’exclama – il.
— J-je, pardon… !!!
Alexandra perdait ses moyens. Morte de honte, elle ne savait plus où se mettre.
— … Tu ne t’es pas fait mal ? Ça va… ?
Demanda t-il, plus inquiet pour elle que pour lui.
Elle s’était affalée sur lui, et elle n’osait plus bouger, de peur de le toucher à un endroit où il ne faudrait pas.
Il l’aida à se relever en la prenant par ses mains et elle se cacha derrière la mousse, de l’autre côté de la baignoire.
— Ce n’est pas grave, tu sais… ?
Sourit-il.
La baignoire étant assez remplie, il coupa l’arrivée d’eau.
Elle n’osa pas parler, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire.
Il lui tendit sa main.
— Approche, je ne vais pas te manger. Laisse moi te laver le dos.
Lui proposa t-il, tout simplement.
Elle posa sa main dans la sienne, il la rapprocha doucement et il posa un baiser sur ses phalanges.
Cela la surprit. Il avait des manières de prince, elle ne pensait pas et en même temps ça n’avait rien de surprenant, c’était un prince.
Elle se tourna et il lui frotta le dos avec ses mains savonneuses.
C’était relaxant. Les vapeurs de chaleur, la température chaude parfaite de l’eau, l’odeur douce dans laquelle ils baignaient. Elle réussit à se détendre et être moins crispée.
Elle fit le vide dans sa tête.
Elle fut presque déçue lorsqu’il annonça qu’il avait fini, il s’était effectivement arrêté qu’au dos, comme il l’avait dit.
Il avait remarqué qu’elle était tendue et il cherchait à détendre l’atmosphère. Il souhaitait qu’elle passe un bon moment, qu’elle se sente à l’aise. Il prit les devants, lui proposant de lui laver le dos.
Il s’y tint. Pas de gestes déplacé, il n’avait pas dérapé ou chercher à la toucher ailleurs, même si l’envie était forte. Il sentit sous ses doigts qu’elle avait réussi à se décontracter, ses nerfs étaient moins tendus.
Quand il eut fini, elle tourna son visage vers lui, l’air de lui dire qu’elle en voulait plus, sans le formuler.
Il ne ferait rien sans son autorisation, il esquissa un sourire.
— Je… je peux te laver le dos… aussi.
Dit-elle, à demi-mot.
Il ne s’y attendait pas. Il pensait qu’elle lui demanderait de continuer, et il resta quelques secondes à la regarder, avant d’accepter et de se tourner à son tour.
Il essaya de se remémorer à quand remontait la dernière fois qu’on lui avait frotté le dos. Perdu dans ses pensées il se laissa porter et profita de l’instant.
Son dos était encore plus imposant de près, elle ne pouvait pas être plus près sauf si elle collait son visage contre sa peau.
Elle attrapa un savon qu’elle frotta entre ses mains, puis le reposa avant de s’attaquer à la surface en face d’elle. Elle put sentir entre ses doigts chacun de ses muscles, même détendus.
Elle se fit la remarque qu’elle avait peut-être sous-estimé Gabriel. Il était peut-être plus fort et plus discipliné en terme d’exercices sportifs, qu’elle.
Et surtout, quelle carrure. Chris était musclé, mais là, c’était d’un autre niveau.
Puis, elle ne devait pas penser à Chris, pas aujourd’hui.
Elle lui avait promis.
En parlant de Chris, il cherchait sa protégée.
Après être passé sur le terrain où il ne vit personne, il demanda aux employés s’ils avaient vu Alexandra.
Ils ne savaient pas trop mais quelqu’un signala qu’il l’avait peut-être vue accompagner Gabriel à son bureau.
Il y passa, frappant à la porte avant d’entrer, mais ne vit personne. Il ne chercha pas plus loin, en se disant qu’ils étaient peut-être occupés ailleurs.
Si elle était avec lui, c’est qu’elle devait être en sécurité.
Il s’en alla, sans chercher plus en profondeur.
Pendant ce temps là, ils étaient encore dans la baignoire et Alexandra commençait à avoir la peau fripée. Elle s’était savonnée partout et s’était rincée, prête à sortir de l’eau.
Gabriel fit de même, se levant, il attrapa deux grandes serviettes, il en tendit une et enveloppa Alexandra dedans.
Il était d’excellente humeur, la taille de la serviette était faite pour Gabriel et elle était trop grande pour Alexandra. Elle avait presque disparu en s’enroulant dedans. Il souriait, amusé par cette vision.
Elle boudait un peu, n’appréciant pas qu’il se moque d’elle.
Gabriel s’essuya sans aucune gêne de montrer son corps nu, mais elle se tourna et s’essuya sans montrer le sien, et resta cachée, emmitouflée dans la serviette en attendant, ne sachant pas quoi faire ensuite.
Il posa sa serviette après avoir fini, et attrapa Alexandra pour la porter, dans sa serviette.
Elle poussa un petit cri d’étonnement, ses pieds quittèrent le sol et Gabriel la porta comme une princesse jusqu’au lit, où il la posa et le drap de la serviette s’ouvrit, laissant découvrir le corps nu d’Alexandra.
Il la surplombait, contemplant cette personne avec admiration, pour ne pas trop la gêner, son regard se plongea ensuite dans ses yeux.
— Je n’ai pas les mots pour décrire à quel point tu es magnifique…
Dit-il, avec émotion.
Elle essaya de cacher son visage cramoisi avec ses mains, détournant tout de suite son regard. Elle ne savait pas quoi répondre ni quoi dire.
Gabriel avait également les joues rosies, il n’avait pas l’habitude de prononcer ces mots et la voir aussi embarrassée par ses paroles, il en avait le coeur attendrit.
Il voyait qu’elle n’était pas à l’aise, et il ne voulait surtout pas la brusquer ou la forcer, ne surtout pas détruire le peu de relation qu’il avait avec elle.
— Je… est-ce que je peux t’embrasser… ?
Demanda t-il, avec une crainte dans sa voix, il savait qu’elle pouvait refuser, et sur ça, il n’y pourrait rien.
Ce qu’il ne souhaitait pas, c’est qu’elle passe un mauvais moment.
Contre toute attente, elle acquiesça, timidement, même si elle cherchait à se cacher dans un trou.
Cette fois-ci, il y alla avec beaucoup plus de douceur, comme s’il avait peur de la briser, toute sa tendresse réunit dans ce geste, il posa sa paume sur sa joue et la dirigea lentement pour que ses lèvres puissent se poser sur les siennes.
Il prenait son temps, il savourait cet instant.
Elle sentait la chaleur de sa main sur son visage, il tremblait d’une manière presque imperceptible, elle arrivait à ressentir ses craintes, sa main était légèrement moite. Cela l’étonna.
Elle avait cette image de Gabriel sûr de lui, bourré de confiance, imperturbable. Était-ce la même personne qu’elle avait maintenant en face d’elle.
Elle ne faisait pas non plus la fière, et qu’ils soient tous les deux dans cette situation, elle eut envie de le rassurer.
Elle posa sa main sur la sienne, pour l’encourager, et la serra pour lui donner confiance.
Il ne devait pas avoir peur. Ils étaient tous les deux adultes et conscients de ce qu’ils faisaient.
Ils avaient d’autant plus rien à se reprocher parce qu’ils étaient mariés, sur le papier.
Ce geste de la part d’Alexandra, le rassura.
Ils avaient le visage proche l’un de l’autre et sa respiration tiède contre les lèvres d’Alexandra avant que la distance soit complètement réduite, ce fut un baiser tendre, timide, empli de craintes qu’elle ne l’accepte pas.
Elle lui rendit aussitôt, entrouvrant ses lèvres pour l’inviter à ne pas se retenir.
Il cueillit son invitation, à bras ouverts, tout en se contrôlant, il y alla progressivement, et ils commencèrent à trouver leur rythme de croisière.
Elle se laissait porter par ses émotions, elle avait envie de son corps, il y avait quelque chose en lui qui la rendait folle. Sa manière de l’embrasser n’arrangeait rien.
Elle avait toujours fait taire cette petite voix en elle qui était attirée par Gabriel, et elle se rendait compte aujourd’hui, qu’elle pouvait, rien qu’aujourd’hui, laisser cette partie d’elle faire ce qu’elle voulait.
En ce moment, il n’y avait que lui qui existait.
— Ne t’inquiète pas, je prends mes précautions.
Avait-il murmuré, en s’arrêtant un instant et la regardant sérieusement.
— Je ne suis pas inquiète.
Avait-elle répondu, en le regardant droit dans les yeux.
Il utilisa sa magie et fit apparaître un halo translucide autour de son érection.
Elle regarda ça avec surprise, elle n’osa pas formuler sa question de savoir ce qu’il faisait.
Il remarqua sa réaction.
— C’est la première fois… ?
— Eh bien… je l’ai déjà fait avec Chris… mais…
— Ah… évidement…
— Je suis désolée, je ne voulais pas-
— Non non, je veux dire. Il utilise l’ancienne méthode. Lorsqu’on sait utiliser la magie, on a pas besoin de « préservatif ». D’ailleurs, j’imagine que personne ne t’a enseignée cette technique pour…
— Q-quoi… ?!
— Ok, on va garder ce cours pour une autre fois.
— D’accord…
— Est-ce que je peux… ?
Demanda t-il, en s’approchant d’elle.
Elle acquiesça, timidement. Elle n’avait pas fait attention à la taille de son membre, mais maintenant qu’elle lui faisait face, elle voyait et appréhendait sa dimension. Proportionnel à la carrure de Gabriel, elle avait un peu peur.
Il la caressa et introduisit un doigt pour vérifier qu’elle était prête. Elle réagit aussitôt. Elle était légèrement humide et elle se contracta.
— Je te promets d’y aller doucement.
Dit-il en la regardant droit dans les yeux.
Il voyait son appréhension, même si elle était fière et ne voulait pas l’avouer de vive voix.
Il retira son doigt, aussi lentement qu’il l’avait fait entrer. Elle laissa échapper un soupir de plaisir.
Il l’embrassa à nouveau, posant ses lèvres sur tout son corps, et de ses mains il enveloppa sa poitrine généreuse. Il descendit pour la goûter, ouvrant ses cuisses pour lui laisser la place d’accéder à son intimité.
Elle se cachait derrière ses bras, mais ne lui empêchant pas de lui offrir ce plaisir.
Il réussit presque à lui faire atteindre l’orgasme rien qu’avec sa langue et ses doigts, il s’arrêta lorsqu’il comprit qu’elle était assez prête pour l’accueillir.
Il s’essuya la bouche sur un bout de serviette qui était encore sous elle.
Plutôt fier de lui, de la voir totalement démunie, de lui avoir procuré un certain bien-être.
Elle était complètement détendue.
Gabriel prit une fois de plus les devants et s’approcha d’elle, la surplombant.
— Je vais…
Dit-il, pour la prévenir.
Elle l’empêcha de parler en l’embrassant avec passion.
Il ferma les yeux, savourant son baiser, il attrapa ses hanches d’une main et de l’autre, il guida son membre pour la pénétrer sans difficulté, malgré sa taille, il y alla avec toute la douceur possible en son pouvoir.
Elle ne se laissa pas guider, et ne lui laissa pas tout le contrôle, alors qu’il essayait de la ménager, elle bougea son bassin pour l’avaler plus rapidement, s’arrêtant parfois pour reprendre son souffle, pour profiter des sensations qu’elle ressentait en elle.
C’était différent, elle l’avait déjà fait mais c’était tellement différent avec Gabriel.
Elle étouffait ses propres gémissements.
Il fut surpris qu’elle prenne l’initiative, qu’elle bouge de sa propre volonté sur lui, il la sentait se contracter, sa chaleur, son humidité tout autour de lui, c’était un délice. Il ne se souvenait plus de la dernière fois qu’il avait pu goûter à cela. C’était il y a bien trop longtemps, et il était presque heureux d’avoir préservé cela pour la seule personne qui comptait à ses yeux aujourd’hui.
Il la laissa faire, aller à son rythme, profitant de ce qu’elle était en train de lui faire subir, un doux supplice.
Il se contrôlait, il voulait que cela dure.
Elle gesticulait sous lui, elle avait posé ses mains sur ses avant bras, les serrant avec poigne, elle se maintenait ainsi pour pouvoir bouger son bassin avec plus de facilité.
Il laissa également échapper quelques gémissements.
Elle ne s’arrêta pas, au rythme de son déhanché, elle finit par l’avaler tout entier, ils poussèrent un râle en même temps lorsqu’elle réussit à l’engloutir en elle.
Elle était moins réservée qu’au début et elle n’hésita pas à prendre ce genre d’initiative.
Il l’empêcha de continuer, souhaitant également prendre les devants, il attrapa ses mains pour entrelacer ses doigts avec les siens, et il l’empêcha de se mouvoir, c’était à son tour de jouer.
Il prit contrôle de la situation et la voir prendre autant de plaisir était une satisfaction en soi.
Il voulait que sa première fois avec elle soit parfaite, et surtout, que ce soit agréable.
Au vu de ce qu’il entendait et de la manière dont elle se tortillait sous lui, ce n’était pas un échec.
Il la sentit se contracter plus fort, et ressentir des frissons à son contact. Elle avait jouit et il ralentit lentement la cadence pour l’embrasser et lui demander si ça allait.
Les joues rouges, elle fronçait des sourcils.
Elle semblait contrariée et Gabriel s’en inquiéta.
Elle était vexée parce qu’elle avait trouvé cela trop bon.
Elle reprit son souffle et elle se releva pour s’asseoir sur lui, alors qu’il était lui-même assit sur le lit.
Il l’accueillit à bras ouvert, se demandant ce qu’elle comptait faire.
Lorsqu’il la sentit le chevaucher, il attrapa ses hanches pour l’empêcher d’aller trop vite.
Il avait failli jouir lui-même, lorsqu’elle avait atteint l’orgasme. Même s’il se contrôlait, cela faisait bien trop longtemps qu’il n’avait pas goûté au plaisir de la chair.
Elle l’embrassa de nouveau, passant ses doigts dans la chevelure de Gabriel et lui caressant la nuque.
Il se laissa aller et ce fut terminé.
Il allongea sa partenaire délicatement dans le lit et se coucha près d’elle.
Ils se regardèrent, tous les deux allongés sur le côté, sans trop savoir quoi dire.
Essoufflés, il prit la main d’Alexandra pour l’embrasser et la remercier. Il tira la couverture pour la couvrir.
— J’espère que tu as apprécié…
Murmura t-il.
Elle acquiesça sans un mot, resserrant son étreinte dans la main de Gabriel pour le rassurer.
Ça avait été un moment magique, cependant elle était perdue. Qu’allait-il se passer après ça ?
Était-elle amoureuse de Gabriel ? Elle ne savait pas. Elle commençait à avoir de l’affection pour lui mais elle ignorait si c’était de l’amour. Elle savait maintenant qu’elle avait une attirance physique pour lui. Cela n’arrangeait pas son cas.
Allaient-ils continuer à se voir juste pour coucher ensemble ? Est-ce que cela changerait leur relation ? Elle ne savait pas.
2021.12.15
J’ai lu beaucoup de texte érotique mais je peux facilement placer celui-ci parmi le top 10 sans hésiter. C’est tendre, c’est beau, c’est mignon. J’ai passé un agréable moment à le lire. J’aime vraiment la tendresse qui s’en dégage et on sent que Gabriel est vraiment aux petits soins, qu’il ne se laisse pas submerger par ses désirs et ses envies mais qu’il fait passer le bien être d’Alexandra avant tout, comme pour une princesse.
C’est donc ça, un texte de cul de princesse !! Je vais déposer ma marque de fabrique