Aurore était rentrée chez elle.
Elle avait dû avoir une discussion avec ses parents au sujet de ce qu’elle voulait faire.
Elle décida de vouloir trouver un travail en ville mais qu’elle rentrerait à la maison.
Elle récupéra ses affaires chez son cousin.
Lorsqu’elle annonça à ses parents le travail qu’elle avait trouvé.
Son père, Gabriel, failli avoir une attaque et pensa au premier abord qu’elle le provoquait.
Sa mère, Alexandra, calma le jeu et essaya de comprendre.
Aurore exposa ses arguments et ils finirent par accepter sous conditions.
La boutique d’Hélène et Alain n’est pas très loin du lieu de travail d’Aurore, et de l’établissement de Chloé.
Lors de son temps libre, Aurore fréquentait la bibliothèque de la ville et elle y croisa Vladislaw.
Elle se souvenait de l’avoir déjà aperçu quelque part mais elle n’en était plus très sure.
Il ne semblait pas s’intéresser plus que ça à elle, Aurore finit par se dire que ce n’était qu’une impression, mais elle continuait de le croiser régulièrement.
Jusqu’à tomber dessus sur le meme rayon, cherchant un livre similaire.
Aurore était en train de le feuilleter.
Il semblait chercher un livre et elle se demanda si ce n’était pas celui qu’elle avait dans ses mains.
Il fronça les sourcils puis vérifia que c’était bien le titre du livre qu’il cherchait.
Elle lui tendit gentiment et il l’accepta.
Elle le regarda lire, il semblait silencieux et introverti.
Elle le laissa et s’en alla.
Quelques jours plus tard.
En rentrant de son travail.
Elle eut la peur de sa vie quand elle faillit lui rentrer dedans au détour d’une rue.
Elle ne le reconnut pas tout de suite.
Il sembla la reconnaître, surpris de la recroiser.
Il était très tard et il avait senti la présence malveillante, alors il lui proposa de la raccompagner.
Avare en mot, il lui avait quand même donné son numéro, inquiet qu’elle fasse de mauvaises rencontres.
Une semaine après.
Elle le rappelait et il la trouva en très mauvais point.
Il fit le nécessaire pour qu’elle soit prise en charge.
Il lui avait sauvé la vie.
Après son rétablissement.
Elle avait tenu à le remercier en lui offrant un repas, et discutant avec lui.
Durant leur rendez-vous, il sentit à nouveau une présence hostile à leur égard, et il l’invita à la mettre en sécurité dans son établissement.
En arrivant sur place.
Elle reconnut les lieux sans oser lui en faire part.
Puis elle revit Chloé, Flora et Nao qui lui demandèrent ce qu’elle faisait ici.
— Aurore… ? Quelle surprise.
S’étonna Chloé.
— Vous vous connaissez… ?
Avait demandé Vladislaw.
— Je, euh oui…
Bafouilla Aurore.
— Oui, tu ne te souviens pas Vlad’ ? Nao l’avait amenée il y a quelques mois…
— Eh bien… j’ai dû oublier effectivement… ça me rappelle vaguement quelque chose…
— Elle n’était pas restée longtemps, ça ne t’avait peut-être pas marqué… que se passe t-il… ? Tu… vous… ?
Aurore sentit ses joues rougir et baissa la tête en remerciant la faible luminosité de l’endroit de cacher son visage cramoisi.
— Un mauvais pressentiment. J’ai eu l’impression d’être suivi.
— Tu as bien fait. Il semblerait que notre invitée est populaire auprès de certaines personnes…
Chloé acquiesça avec compréhension.
— Je… je suis désolée…
— Oh non, ne le sois pas. Tu n’y es pour rien, je disais ça pour te taquiner. Je vais essayer de surveiller ça de plus près. Tu ne risques rien ici. Cela serait à leur désavantage de pénétrer dans notre demeure. Est-ce que je dois prévenir tes parents ?
— Non, merci. Je vais le faire.
Chloé fit un signe à Vladislaw qui acquiesça.
— Fais comme chez toi.
Chloé s’en alla, laissant Vladislaw avec Aurore.
Il semblait aussi confus qu’elle voire plus, de découvrir qu’elle les connaissait.
— Tu sais donc… qui nous sommes…
— Oui… en quelque sorte…
— Ah, d’accord… pas besoin que je cache plus longtemps ma vraie nature, dans ce cas… par contre. J’ignore qui tu es réellement. Pourquoi en a t-on après toi… ?
— Mes parents… sont à la tête d’un domaine…
— Ah…
Il ne sut pas quoi répondre.
Aurore était gênée de profiter de leur hospitalité. Une fois de plus.
Elle tapota quelques messages sur son téléphone et elle prévint que son père allait venir la chercher.
— Tu es sûre que tu veux pas que je te raccompagne ?
— Merci, c’est gentil. Mais mon père va venir. Je pense que je vous ai assez dérangé…
— Non pas du tout. Entendre Vlad’ proposer de te racompagner, ça n’a pas de prix. C’est le plus faible de la bande !
Une voix féminine sortit de l’ombre et vint s’asseoir à côté d’eux.
— Bonjour Flora. Merci pour ton compliment…
— Je t’en prie, cher ami.
— Bonjour Flora…
— Coucou Aurore. On te manquait ? Si tu veux une escorte, demande moi ou Nao. On se fera un plaisir de te raccompagner. Je ne suis jamais allée chez toi, moi…
Dit Flora, un peu boudeuse.
— Je suis désolée…
— Ne la prends pas au sérieux, Flora adore taquiner…
La prévint Vladislaw.
— Par contre, si elle pouvait me retirer de cette proposition. Je n’ai aucune envie de babysitter une nouvelle fois.
Nao venait d’arriver et avait entendu une partie de la conversation.
Ce qui eut pour effet d’énerver Aurore.
— Qui voudrait de l’aide d’un gamin, de toute façon ?!
Répondit Aurore, sur un ton qui surprit Flora et Vladislaw.
— Pardon ? Répète un peu ça ?!
Nao s’emportait aussi.
— Tu as très bien entendu.
Aurore était face à Nao et ne comptait pas se laisser faire verbalement, du moins, et Nao ne semblait vraiment pas de bonne humeur.
Flora craignant qu’il se mette à l’attaquer, elle calma le jeu.
Elle attrapa Nao pour le séparer d’Aurore, tandis que Vladislaw s’interposa pour calmer Aurore et se positionner pour la protéger si jamais il se passait quelque chose.
— Ca va Flora, je sais me contrôler…
Murmura Nao, pour la rassurer.
— Laisse moi en douter… je t’ai rarement vu t’emporter de cette manière…
— C’est elle, là ! Elle me provoque exprès !
— Ah, pour sa défense, c’est toi qui a commencé en parlant de babysitting !
— Oui mais…
— C’est ça, c’est ça.
*
À l’autre bout du téléphone.
Alexandra avait reçu le message de sa fille qui la tenait au courant des évènements.
Elle en fit part à Gabriel qui prit très au sérieux ce danger.
— J’y vais.
Dit-il, en se levant de sa chaise.
— Je peux y aller, aussi. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu Chloé…
— Non, je préfère y aller. Ce qu’Aurore nous raconte ne me dit rien qui vaille. Si jamais il y a un quelconque danger…
— Tu dis ça, la dernière fois…
— Je préfère ne pas te mettre en danger.
— Tu es sûr que ce n’est pas parce que tu as envie de revoir Chloé… ? Je t’ai vu la regarder…
— Ca ne va pas ?! Alexandra ! Tu sais très bien que je ne m’intéresse pas du tout à d’autres que toi !
— Je ne sais rien… tu pourrais préférer une autre que moi… et même si Chloé a physiquement l’apparence d’une très jeune femme…
— Alexandra ! Je t’en prie ! Chloé pourrait avoir l’âge d’Aurore !
— Et… ?
— Non. Et si je veux être honnête avec toi, je veux voir de mes propres yeux qui est ce Vladislaw qui lui tourne autour depuis…
— Tu parles du garçon qui lui a sauvé la vie ?
— Celui là même.
— Gabriel. Laisse Aurore fréquenter qui elle veut. C’est un garcon très charmant, de ce que j’en ai compris.
— Laisse moi en juger par mes propres yeux.
— Remercie le de prendre soin de de notre fille, au lieu de le menacer !
— C’est ça… on verra.
— Passe le bonjour à Nao, je suis sûre qu’il sera ravi de te revoir.
— J’avais oublié celui là… rien que d’y penser, j’en ai une migraine…
— Quel amour fou entre vous deux.
— Ne m’en parle pas… tu ne me feras pas changer d’avis. C’est moi qui y vais.
— Ok ok… fais attention à toi quand même…
— Oui. Toujours.
Il l’embrassa avant de partir.
2021.07.18