Sans défense [R-18]

Elles étaient toutes les deux portées comme des choses. Les bras des personnes qui les soutenaient ne semblaient pas de très bonne humeur d’effectuer cette tâche, mais le travail devait être fait, et correctement.
On les emmena à pieds, puis un portal s’ouvrit et on l’emprunta pour arriver enfin à destination.
Le climat était un peu plus doux, encore en plein air, l’entrée du domaine était proche.
Le portail se referma derrière leurs pas.
Lorsqu’on arriva dans le hall, une servante en chef les acceuilla et leur signifia qu’il fallait les emmener dans une pièce particulière.
Les petites mains n’eurent pas d’autre choix que d’obéir sans effectuer le moindre commentaire en face de cet employée. Il ne fallait pas la vexer.
On les jeta dans cette sorte de cave ou pièce à débarras.

Le temps s’écoula et Hélène fut la première à retrouver conscience.
Elle avait quelques douleurs mais cela restait supportable, le temps qu’elle comprenne leur situation.
Il faisait noir complet, la pièce n’était pas éclairée et elle était allongée sur le sol.
Elle pensa à sa soeur, et tout en tâtonnant autour d’elle, elle se mit à l’appeler.
Ses mains finirent par toucher quelque chose, et c’est avec appréhension qu’elle essaya de deviner si ce qui était sous ses mains était quelque chose qu’elle reconnaissait, si c’était un corps et s’il était encore vivant.
Elle entendit gémir.
Aurore était en train d’émerger également, et les mains d’Hélène qui étaient en train de la tripotter l’avaient un peu dérangée dans son sommeil.

— Aurore ! C’est toi ?!
— Hmm… oui, Hélène… ? Où est-ce qu’on est… ?
— Aucune idée… je viens aussi de me réveiller… J’y vois rien… et toi… ?
— Hmmm, ma tête… attends, je dois pouvoir invoquer un peu de lumière…

Elle utilisa un peu d’énergie pour faire apparaître une lumière chaude au creux de sa main, progressive et leurs yeux eurent un peu de mal à s’habituer et voir plus précisément ce qui les entouraient.
Lorsqu’elles comprirent dans quelle genre de pièce elles se trouvaient, elles tremblèrent d’effroi et elles se prirent dans les bras.
C’était une salle de torture. Des instruments de toutes sortes étaient installés un peu partout, également sur les murs. Des crochets de suspension au plafond.
Des chaînes et menottes, des fouets, martinets…
Hélène se leva et essaya d’ouvrir la seule porte qu’il y avait. Sans succès, mais elle ne pouvait pas rester là, à ne rien faire et ne rien tenter
Elles avalèrent leur salive sans oser rien dire.

— Je… j’espère que Ten a pu s’en sortir…
Prononca Aurore, en essayant de se rassurer comme elle pouvait. Ca restait une chose positive.

— Avec un peu de chance… il aura pu rentrer à la maison et peut-être prévenir les parents… putain oui, nos portables !

Elle sortit son appreil mais sa joie fut de courte durée. Le réseau était inexistant.
Aurore fit de même, même résultat.

— Tout va bien se passer…
Dit Hélène pour rassurer Aurore et se rassurer, pour ne pas céder à la panique.

— Oui…
Répondit Aurore, sans trop de conviction.

Elle se serrèrent dans les bras l’une de l’autre en attendant leur sort.

*

La porte s’ouvrit avec fracas.
Elles sursautèrent et se tournèrent vers l’origine du bruit. Elles ressèrent leur étreinte.
La lumière s’alluma et elles virent l’homme qui entra dans la pièce. Il était grand, musclé et il marchait le dos droit et il les regardait de haut, comme si elles étaient des esclaves ou des insectes.
Un sourire mesquin sur son visage, il semblait se délecter de la peur qui envahissaient les jeunes filles au sol.
Elles se relevèrent presque en hâte et Hélène s’interposa tout de suite, souhaitant protéger Aurore. Elle fit un pas en avant et décala sa soeur derrière elle.
Elles essayaient de se donner une certaine consistence, mais aucun son n’arrivait à sortir de leur bouche.
Il s’avanca jusqu’à Hélène et s’arrêta devant elle pour l’observer. Amusé par son comportement.

— Qu’est-ce que vous voule- ?!
Finit-elle par demander.

Il la giffla. Une claque du revers de sa main qui résonna dans la pièce et qui envoya valser le corps de la brunette comme si ce n’était qu’une poupée.
Elle tomba par terre, déboussolée.
Aurore étouffa un cri. Elle s’agenouilla vers sa soeur pour empêcher l’homme de faire plus. Ou pire.

— Apprends où es ta place, gamine.
Sa voix était grave et grondante, sans aucune émotion.

Un rictus satisfait de la punition qu’il venait de lui infliger.
Aurore se tint entre sa soeur et lui.
Il s’approcha d’elles et il attrapa Aurore par les cheveux pour la mettre debout.
Elle essaya de ne pas crier, pour ne pas lui donner cette satisfaction mais des larmes de douleur étaient au coin de ses yeux.
D’une seule main, il la tennait et d’un coup de pied, il fit déplacer le corps de sa soeur sur un demi-mètre.
Aurore ne voulait pas se laisser faire mais elle n’avait presque plus d’énergie magique.
Le peu qu’elle réussit à faire apparaître, fut de petites ronces qui sortirent de ses cheveux pour s’enfoncer dans la main de son agresseur.
Il ne réagit pas et observa ce spectacle, mi-amusé.
Les épines n’arrivaient pas à pénétrer sa peau et il n’en souffrait pas.

— C’est toi la petite princesse. Pitoyable. C’est tout ce que tu sais faire ?

Aurore ne tenta pas de répondre. Elle essayait de se concentrer sur la douleur dans ses cheveux et se tenir sur la pointe de ses pieds pour moins souffrir.
Il la tira et la jeta contre un mur où se trouvait une croix sur laquelle on pouvait attacher quelqu’un via des chaînes.
D’un geste, il utilisa une force invisible pour tenir la blonde les membres écartés sur la croix et dans un autre bruit, des sortes de menottes se refermèrent sur ses poignets et ses chevilles, la laissant à sa merci.
Il fit demi-tour et alla chercher Hélène en la trainant au sol et lui réserva le même traitement, sur une croix en face de sa soeur.

— Qu-est-ce que vous allez nous faire ?!
Cracha Hélène qui ne tenait plus, la rage bouillait en elle.

— Oh, tu es du genre à avoir besoin d’une bonne correction, toi. Ta soeur semble plus intelligente et docile.

Il lui attrapa la mâchoire ce qui résultat que Hélène essaya de lui mordre un doigt en dégageant son visage.
Il lui donna une seconde claque et elle lui cracha dessus.
Il lui rendit un coup de poing dans le genou, puis il s’essuya le visage dans les vêtements de sa prisonnière.
Aurore avait le coeur meurtri de voir sa soeur ainsi.
Hélène riait de manière démente. Ne connaissant pas de limite et Aurore aurait voulu l’empêcher d’attiser la colère de leur ravisseur qui était en train de tourner ses talons et d’aller voir Aurore.

— C’est facile de nous tabasser alors qu’on est attachées, sale lâche.
Provoqua Hélène.

— C’est quoi ton problème, petite ? Tu veux que je te tue sur le champ ? Tu sais dans quelle situation tu te trouves exactement ?
Repondit-il, sans même s’énerver. Presque exaspéré.

— Si tu tiens si peu à la vie. Je peux exaucer ton souhait, petite insolente.
— Que de la gueule, oui !
— Tu risques de regretter tes paroles.

Il s’approcha d’elle à nouveau.
Et Aurore paniqua. Elle ne savait pas ce qu’Hélène cherchait à faire mais cela ne présageait rien de bon. L’homme était dangereux, elle l’avait ressenti et Hélène devrait le savoir. Pourquoi cherchait-elle à le provoquer de la sorte ?
Il la détacha, contre toute attente.

— Vas-y, essaye donc de me toucher.
Dit-il, par défi.

Elle était en piteux état mais elle avait toujours la volonté de se battre, rebelle comme elle l’était.
Elle se tint prête et essaya de le frapper mais il para tous ses coups.
De temps en temps, il contre-attaquait et envoyait Hélène reculer sur plusieurs mètres.
Elle était de plus en plus essoufflée et lorsqu’elle s’arrêta d’essayer de le frapper, ce fut à son tour de répliquer. Et il n’y alla pas de main morte.
Les coups étaient puissants et Hélène était maintenant à terre ne pouvant même plus se relever.
Elle avait peut-être même perdu connaissance.
Il se rapprocha à nouveau d’elle pour peut-être l’achever.

— Arrêtez… ! S’il vous plaît, par pitié… ne la tuez pas… elle ne savait pas ce qu’elle disait… je vous en prie…
Finit par s’exprimer Aurore, d’une petite voix tremblotante et en cherchant le regard d’Hélène.

L’homme arrêta ses pas et se retourna, surprit.

— Le petit oiseau a donc une voix. Ta soeur semble avoir perdu la tête, qu’est ce que tu vas faire pour sa punition ? Tu veux te sacrifier pour elle ?
— Je… oui. Si vous la laissez partir, je ferai ce que vous voulez…
— Qu’est ce qui te dit que j’ai besoin de toi ? Tu essayes de marchander ? Vous ne savez même pas ce que vous êtes pour moi. Vous êtes juste des jouets que j’ai ramassé et dont je vais me débarrasser sous peu. Dès que cela ne sera plus divertissant.

Aurore déglutit.

— Cependant je ne suis pas un monstre, je tiens ma parole si tu trouves quelque chose d’intéressant à m’offrir en échange.
— Je… utilisez moi comme bon vous semble… mais laissez ma soeur tranquille… laissez la partir…

Il rit à gorge déployée.
Elles restèrent silencieuses, attendant son verdict.

— Tu as de l’audace. Je ne libèrerai pas ta soeur, par contre je veux bien l’épargner si tu me fais jouir.

Il détacha Aurore d’un coup, elle faillit s’échouer par terre mais ne fit que trébucher avant de réussir à retrouver son équilibre.

— Suce-moi.
Ajouta t-il en faisant glisser son pantalon jusqu’à ses chevilles.

Aurore n’eut pas d’autre choix, même réticente elle devait le faire et elle remercia le ciel que sa soeur ne soit pas en état de voir ça.
Lorsqu’elle eut fini, elle était en train de recracher le sperme dans sa bouche sur le sol, et elle avait envie de vomir.
Hélène reprit connaissance qu’à ce moment là et vit l’homme remonter son bas d’un air satisfait.

— Effectivement, tu sais te servir de ta bouche, petite.

Il s’en alla en refermant la porte derrière lui et laissant les deux filles dans le noir.

— Aurore… que s’est-il passé… ?! Parle moi…
— …
— Ne me dis pas qu’il t’a forcé à…
— … C’est rien, Hélène…
— Pourquoi… ?!
— En échange de ta vie…
— Je… ! Aurore… je suis tellement désolée… je ne voulais pas…
— Je sais… ne t’inquiète pas… c’était rien… mais promets moi d’arrêter de le provoquer… tu sais qu’il est dangereux… il allait vraiment te tuer…
— Je… je sais… pardonne moi… je pensais pas qu’il était aussi fort… Rah ! Ca m’énerve… ça devait pas se passer comme ça… !

Elle serra sa soeur dans ses bras.

*

Elles n’avaient aucune notion du temps qui passait et lorsqu’il revint, il n’était pas seul.
D’autres hommes étaient là.

— Amusez-vous avec la brune.
Dit-il tout simplement.

Ils attrapèrent Hélène et l’emmenèrent au milieu de la pièce, la séparant d’Aurore, qui contesta.

— Vous m’aviez promis que vous laisseriez ma soeur tranquille ! Menteur !!
S’époumona Aurore, hors d’elle.

— Du calme, petite furie, j’ai tenu parole. J’ai dit que je ne la tuerai pas. Mes hommes veulent juste se distraire, je ne vais pas leur refuser cela. Qui serais-je pour leur en empêcher, hein ?

Hélène était paniquée mais elle avait promis qu’elle arrêterait de le provoquer alors qu’elle avait qu’une seule envie, de cracher son venin et les insulter mais elle ferma sa bouche et essaya de réfléchir à des mots plus adéquats.

— … Prenez moi à sa place. Echangez moi… !
S’exclama Aurore, voyant le regard effarré d’Hélène qui ne semblait absolument pas prête par ce qui allait suivre.

— Quoi… ?! N-non, Aurore, ne fais pas ça…

Un des homme posa sa paume sur sa bouche pour la faire taire et des larmes coulèrent sur ses joues.

— Que dis-tu, ma petite… ? Ca t’a pas suffit hier… ? Tu te sacrifies encore une fois pour ta soeur ? C’est beau cet amour entre soeurs, mais est-ce que tu penses être capable d’encaisser ce que j’avais prévu pour ta soeur ?

— Je peux. Laissez moi prendre sa place
Répéta t-elle, sûre d’elle, sans une once de peur.

Il claqua des doigts et ses hommes lachèrent Hélène qui s’effondra au sol, impuissante.
On lui mit une boule dans la bouche pour l’empêcher de parler ce qui eut effet de la faire baver.
Des liens furent apposésà ses poignets.
Dubitatif, celui qui semblait commander, fit signe à ses hommes de s’occuper d’Aurore, qui fut détachée.
Elle se massa rapidement les poignets, là où les menottes serraient sa peau, et se tint droite.

— Ma soeur n’a pas besoin de voir ça…

— Oh si, bien au contraire…
Sourit-il, satisfait.

Aurore n’eut pas le choix.
Les hommes l’embarquèrent au milieu de la salle, et la déshabillèrent en arrachant presque ses vêtements.

— Interdiction d’éjaculer en elle. Est-ce que c’est clair ? Si vous tenez à votre troisième jambe.
Ajouta t-il sur un ton sévère et autoritaire.

Il connaissait ses hommes et leur lubricité.
Il devait être du genre à tenir ses paroles puisqu’aucun ne chercha à jouer avec le feu.
Il était à côté d’Hélène et il lui tenait le visage pour qu’elle continue de regarder ce qui se passait sous ses yeux.

— Ca serait dommage de rater ce spectacle… ta soeur se sacrife pour que tu n’aies pas à subir ça. N’en perds pas une miette.

Hélène essayait de détourner le regard, fermer les yeux, mais les sons étaient terribles.
Le bruit des coups de rein et des suçons, des va-et-vient dans la bouche de sa soeur, ou bien des fluides dans ses parties intimes, rien n’allait.
Aurore faillit vomir à plusieurs reprises, les hauts le coeur lorsque les hommes peu intentionnés lui enfonçaient trop loin leur membre dans sa gorge, les sons étaient clairs dans la pièce.

— Non… ne regarde pas…
S’exprima Aurore entre ses sanglots, malmenée.

Un des hommes posa sa grande main sur sa bouche pour l’empêcher de s’exprimer plus.
Ils ne l’épargnèrent pas et cela sembla durer sans fin, au bout d’une bonne heure, cela n’était pas encore fini et chaque homme voulait prendre son pied et profiter de ce corps.
Ceux qui avaient déjà éjaculé, l’avait fait dans sa bouche, sur son visage ou sur son corps et elle était poisseuse de fluides et de transpiration.
Elle ne tenait plus debout et elle avait fini par abandonner, relâcher ses muscles, à bout de force.
Les hommes la maintenaient de manière à pouvoir continuer de la pénétrer.
L’un la portait pendant que l’autre la culbutait, ou alors les deux pouvaient s’introduire en elle par ses deux orifices. La douleur était telle qu’elle s’était mordue les lèvres jusqu’au sang.
Lorsqu’ils l’eut recouverte de leur foutre, ils la laissèrent au sol, à moitié consciente et les larmes aux yeux.
On relâcha Hélène qui se précipita sur sa soeur, inconsolable.
Elle bouillonnait de rage et elle priait intérieurement qu’ils paient tous un jour où l’autre, d’avoir fait cela.
Aurore avait trop honte pour croiser le regard de sa soeur, et Hélène s’en voulait trop d’être coupable de ce qu’elle venait de vivre.
Elles restèrent silencieuses, sans trop quoi dire.
Hélène n’osa pas toucher Aurore, elle ne se sentait pas légitime de pouvoir l’effleurer.
Elles étaient impuissantes dans cette situation.
Elles n’étaient pas assez fortes pour les battre, et au vu de l’état de fatigue d’Aurore, elle n’était pas dans la capacité de faire quoi que soit avec sa magie.
Hélène devait se contrôler pour ne pas se jeter dans la gueule du loup, et que cela retombe encore sur sa soeur. Elle prenait son mal en patience tout en les maudissant tous autant qu’ils étaient.

— Emmenez les dans la salle d’eau.
Prononça la voix grave et toujours sans émotion.

Des hommes vinrent vers elles, et c’est avec panique qu’elles se firent transporter jusqu’à une autre salle.
Aurore n’était pas encore revenue de son état à moitié consciente, se fit trainer par les bras, et Hélène dut se lever et avoir l’air la plus docile mais elle n’arriva pas à se laisser faire à 100%.
On les jeta dans une pièce avec juste des toilettes et des douches, carrelée du sol au plafond.
On les laissa et on referma la porte.
Aurore était à moitié nue avec le peu de vêtements qui lui restaient sur la peau.

— Aurore…
La voix d’Hélène était faible, une émotion indescriptible.

Elle ne savait pas comment s’adresser à sa soeur qui s’était sacrifiée. elle se sentait terriblement coupable et désolée.
Aurore reprit ses esprits et mit tous ses efforts à se relever. À moitié assise, elle essayait de recouvrir son corps avec les lambeaux qu’on lui avait laissé comme vêtements. Honteuse, elle n’osait pas regarder Hélène, et ne savait pas non plus comment réagir ni lui parler.

— Je suis désolée… Hélène… que tu aies dû voir ça…
Prononca t-elle, les larmes aux yeux, la douleur en elle.

Hélène se mordit la lèvre, de voir Aurore dans cet état et surtout qu’elle s’excuse pour cela alors qu’elle n’avait rien fait de mal.
Elle lui sauta dans les bras pour la serrer contre elle, et la rassurer. C’était la seule chose en son pouvoir.

— … Qu’est-ce que tu racontes ?! Pourquoi t’es désolée… ?! C’est de ma faute si tu as dû faire ça… pourquoi ça serait à toi d’être désolée… ?! C’est moi… je suis désolée que tu aies subi ça à ma place…. pourquoi… ?!

— Viens, on dirait que c’est une sorte de salle de bain… il y a des toilettes… est-ce que tu veux y aller en premier… ? Je vais utiliser la douche… si ça te va…
— D’accord…

Aurore tituba jusqu’aux toilettes et elle dut s’installer en étant dans la même piece que sa soeur, mais elle n’était plus à se préoccuper de ce genre de détails après ce qu’elle avait pu voir juste avant.
Malgré cela, elle cacha son visage dans ses mains en étant plus que gênée par les bruits qui sortaient de son postérieur. Elle se vidait de l’air qui avait pu entrer en elle à cause des hommes.

— On a grandi ensemble, Aurore… vraiment, ne t’en fais pas pour ça…
La rassura sa soeur, du mieux qu’elle put.

Pour l’aider à passer outre, elle enclencha l’eau de la douche pour recouvrir une partie des sons, ce qui la soulagea.
Lorsqu’elle finit, elle retira ses vêtements pour pouvoir se nettoyer.
Il n’y avait rien, que de l’eau.
Alors elle se rinça, longuement, de la tête aux pieds.
Laissant couler l’eau chaude, presque brûlante, la réchauffer et lui faire oublier les douleurs que son corps avait subi.
Il n’y avait même pas de serviette pour s’essuyer.
Elles restèrent alors sous le jet de la douche pour ne pas attraper froid.

— Ce sont vraiment des raclures… nous laisser dans cette pièce sans savon, sans papier toilette, sans serviette… je sais même pas si on devrait être reconnaissante qu’il y ait au moins l’eau chaude…

Aurore préféra rester silencieuse. Elle était perdue dans ses pensées. Sa magie ne marchait pas. Elle n’était pas assez forte… pourtant elle avait déjà réussi des exploits sans le vouloir mais dans cette situation, elle n’y arrivait pas… ou bien elle était trop épuisée pour pouvoir manifester correctement ses pouvoirs.
Hélène remarqua qu’elle était ailleurs, sa soeur regardait ses mains sans rien dire, son esprit était parti loin. Elle n’osa pas la rappeler sur l’instant présent. Elle venait de subir un viol, tout de même.
Alors elle lui laissa le temps nécessaire, elle se tut.
Elles durent arrêter de se rincer et elles essayèrent de se sécher comme elles purent puis se rhabiller, à moitié mouillées. C’était mieux que rien et rester nues.
Hélène tournait en rond et n’arrivait pas à rester sur place sans rien faire tandis qu’Aurore s’était assise dans un coin sec, à réfléchir à cette situation.
Elles espéraient toutes les deux que ce n’était qu’un mauvais rêve, ou que leurs parents et leur famille viennent vite à leur secours, elles étaient totalement impuissantes.

*

Elles entendirent le verrou et Hélène se rapprocha d’Aurore, toujours sur ses gardes.
La porte s’ouvrit et on les emmena dans une autre chambre.
Elles traversèrent les couloirs en terre et de roches. Hélène essayait de

 

2021.03.26

2 réflexions sur “Sans défense [R-18]

  1. FluoCrazyKenny dit :

    Le malaise.

    Je ne sais pas si tu prends plaisir à faire souffrir tes personnages mais là, ça m’a vraiment mis une boule dans la gorge.

    • #LeMalaise
      Non, je ne prends pas de plaisir à les faire souffrir, mais j’aime bien faire ressentir des émotions. Si ça t’as mis mal à l’aise, c’est que j’ai un peu réussi mon objectif !

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