Mélodie

— Si vraiment cette situation me dérangeait, je t’aurais déjà repoussé. Crois moi.

Il accula Cendre sur son bureau et le surplombait de sa carrure et de sa corpulence.

— Je peux savoir ce que tu cherches à faire… ?
Demanda Cendre, d’un ton très neutre.

— Vous embrasser.
Après avoir laissé passer un moment de silence, Cendre finit par briser le silence et la gêne qui commençait à s’installer.

— … Qu’est-ce que tu attends, alors ?
Dit-il sèchement, sur le ton de la provocation.

Basile baissa les yeux et n’osa pas continuer. Il commença par reculer.
Cendre lui attrapa le col et le tira vers lui, jusqu’à ce que leurs lèvres se frôlent.

— Va au bout de ce que tu entreprends.
Dit-il sur le ton d’un sermont.

Basile avait les yeux écarquillés et se noyait dans le regard de son supérieur.
Cendre le tira encore plus fort vers lui, Basile posa ses mains sur le bureau pour ne pas perdre l’équilibre et tomber sur Cendre.
Son torse s’était écrasé sur le sien, sans parler de son visage et ses lèvres qui étaient collées aux siennes.
Cendre ne fit pas les choses à moitié, et lui donna un long baiser plein de fougue, avant de lui relâcher le col. Et le laisser penaud.

— Est-ce que ça te suffit ?

Cendre avait détourné le regard et malgré l’assurance qu’il se donnait, il était gêné de ce qu’il venait de faire, son visage était légèrement plus rouge que d’habitude.
Basile craquait totalement devant cette expression que Cendre affichait et le prit au mot. Il avait raison, il devait prendre son courage à deux mains.
Il attrapa le visage de Cendre et l’embrassa à sa manière, avec toute sa passion, et la tendresse qu’il avait à son égard.
Il passa ses doigts sur sa nuque puis dans ses cheveux.
Cendre n’était pas indifférent, et il le devinait à la bosse dure qu’il sentait contre sa jambe, au vu de leur position.
En jetant un coup d’oeil prononcé à son entrejambes, Cendre devint écarlate.
Basile n’hésita plus. Il passa ses mains sur la taille de Cendre et commença à défaire le noeud du lacet de son pantalon.
Il lui attrapa le poignet.

— Tu n’es pas obligé de faire ça…

Cendre avait perdu son assurance et son timbre de voix était beaucoup plus doux. Ce qui faisait fondre le coeur de Basile encore un peu plus.

— Je ne me sens pas obligé, je veux le faire.
Rétorqua Basile en ignorant sa poigne, qu’il sentit faiblir, jusqu’à se transformer en une caresse.

Les gémissements de Cendre étaient une mélodie à ses oreilles, il semblait lui supplier d’arrêter et n’osait pas le regarder dans les yeux.

2019.04.24

2 réflexions sur “Mélodie

  1. Fluo dit :

    C’est chaud !
    Comme je disais dans le texte précédent, je ne m’attendais pas à ce que Cendre soit partant pour se lancer dans une aventure avec son élève mais j’aime beaucoup le fait qu’il laisse Basile faire le premier pas mais sentant que cela ne vient pas que ce soit lui qui se jette à l’eau… Comme si le maître devait montrer à son élève ce qu’il devait faire.

    J’adore la passion que tu donnes à tes personnages lors des texte un peu sulfureux.

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