Pivoine [Fanfic] Guild Wars 2

Bloqués dans une crevasse en attendant que le blizzard se calme.
Ils n’avaient pas trop le choix que d’être assis l’un à côté de l’autre, serrés dans cette position.
Elle tremblait un peu, très peu habituée à ce climat.
Il lui avait pourtant prêté sa cape.

Je me retrouvais donc bloquée avec lui dans cette grotte qui ressemblait plus à une crevasse.

En voulant continuer notre chemin.
Il s’était arrêté net en voyant le vent se lever et une vague de neige se rapprocher de nous.
Avec sa grande carrure il se positionna en face de moi, faisant office de pare-vent, et de sa voix au grand coffre, il me fit comprendre qu’on devait se réfugier rapidement.
Si même lui, qui était bâti comme une montagne, craignait cette tempête, c’est que je ne devais pas la sous-estimer.
Il se déplaça en faisant attention à ce que je ne subisse pas trop le souffle du blizzard qui se levait. Je le voyais bien.
On arriva à cet endroit modeste mais nous n’avions pas le luxe de nous plaindre.

Nous étions donc assis l’un à côté de l’autre.
Nos épaules se touchaient.
Je ne pouvais m’empêcher de trembler par ce temps, malgré la cape-manteau qu’il m’avait gentiment prêtée.
Je me frottais la peau des bras pour essayer de me réchauffer le plus possible.
J’avais beau tenter d’être discrète et de ne pas me plaindre, il le remarqua et se rapprocha de moi pour me serrer dans ses grands bras musclés et surtout, chauds.
Trop gênée pour prononcer le moindre mot.

Bercée par le rythme du vent qui s’engouffrait dedans.
Et par la chaleur des bras qui l’enlaçaient.
Elle finit par somnoler et s’endormir.
Elle se sentait étrangement en sécurité près de cette personne qu’elle ne connaissait que depuis quelques jours.

Comme un chat qui se met à faire la sieste sur les genoux de quelqu’un.
Il fut surpris de sentir son poids contre lui, et il se rendit compte qu’elle s’était tout simplement endormie.
La balade avait été longue et elle n’avait pas bronché une seconde.
De plus par ce climat qu’elle ne connaissait pas.
Il n’osa pas bouger de peur de la réveiller.
Il profita de cette petite humaine blottit contre lui et se positionna pour faire une petite sieste également.
Puisqu’il ne pouvait pas faire autre chose.

Elle se rendit compte qu’elle s’était assoupie et elle reprit ses esprits doucement, elle était beaucoup trop bien dans la chaleur de ce manteau et les bras de ce Norn.
Elle se sentait gênée de s’être endormie de cette manière et sur lui. Elle releva lentement la tête pour voir sa réaction.
Il dormait également, il semblait serein.
Elle ne put s’empêcher de sourire, elle se sentait moins honteuse d’avoir perdu face à Morphée.
Elle se surprit à apprécier le regarder sous toutes ses coutures sans qu’il puisse le savoir.

Au bout de quelques minutes, il finit par bouger et se réveiller.
Elle fit mine de rien et cacha sa bouille dans le col du manteau.

— Tu es réveillée ?
Dit-il en voyant qu’elle s’était un peu éloignée de ses bras qui avaient servi d’oreiller.

Elle hocha la tête pour répondre.

— Le blizzard est passé, on va pouvoir continuer notre route.
Dit-il en jetant un regard à travers la fissure qui donnait sur l’extérieur.

— Bien dormi ?
Demanda t-il, d’un air taquin.

— Oui… merci.
Répondit-elle en sentant le rouge monter à ses joues.

*

Elle était capable de plus, plus ce qu’elle ne pensait d’elle.
Il avait dû lui rappeler plus d’une fois.
Il avait presque dû lui forcer la main pour qu’ils se mettent en groupe.

Lui, d’habitude solitaire, il avait dû ravaler sa fierté lorsqu’il fut mis au pied du mur, en tombant sur un adversaire plus fort et en s’étant mis en danger. Ce jour là, il fut reconnaissant envers les esprits d’avoir mis cette humaine sur son chemin.
Elle passait par là, et le voyant à terre, elle se précipita pour repousser la bête et le relever.
Ils purent combattre à deux sans encombre.
Il ressentit une certaine alchimie parce que leurs styles de combat étaient compatible et fluide. Ils ne se gênaient pas et elle était là pour le couvrir si jamais il y avait un imprévu.
Après la bataille, elle le salua timidement et était sur le point de partir lorsqu’il la retint.
Il lui demanda son nom pour pouvoir la remercier à une prochaine occasion.

Elle était plutôt du genre à se mettre en retrait et apporter du support même si cela arrivait qu’elle se mette en première ligne pour attaquer.
Elle avait un style qui lui plaisait et qui était en accord le sien.
Lui qui était beaucoup plus rentre-dedans, il avait besoin de quelqu’un qui avait ce style de combat.
Ce n’était pas par hasard qu’il était solitaire, il ne supportait pas le caractère de ses anciens coéquipiers.
Bizarrement, il n’avait pas ressenti cette gêne lorsqu’il était à ses côtés.

Il réfléchit un bon moment avant de se décider à la rattraper.
Ce qui ne fut pas très long vu la différence de taille de leurs foulées.

— Excuse-moi, est-ce que tu as déjà des coéquipiers ?…

Sa demande était maladroite.
Elle fit non de la tête. Ce n’était pas une bavarde.
Il sembla soulagé après avoir eu cette réponse.

— Tu ne voudrais pas faire équipe avec moi… ? Je pense qu’on pourrait s’entraider.

Elle semblait réfléchir.

— Non merci. Je ne vous connais pas.

Elle avait raison de refuser cette demande incongrue.
Son visage se décomposa puis il se rendit compte de sa position.

— Je comprends… on peut peut-être faire un bout de chemin ensemble… ? Je t’accompagne. C’est pour te remercier de m’avoir aidé tantôt.
Proposa t-il.

Encore songeuse, elle accepta en hochant doucement la tête, se demandant ce que ce Norn lui voulait.

En la regardant commencer les combats contre les monstres, il put admirer à quel point elle se débrouillait.
Cela durait plus longtemps mais elle s’en sortait en solo.
Il participa pour l’aider à terminer plus rapidement.
Sans un mot.

Son regard envers lui changea un peu.
Elle put cerner un peu plus son personnage.
Il était plus bavard qu’elle et il était curieux.

— Tu te balades toujours seule ?
— Tu viens du Promontoire Divin ?

Puis il finit par parler de lui.

— Je viens d’Hoelbrak, tu y es déjà allé ?

Elle fit non de la tête, mais semblait intriguée.

— Il y fait froid mais les gens sont chaleureux. Est-ce que je peux au moins t’inviter à prendre un verre ou à manger pour te remercier de ton geste, tout à l’heure ?

*

— Fais équipe avec moi. J’ai besoin de toi.

*

Elle avait accepté l’invitation d’aller chez lui en toutes connaissances de cause.

*

Elle avait fait une erreur de calcul et ils s’étaient frottés à plus fort qu’eux.
Il était en danger et elle accourut pour le relever à temps.

— Va t-en !
Lui avait-elle crié avant de s’attaquer à l’ennemi qui fonçait droit sur eux.

Elle le poussa au dernier moment en sachant que s’il restait à ses côtés, ils allaient y passer tous les deux.
Le coup de l’ennemi la mit à terre.
Son coéquipier se releva pour voir ce qu’il venait de se passer, et la voyant dans cette posture, il vit rouge et entra dans une grande rage.
Son sang bouillonait et il retourna vers elle pour enchaîner et rouer de coups l’ennemi avant de le tuer définitivement.
Il était arrivé quelques secondes trop tard.
Le corps de sa coéquipière jonchait sur le sol.
Elle était blessée et inconsciente.
Il tenta de la soigner brièvement avec le peu de connaissances qu’il avait et la porta jusqu’à la ville.
Son coeur battait encore mais elle était en piteux état.

Lorsqu’elle se réveilla.
Elle était sur un lit énorme en bois.
Elle reconnut instantanément l’odeur de son coéquipier qui n’était pas spécialement désagreable.
Il la serra dans ses énormes bras musclés.

— Ne me refais plus jamais ça !
Dit-il avec une voix tremblante.

Elle était elle-même surprise d’être encore vivante.

— Je vais bien, regarde… merci.. ça n’a pas dû être facile…

— Je t aime, idiote… !
Finit-il par lâcher.

— … Moi aussi, je t’aime…
Avoua t-elle.

Ils s’embrassèrent et il s’allongea à côté d’elle pour la veiller.

— J’attendrai ton rétablissement pour te montrer à quel point…
Dit-il, un grand sourire aux lèvres.

— … Grand bêta…
Rétorqua t-elle, rouge comme une pivoine.

*

Il la porta et la posa sur sa table, de sorte qu’elle soit assise.
Sans arrêter de l’embrasser, ni de lui caresser ses petites courbes fines.
Il n’avait pas besoin de faire de grands gestes vu la taille de ses mains qui recouvraient la moitié de son torse.
Il avait peur de la briser en utilisant trop de force.
Elle, de ses mains, lui tenait le visage pour l’embrasser et baladait ses doigts sur son cou et ses épaules.

2019.04.23

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