C’était un soir comme les autres.
Elle dormait tranquillement dans son lit, lorsqu’elle se réveilla en sursaut. Quelque chose n’allait pas.
La chambre de son frère se trouvait juste à côté de la sienne. Elle y entendit du bruit.
Elle était allongée, les yeux grands ouverts, fixant le mur gauche de sa chambre, là où les bruits venaient, et guettait le moindre son. Elle entendit la porte de la chambre de son frère s’ouvrir et se refermer.
Elle paniqua, prit peur et sortit à toute vitesse de son lit et se cacha dans son armoire, au fin fond, derrière ses robes.
Elle prit soin de refermer la porte de celle-ci.
Elle était terrorisée.
Qu’était devenu son frère ? Et ses parents ?
Elle ferma les yeux et tenta de se calmer.
Elle était accroupie et se tenait les jambes dans son armoire.
Elle entendit la porte de sa chambre s’ouvrir, des pas de plusieurs personnes.
Elle les entendit se déplacer dans toute la pièce et la fouiller.
Elle sentit une présence juste devant l’armoire. Quelqu’un s’était arrêtée juste là et ouvrit le battant.
Elle arrêta de respirer. Elle était derrière de longs vêtements, il faisait sombre, on ne pouvait pas la voir.
Elle sentit la présence s’éloigner puis, revenir vers elle. Il tâta les vêtements juste au dessus de sa tête, et toucha le fond de l’armoire.
Elle garda son sang froid.
D’un coup, il empoigna le cou de la jeune fille.
Comment avait-il su ? Il jouait avec elle.
Il la tira hors de sa cachette.
Elle ne vit pas son visage, il faisait beaucoup trop sombre et il portait une capeline et une capuche.
Son compagnon était à l’autre bout de la pièce.
Ils ne dirent rien.
Il lui fit un signe lui rappelant sa mission.
Elle n’arrivait pas à crier.
Pourquoi l’étage semblait si calme ?
Elle essayait de se libérer de son emprise en serrant de ses deux mains le poignet qui lui empoignait le cou.
Il la lâcha et de sa main, serra sa mâchoire et lui dit :
— Ça ne sert a rien de crier, petite. Personne ne t’entendra. L’étage est vide.
Il sourit.
De son autre main, il fouilla une de ses poches intérieures et en sortit une bille d’une petite taille, et la mit dans la bouche de la fille de force. Bien qu’elle refusa d’ouvrir la bouche. Il forca l’accès en appuyant sur les côtés de sa mâchoire, il posa la bille juste au fond de sa gorge et l’obligea à avaler.
Il la lâcha et observa la scène.
Elle resta sans voix et tenta de recracher ou de se faire vomir, mais c’était trop tard. Au bout de quelques minutes elle transpirait, était essoufflée et sa vue se troublait.
La dernière chose qu’elle vit c’était la silhouette de l’homme qui lui avait forcé d’avaler cette chose, accroupit devant elle avec son sourire malsain.
Elle perdit connaissance.
Il s’approcha de son corps, la porta et partit avec son compagnon en courant, par la fenêtre.
2012.3.4