Chaînes et lame

Enchaînée dans une salle sombre.
Elle n’avait plus la force de tenir sur ses jambes et ses bras enchaînés la maintenaient encore en suspension.
La tête baissée, elle était à la limite de l’inconscience.
Elle entendait les pas et les voix aux alentours sans avoir la force ni la volonté d’en apprendre plus sur les intentions de ses séquestreurs.

Cela faisait peut-être plusieurs jours qu’elle était là.
Ils l’avaient tout d’abord attachée et l’avait laissée en l’état.
Attendant qu’elle s’épuise et qu’elle se retrouve dans cet état de loque.
Ils étaient tout de même assez humain pour la détacher de temps en temps pour qu’elle puisse aller faire ses besoins et qu’elle puisse se laver.
Ses vêtements étaient dans un piteux état.
Elle avait été jetée dans une douche italienne avec de quoi se nettoyer. Elle avait à peine eu le temps de finir de se rhabiller qu’on était déjà venu la ramener à ses chaînes.

Elle ignorait encore la raison de sa présence dans un tel endroit.
Puis, un homme arriva.
Il criait et cela attira son attention. Il était tenu par plusieurs hommes qui le maintenaient et le plaquèrent contre le sol, à quelques mètres d’elle.
Il y avait juste assez de lumière pour qu’ils se voient et se reconnaissent.
Il se figea et arrêta de se débattre.

Une autre personne arriva et entra dans le petit halo de lumière.
Il s’approcha de l’homme et s’accroupit pour profiter de sa position de supériorité tout en le rabaissant.
Il sortit un couteau rétractable de sa poche et joua à le déployer.
Le prisonier demanda à relâcher l’autre personne, qui d’après lui, n’avait rien à faire avec lui.
Son interlocuteur éclata de rire et regardait la lame de son arme avec passion.
Il se releva et attrapa d’un geste sec, le visage de la fille.

Elle ferma les yeux, sans crier, sans bouger. Elle était figée par la peur.
Non pas la peur de se faire défigurer, mais celle de la douleur qu’elle pourrait ressentir si le tranchant de la lame caresserait une partie de son corps.

Le jeune homme au sol supplia de ne pas blesser la jeune fille.
Assit par terre, le visage baissé, il ne voulait pas voir cela.

2015.09.09

3 réflexions sur “Chaînes et lame

  1. james dit :

    ça me rend un peu triste, ces histoires non terminées. comme si le temps s’était arrêté pour les protagonistes, laissés ici dans une souffrance et un avenir incertain.

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