Elle se sentait suivie sur le chemin du retour.
Elle passait par ce bois parce qu’elle savait qu’il était très peu fréquenté et cela lui permettait de créer une porte dimensionnelle et rentrer chez elle sans être vue.
Il empruntait ce bois pour les mêmes raisons, mais ne la connaissant pas, et pensant qu’elle était mortelle, il s’inquiétait pour elle, si elle cherchait à se perdre ou autre idée glauque.
D’un autre côté il était curieux de savoir jusqu’où elle irait.
Il la suivait discrètement jusqu’à la perdre de vue.
Il sentait sa présence mais ne la voyait plus.
Elle voulut le prendre à son propre piège et elle s’était cachée pour l’observer.
L’un sentant la présence de l’autre, le jeu n’en finissait pas.
Il s’était arrêté et regardait autour de lui, dans l’espoir de l’apercevoir derrière un arbre.
Elle finit par sortir de sa cachette et elle le prit par surprise parce qu’elle l’interpella dans son dos, à quelques mètres de lui.
Elle eut le loisir de l’observer, restant sur ses gardes.
Il avait les cheveux en bataille, bruns, plutôt grand.
Son manteau cachait un peu sa carrure.
Lorsqu’il se tourna vers elle, elle le reconnut, elle l’avait déjà croisé à la bibliothèque, mais elle n’avait pas eu le temps de s’attarder sur les détails de son physique.
Il était plutôt inexpressif, et à la fois arrogant dans son air et son regard.
— Arretez de me suivre.
Menaça t-elle, en se mettant sur ses gardes, prête à l’attaquer.
Il esquissa un sourire.
— C’est plutôt à moi de te demander cela. Qu’est-ce que tu fais dans cet endroit ?
— C’est le chemin que j’emprunte pour rentrer chez moi.
— Ne me fais pas rire…
Répondit-il.
Il bougea et continua son chemin en ignorant la jeune fille.
Elle baissa sa garde et il se retourna à ce moment précis pour lui foncer dessus et l’attaquer.
Elle fut prise au dépourvu mais eut le temps de réagir à temps et de parer son attaque.
Elle remercia intérieurement ses parents de l’avoir forcée à prendre des cours de self-defense.
Il eut également un moment de surprise lorsqu’il ne réussit pas à la mettre hors d’état de nuire avec son premier coup.
Ils s’échangèrent quelques coups, puis s’éloignèrent l’un de l’autre.
Elle, essoufflée.
Lui, surprit qu’elle réussisse à se défendre.
— Qui es-tu ?
Demanda t-il avec plein d’intérêt.
Elle n’arrivait pas à supporter son air condescendant, comme si les femmes étaient forcément faibles.
Ils n’avaient pas utilisé de magie, de toute manière elle en était incapable, contrairement à lui mais ils ignoraient tout l’un de l’autre.
Ils sentirent la présence d’autres personnes qui se rapprochaient et parlaient.
Cela coupa leur discussion et leur combat, ce qui la soulagea.
Elle n’était pas en position de force et elle en profita pour s’enfuir et ouvrir un portail dans un arbre pour rentrer dans son monde.
Il perdit sa trace.
2017.06.16
Petite coquille :
« Il eut également un moment de surprise lorsqu’il ne réussit pas à la mettre hors de nuire avec son premier coup » => On dit « hors d’état de nuire »
RAH, corrigé, merci pour le commentaire et de m’avoir prévenu !