Enlevée puis séquestrée dans une maison abandonnée.
Elle avait perdu toute notion du temps.
Elle les avait supliés de la tuer mais ils l’ignoraient.
Elle avait fini par abandonner toute forme de négociation.
Personne n’allait venir la sauver et elle savait que si elle voulait quelque chose, il allait falloir qu’elle s’en donne les moyens.
Elle était nue et blessée de toutes parts : égratinures, bleus, elle avait été de nombreuses fois violée, et battue.
Un soir, parce qu’ils buvaient généralement à la tombée de la nuit, ils s’étaient un peu trop emportés et étaient complètement saouls.
Ils s’étaient endormis chacun dans une pièce différente.
Il faisait froid et tout ce qu’elle avait était un drap de lit en coton.
Elle remarqua le silence entrecoupé de ronflements.
Elle se dit que c’était sa chance ou jamais.
Elle se leva, tant bien que mal, et pria pour ne croiser personne encore debout. Elle marcha sur la pointe des pieds, malgré les grincements du vieux parquet, personne ne sembla se réveiller.
Une fenêtre cassée au rez-de-chaussée lui épargna l’ouverture de la porte et le risque de réveiller tous les hommes.
Elle se faufila par la vitre brisée. Elle était pieds nus, et son drap ne la protégea pas des quelques débris de verre restés sur la fenêtre et qui lui entaillèrent le dos.
Elle serra les dents, la douleur était infime comparée à tout ce qu’elle avait déjà subi.
Elle était enfin libre.
La maison était en plein milieu de la forêt, totalement perdue, rien aux alentours à part des arbres et le froid.
Il fallait qu’elle bouge d’ici et rapidement.
Elle choisit une direction au hasard et décida de courir dans cette voie.
Elle s’essoufla rapidement et elle commençait à avoir très froid.
Elle s’enroula dans son drap abîmé et sale.
Elle continua sa route.
2016.01.26
C’est bien écrit. En revanche ça démarre fort. En lisant les premières phrases je suis passé de ‘ok elle est prisonnière’ à ‘mais c’est pas possible tout ce qui lui arrive, ça va s’arrêter un jour ?’
Franchement elle mérite de s’en tirer, sinon y’a pas de justice.
Ouah, euh merci.
Ouais, c’est p’tre un peu violent effectivement…