Elle habitait seule dans une petite maison.
Elle avait l’habitude de laisser la porte ouverte.
Un chat noir passait souvent, ils s’étaient liés d’amitié.
Elle ne voulait pas le garder enfermé chez elle rien que pour son plaisir. Elle s’était résolue à le laisser partir et venir comme bon lui semblait.
Elle préparait de temps à autre une gamelle rien que pour lui.
Elle s’accroupissait et lui caressait gentiment la tête.
Il posait alors sa patte sur sa cuisse, un geste qui signifiait qu’il demandait un repas.
Elle souriait, le trouvait mignon et apportait sa petite gamelle.
Il mangeait et repartait comme il était venu.
À peine retournée pour faire un peu de rangement, il était déjà parti.
C’était toujours ainsi.
Quand il revenait blessé, elle sortait alors sa trousse de soins et lui appliquait de petits bandages.
Elle le laissait se reposer sur son canapé.
Elle s’endormait à ses côtés, à son réveil, il était déjà reparti.
Ainsi était leur relation.
Elle vivait en dehors du monde, recluse.
Elle cultivait même un petit potager.
Espérait-elle en secret qu’un prince vienne l’enlever et lui fasse découvrir un tout autre monde.
Un beau jour, elle était fièvreuse, elle fit un malaise.
Elle se retrouva allongée a même le sol.
La fraîcheur de la surface lui faisait du bien, elle était restée ainsi, trop faible pour bouger et s’était endormie brulante.
Personne ne la connaissait, personne ne pouvait lui venir en aide.
Le chat vint.
Il se figea.
Il s’approcha.
Se frotta la tête contre la jeune fille qui le nourissait.
Il posa sa patte sur sa chevelure.
Elle ne bougea pas.
Il tourna plusieurs fois autour d’elle.
Elle ne se réveillait toujours pas.
Il sortit.
Il se ballada entre le linge et draps étendus à sécher.
Il se transforma en un jeune homme nu.
Il emprunta un drap propre et l’utilisa comme toge.
Il retourna à l’intérieur de la maison.
Il s’approcha de la jeune fille.
Il la porta.
Elle était brulante.
Il l’allongea sur le canapé.
Il ressortit chercher un gant de toilette ou une serviette.
Il trempa ce qu’il avait pu trouver dans l’eau du puit.
La fraîcheur devrait la soulager.
Il posa délicatement la serviette pliée sur son front.
Il approcha son visage du sien.
Elle entrouvrit ses yeux.
Il fut surpris.
Elle lui attrapa faiblement la main.
— Est-ce un rêve… ?
Et se rendormit.
Il lui rattrapa la main dans la sienne et la colla tendrement sur sa propre joue.
2012.07.12
Ça m’a fait plaisir de lire un texte simple, sans grand enjeux ni bagarre, et tout mignon 🙂
Merci, enfin, content de savoir que ce texte simple ait pu te plaire.
je confime ce que j’ai dis y’a 6 mois, c’est bien, des textes mignons, aussi 🙂
J’aime bien les deux extrêmes 😀