— Pourquoi pas.
Répondit-il, de manière neutre.
— Tu pourrais montrer un peu plus d’enthousiasme… On va voir Aurore, Hélène et Alain, tout de même…
Bouda t-elle.
— … Bien sûr que ça me fait plaisir de passer les voir. C’est juste que… je pensais que nous allions passer la journée que tous les deux.
Répondit-il, un peu gêné.
— … Promis, on ne reste pas longtemps ! On a vraiment pas souvent l’occasion de passer voir la boutique, et maintenant qu’ils sont grands, je sais qu’on passe beaucoup moins de temps ensemble…
Elle souriait, émue que ses enfants étaient autonomes et qu’ils menaient leur propre vie, et à la fois un pincement au coeur qu’ils ne l’oublient.
Voyant sa femme ainsi, il la serra contre lui et lui rendit un sourire.
— Tu as raison. Nous aurons tout le temps pour nous ensuite. Excuse-moi d’être un peu égoïste et de te vouloir pour moi tout seul.
Plaisanta t-il.
— Ce qui eut le mérite de la faire rire.
— Arrête ça…
Lui dit-elle, à la fois touchée et embarrassée.
Ils retournèrent dans le parking pour y déposer leurs achats et elle referma le coffre.
— On ira en transports en commun, là où se trouve la boutique n’est pas très praticable en voiture. Ce n’est pas si loin d’ici. On reviendra ici pour rentrer.
Il la suivit, elle, regardant le trajet sur son smartphone.
Elle acheta des tickets et commença le périple jusqu’à chez ses enfants.
Il lui emboîta le pas, le flot de gens ne le rassurait pas et il restait à proximité de sa femme.
Ils se retrouvèrent l’un dans les bras de l’autre à cause du monde dans la rame.
Inconsciemment il se mettait en position de protecteur.
Ils purent sortir et elle ne put s’empêcher de rire comme un enfant, comme si tout cela n’était qu’une attraction.
Quelle expérience.
Alors qu’elle souriait bêtement, lui, n’était pas de très bonne humeur.
— Ça n’a rien d’amusant…
Disait-il, en jetant un regard derrière lui, en direction des portes qui se refermaient et que le métropolitain s’en allait.
S’assurant qu’Alexandra était toujours là, devant lui.
Ses grandes mains posées sur ses épaules.
Ils arrivèrent enfin dans la galerie où se trouvait la boutique.
C’était une galerie luxieuse, très belle avec pas mal de passages de touristes et de passants.
Gabriel était ébahi.
— Ils ont plutôt bien choisi leur emplacement…
Se dit-il à haute voix.
— C’était un projet plus que réfléchi. Je me souviens encore du jour où ils sont venus m’en parler…
2020.04.01
C’est rigolo. Gabriel il défend un chateau envahi par des hordes d’agresseur, mais semble avoir peur dans le métro 🙂
Par ailleurs, je réalise que je commente sur des points de détail souvent, et j’oublie de dire que les textes sont sympa dans leur ensemble. Du coup je l’écris ici : je passe de bons moments à lire ces textes. Je suis content que ton copain t’ai poussé à les poster.
Il a peur dans le métro pour sa femme, du danger que ça représente, c’est ça que je trouve mignon !