Ce fut peut-être le seul à remarquer un changement dans l’attitude de leur superviseur.
C’était quelque chose d’imperceptible, les autres élèves n’y auraient prêté aucune attention, mais il avait vu une expression nouvelle sur son visage, pendant une fraction de seconde. Il suivit son regard et vit derrière lui, la jeune fille qu’il avait déjà aperçu à la fête de saison.
Il comprit aussitôt la situation.
Tout le monde savait que c’était l’amie de Rose.
Il se sentit en quelque sorte rassuré, que ce soit qu’un amour à sens unique. Son coeur put se desserrer un peu lorsqu’il se dit qu’il lui restait une chance d’aborder Cendre.
C’était un élève lambda, pas spécialement bon pour avoir des louanges, mais pas non plus mauvais pour autant.
Il avait une carrure bien imposante. Les cheveux châtains bouclés, qui formaient un petit nid au dessus de sa tête.
Ses yeux étaient d’un vert clair et les traits de son visage étaient doux. Ce qui adoucissait l’aura imposante qu’il dégageait avec ses muscles saillants.
On pouvait difficilement remettre en cause son investissement dans les entraînements.
Lorsque la séance fut terminée et qu’il vit Rose partir avec l’Ignorée, il en profita pour interpeler Cendre et lui demander conseils au sujet de son positionnement et d autre astuces pour s’améliorer.
Les autres camarades s’étiraient et quittaient déjà le terrain en ramassant leurs affaires.
Cendre avait l’air reconnaissant de pouvoir penser à autre chose en se concentrant sur son élève.
Basile était un peu plus grand et large que Cendre.
Ce qui pouvait paraître étrange lorsque Cendre se plaçait pour lui montrer comment faire, alors qu’on pouvait penser que le rôle de l’enseignant était attribué à Basile.
— Essaye de me porter un coup maintenant.
Dit Cendre en se positionnant en face de lui.
Basile ne s’attendait pas à ce qu’il soit son binôme pour l’espace d’un moment.
En le voyant perdu dans ses pensées, qu’il interpréta comme une hésitation, il lui dit.
— Ne te retiens pas, j’ai l’habitude.
Il respira un grand bol d’air pour se donner du courage alors que son coeur commençait doucement à s’emballer.
Il sauta le pas et commença à essayer de casser sa garde.
— J’avais l’impression que tu frappais plus fort sur ton autre binôme, tantôt.
Dit Cendre pour le motiver à être sérieux.
Il avait effectivement raison, Basile ne voulait pas lui faire de mal.
2019.04.09
J’ai bien aimé ce passage.
Mais j’ai deux remarques :
« — Essaye de m’apporter un coup maintenant » cela ne se dit pas on parle de « porter un coup » mais pas d’apporter un coup.
De même « tantôt » ne se dit pas généralement, c’est vraiment de l’argot/du patois.
Merci pour tes retours sur les corrections.
Ah oui, le « tantôt » je sais que ça s’écrit pas, mais voilà… ! C’est comme ça !