Il eut vent qu’un individu dangereux était en fuite dans la forêt.
— Tu as entendu les dernières nouvelles ? Il parait qu’un démon super dangereux se balade dans la forêt. Des gens sont en train de le chercher et de le pourchasser.
— Sérieux ?!
— Ouais. Même qu’ils ont indiqué que toute personne devait rester éloignée de la forêt pour l’instant.
— Vous avez dit quoi ?! Un démon dans la forêt ?!
Demanda Alexandre, qui passait par là et entendit la conversation en cours.
— O-oui…
Répondit le jeune homme, surprit de l’interevntion de cet inonnu, et qui avait un air grave.
— Merci pour l’information mon brave.
Et il repartit comme il était venu.
— Bon sang, qu’elle idée de partir se balader seule dans la forêt. Lys. J’espère que tu n’as rien.
Se dit-il, inquiet.
Il courut en direction de la forêt.
Il faisait déjà nuit.
— LYS, OÙ ES-TU ? LYS!
Criait-il.
Il était déjà cette heure, ce n’était pas normal qu’elle ne soit pas encore rentrée.
Il aperçut une lumière au loin et s’approcha de celle-ci.
Un groupe de gens avec des torches. Ils virent Alexandre.
— Hé, toi là-bas. Tu fais quoi ici ? Il y a un démon par là. Rentre chez toi.
— Bonsoir, je suis au courant. Vous n’auriez pas vu une jeune fille avec une capeline passer par là ?
Dit-il en jaugeant la taille avec sa main, essouflé.
Ils se regardèrent et hochèrent la tête de gauche à droite.
— Merci quand même…
Il continua son chemin essouflé, en cherchant des yeux sa précieuse soeur.
— Hé, attends. Si tu vois quelqu’un de suspicieux, préviens nous.
Dit un des hommes en le hélant, avant qu’il ne s’éloigne trop.
Alexandre continua son chemin linéaire vers le sud-est, tandis que le groupe de personnes se dirigeait vers le sud-ouest.
Au loin, l’inconnu qui était resté aux chevets de la jeune fille.
Il ne voulait pas qu’elle tombe entre de mauvaises mains, et que dans le pire des cas. Ces gens la trouvent et eurent idée de faire du chantage sur cette vie.
Il vit la scène de sa place, derrière un arbre.
Alexandre s’approchait de là où ils se trouvaient. Sa description qu’il avait donné correspondait à celle de la jeune fille qui était à ses côtés, inconsciente.
Cet homme lui avait en quelque sorte sauvé la vie. Grâce à son intervention et sa directive de prendre ce chemin, les hommes qui le cherchaient on prit une direction autre. La fillette était en sécurité.
Si les hommes l’avaient trouvée avant lui, cela aurait été fort problématique.
Il déplaca la demoiselle de manière à la mettre en évidence et que l’homme la voit tout de suite lorsqu’il passerait près de l’endroit.
Il regarda autour de lui, et se cacha à quelques arbres de la fille pour observer le bon déroulement de la scène.
— LYS !
Criait Alexandre.
Il baladait son regard sur toute l’étendue devant lui.
Il commençait à désespérer.
À se demander ce qu’elle était devenue. Et si le démon l’avait trouvée avant lui… ?
Il vit au pied d’un arbre des vêtements dépasser.
Il s’en approcha, accourut. C’étaient des vêtements d’Alice.
C’était bien elle, allongée, adossée à l’arbre, inconsciente.
Il était maintenant à ses côtés, il regarda autour de lui. Il ne vit personne.
— Lys… Lys… Tu m’entends ?…
Il prit le visage de Lys dans ses mains, tâta son pouls.
Elle n’était pas gelée, elle était ici que depuis peu. Son pouls était plus faible qu’à l’accoutumée mais elle était en vie.
Il remarqua sur sa main droite, du sang.
Il vérifia qu’elle n’avait pas de blessure. Ce n’était pas son sang.
Il sentit l’odeur.
Le sang puait. Du sang de démon.
Il regarda à nouveau autour de lui. Personne.
Le sang n’était pas tout à fait sec.
Qu’avait-il fait à sa soeur ?!
Il porta sa soeur dans ses bras et rebroussa chemin.
Il recroisa le groupe d’hommes qui se montrèrent indifférent à la soeur.
Ces hommes semblaient louches.
Ils virent la jeune fille inconsciente et l’un deux fit signe à ses camarades de se séparer pour chercher dans la direction d’où, elle et son frère venaient.
Alexandre ramena Alice chez eux.
Ils passèrent dans une fente, un entrée dans un rocher et arrivèrent dans un tout autre lieu.
C’était leur village.
Des gardes se trouvaient à l’autre bout du chemin au cas où des intrus passeraient par là.
— Mon prince !
Interpela l’un des gardes.
Il se précipita en direction d’Alexandre.
— Shhh… Ne parlez pas si fort, on risque de vous entendre !
Siffla Alexandre.
— Excusez-moi… mais… C’est la Princesse… ! Que vous est-il arrivé ?!
— Ne vous inquiétez pas. Je prends la situation en main. Elle semble juste épuisée. Je vais la ramener au château. Retournez à vos postes.
— Bien, monsieur !
Alexandre passa par la porte de derrière pour passer inaperçu.
Il gravit les différents étages. Le corps de sa soeur était léger, et lui-même avait une musculature assez solide.
Il entra dans sa propre chambre et décida de la poser sur son lit.
Il la déshabilla : lui ôta sa longue cape et ses bottes. Il déboutonna son gros gilet en laine. Il posa ses vêtements sur un fauteuil non-loin du lit.
Il la souleva, et la reposa dans le lit, sous la couette.
Il observa la tache de sang, maintenant séchée, sur la main droite d’Alice. Qu’avait-il bien pu se passer ?
Avait-elle été attaquée et avait-elle repoussé son adverse en lui mettant sa main sur sa blessure ?
Il resta à son chevet.
La reine mère était de santé fragile et sa fille en avait hérité. Elle et toutes les personnes vivant dans le château étaient privilégiés.
Tout d’abord, son titre de reine n’était su que des résidents du château. Elle était à l’extérieur qu’une simple enseignante de magie blanche.
Dans le château, les élites étaient formés. Des salles d’études étaient à disposition des résidents et chacun avait sa spécialité.
À partir du moment où on était accepté dans le château, il fallait savoir.
2012.5.19