Rejetée par ses parents, qui la vendèrent à la première bonne occasion, elle se retrouva à travailler en tant que domestique dans une petite maison de classe moyenne.
C’étaient des gens pas spécialement aisés mais qui avaient les moyens d’avoir déjà une domestique plus expérimentée dans leur demeure. Ils eurent vent de cette jeune main d’oeuvre à prix très intéressant et en firent l’acquisition sans trop de négociations avec ses parents.
Ses parents, au fil des années, elle en oublia presque leurs visages. Laissée dans ce foyer sans aucune explication, ni un mot. Elle comprit qu’elle ne reverrait plus ses géniteurs assez rapidement.
Elle fut pris en charge par la domestique qui la forma du mieux qu’elle put, selon les ordres de leurs maîtres.
Elle aurait pu considérer cette domestique comme un subtitut parental ou même une figure maternelle au premiers abords, mais la jalousie de sa fougue et de sa jeunesse, ainsi que la peur de perdre son emploi face à la nouvelle arrivée, la rendit dure et extrêmement exigeante envers cette enfant qui n’avait rien demandé.
Elle ne compta plus les coups qu’elle pouvait recevoir lorsqu’elle ne faisait pas impeccablement ses tâches, cependant jamais visibles par les maîtres.
Elle ne s’en plaignit jamais, consciente de sa situation, comprenant le mal être de cette domestique qui ressentait une haine de plus en plus forte envers elle. Elle s’était mise à lui pardonner et même penser que cette rancoeur était justifiée, qu’elle méritait d’être ainsi traitée. Elle avait accepté de se faire ainsi malmener, si cela pouvait soulageait son tyran.
Les coups devenaient de plus en plus fréquents, plus en plus violents, à mesure où elle grandissait, son aînée se retenait moins, c’était devenu une routine et une habitude.
Les maîtres de maison étaient un jeune couple.
Madame et Monsieur n’étaient pas spécialement méchants.
2020.01.28