Hall

Le sejour se déroula sans encombre.
Malgré une petite intervention de Duncan.

Alors qu’elle se baladait dans les couloirs des bureaux, en revenant des toilettes. Elle se fit aborder par quelques hommes qui souhaitaient en savoir plus sur elle, et l’inviter à dîner.
Gênée par leurs demandes, elle essaya de décliner leur offre mais elle fut intimidée par leur manière de faire plutôt insistante.
Il s’inquiétait un peu et passa voir ce qui se tramait à quelques pas de son bureau.
Il vit son assistante assaillie et mal à l’aise. Il pressa le pas pour s’interposer et décliner de manière plus sèche les invitations forcées des hommes.

— Ça suffit ! C’est quoi ces manières ?! Que je ne vous vois plus lui tourner autour !
Dit-il énervé.

Il se tourna vers elle.

— Ça va ? Je suis désolé que tu aies dû subir ça… il ne faut pas hésiter à les envoyer paître, tu sais.
Sourit-il, embarrassé.

Elle semblait ne pas retrouver le sourire et garda la tête baissée, gênée d’avoir montré un tel spectacle et honteuse qu’il ait dû intervenir.

— Hé, tu n’y es pour rien.
Tenta t-il de la rassurer.

— On y va… ?
Dit-il en restant derrière elle.

*

Dans la voiture, il conduisait vers chez Marianne.

— J’espère que tu as tout de même passé un moment agréable durant ce séjour imposé…
Commença t-il.

Il n’arrivait pas à croire que ces quelques jours étaient déjà passés et que ça n’avait pas été aussi contraignant qu’il l’aurait imaginé.

— C’était très bien, merci beaucoup pour votre hospitalité. J’espère que j’ai été à la hauteur de mes fonctions.

Ils restèrent silencieux le reste du trajet.
Arrivés dans le hall, après avoir garé la voiture.
Marianne était au comptoir en train de discuter avec l’hôte d’accueil et elle fut agréablement surprise de les voir.

— De retour ? J’ai eu peur que tu ne veuilles pas me la rendre.
Blagua t-elle.

Elle fit signe à Annabelle de s’approcher et elle l’enlaça avec tout l’amour qu’une mère puisse avoir pour son enfant.
Elle lui rendit son étreinte et Duncan songea à l’idée de garder un peu plus longtemps Annabelle. Un peu jaloux de cette étreinte et de la relation que partageait ces deux femmes. Il attendit gêné, qu’elles finissent.

— Tout s’est bien passé ?
Murmura t-elle dans son oreille.

— Oui, mademoiselle.
Répondit-elle de sa douce voix.

Elle se retourna pour faire face à Duncan et elle s’inclina pour remercier Duncan et lui dire aurevoir.
Et elle s’en alla avec sa malle dans les étages.
Laissant Marianne avec lui pour discuter entre eux.

— Tu veux qu’on aille dans le bureau pour parler ?
Proposa t-elle, joyeuse de retrouver sa protégée.

— Non non, ça ira, je vais y aller.
Refusa t-il poliment.

— T’es sûr… ? Tu ne me déranges pas tu sais. Qu’est-ce que tu en as pensé ? Est-ce que tu te sens mieux… ?
S’enquit-elle.

— Oui, je ne vais pas tarder. Merci. Je reconnais que c’était pas trop… chiant… je me sens… un peu mieux.
— « Pas trop chiant » hein… ?
— Ok ok, c’était rafraîchissant. Elle m’a énormement aidé au bureau.

— Elle t’a accompagné au bureau, donc ?
Répétait-elle, intéressée et amusée.

Il soupira et tourna les talons pour repartir, en faisant un signe de main pour dire aurevoir.

— Rentre bien !
Dit-elle joyeusement.

Elle resta accoudée sur le comptoir et échangea un regard avec l’hôte.

— Tu crois qu’elle lui a plu ?
Demanda t-elle sournoise.

— En tout cas, elle ne l’a pas laissé indifférent.

Elle était dans sa chambre et rangeait ses affaires.
Elle empila soigneusement les tenues qu’il lui avait offertes.
Elle ne put s’empêcher de sourire tendrement en repensant à ce geste.
Puis elle reprit ses esprits pour retourner auprès de Marianne qu’elle recroisa dans les escaliers.

— Dans mon bureau.
Ordonna t-elle.

2019.08.24

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