Alors qu’ils étaient en train de retourner dans les vestiaires, discutant joyeusement.
Ils passèrent devant l’accueil et Aurore vit son père discuter avec Chloé, la gérante.
Il était accoudé au comptoir et elle semblait le draguer. Il se tourna vers sa fille et son visage se durcit lorsqu’il vit Vlad.
— Bonjour.
— Bonjour ?
— B-bonjour… je te présente mon père…
Elle ne savait plus où se mettre.
Vlad resta sans voix et Chloé prit la relève.
— Voici Vlad, mon poulain. Je te présente monsieur Gabriel, un comte respectable du domaine…
Les yeux de Vlad s’éclaircirent.
C’était un domaine de l’autre monde, et il se retourna vers Aurore. Cela voulait dire qu’elle n’était pas humaine non plus.
— Je ne suis pas si respectable que ça, Mademoiselle Chloé. Vous me flattez.
— Ne faites pas votre modeste, cher Gabriel !
Laissant les jeunes, se gérer eux-mêmes.
— C’était l’occasion de vous rencontrer. Je n’avais jamais pu faire votre connaissance et j’en ai été ravi.
— Je… je vais me changer.
Dit Aurore.
Vlad lui emboîta le pas.
— Tu sais, tu aurais pu me le dire… que tu n’étais pas humaine.
Lui dit-il, arrivé au vestiaire.
— Je… c’est que je ne suis pas du tout forte au combat… je suis 1/4 humaine…
Elle n’osait pas le regarder dans les yeux et fixait le sol.
Elle avait perdu son assurance d’avant, et cette façade de sa personnalité lui fit un pincement au coeur.
Il lui releva le visage de sa paume.
— Tu as le droit de ne pas être forte comme les autres. Tu as d’autres qualités.
Il lui sourit et elle sécha ses débuts de larmes.
— Tu n’as pas a avoir honte. J’essaierai de te protéger. Enfin… je ne suis pas très fort non plus mais je ferai de mon mieux…
Cela la fit esquisser un sourire.
*
Gabriel emmena Aurore.
— Merci encore Vlad. Tu viens à la maison quand tu veux.
Lui dit-il.
— Merci pour l’accueil Chloe.
Tenant sa fille sous son bras. Ils prirent le chemin du retour.
— Alors, ce Vlad ?
Demanda t-il curieux.
— Il est sympa…
— D’accord.
— Comment, enfin… pourquoi ?
— Comment j’ai su ? Lorsque ta mère m’a parlé de cet endroit, j’ai tout de suite su. J’en ai profité pour lier des liens avec la gérante. C’est toujours plus agréable d’avoir des alliés.
— Ah.
— Tu l’invites quand tu veux, sauf si c’est un gros relou.
— Pas du tout !
Il rit.
— Plus sérieusement, il faudra éviter d’aller en ville pendant un moment.
Il avait repris une voix plus sérieuse et grave.
— Je suis venu te chercher parce que je préférais que tu ne te fasses pas attaquer avec ta mère. Je suis plutôt inquiet.
2018.07.12