Cocon

Elle s’était infiltrée dans la grotte, le plus discrètement possible.
Il n’y avait eu aucune réaction ni aucun bruit, mis à part la chute de gouttes provenant de la condensation dans la taverne.
Les premieres gouttes la firent sursauter puis elle s’y habitua.

La mi-arachnide observait en silence ce que la petite humaine comptait faire. Elle s’était jetée d’elle-même dans la gueule du loup.
Perchée dans un coin de la taverne, la bête se délectait déjà de tuer ce nuisible qui avait osé pénétrer dans sa demeure.

Ne se doutant de rien, l’humaine marcha à tâtons, jusqu’à ce que ses yeux s’habituent à l’obscurité de l’endroit.
Elle réussit par repérer le visage de son ami, par le hasard des choses.

Il semblait juste endormi, enroulé tel une crêpe dans une couverture blanche de soie d’araignée.
Il était en suspension à quelques mètres du sol.
Elle se demanda comment elle allait s’y prendre pour le délivrer. Elle hésita un long moment, elle toucha avec précaution un pan de la toile.
Elle n’était pas trop collante, et elle s’en aida pour grimper jusqu’à la bonne hauteur.
Elle sortit de sa botte une dague, et elle coupa les ficelles qui maintenaient le cocon.
La première ficelle lâcha et l’équilibre chamboulé, il n’était plus lié que par quelques ficelles et il pencha doucement vers le sol.
Par chance, cela fit descendre en toute sécurité l’humain jusqu’à ce qu’il soit à terre.
Elle redescendit à toute vitesse, en limitant ses mouvements.
Elle ouvrit le cocon avec précaution.

2015.10.07

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