Ses jambes avaient décidées de ne plus vouloir porter son poids.
Elle était assise par terre, les doigts serrant fort le tissu délabré de ses vêtements.
Les cheveux ébouriffés, ses yeux se dirigeaient vers lui.
Il l’avait forcée à boire. Lui en qui elle avait entièrement confiance.
Il la regardait, d’un air de dégout.
Le souffle de la fille était de plus en plus court. Elle aurait voulu se déshabiller et arracher ses vêtements si elle le pouvait, et si seulement cela pouvait soulager cette douleur dans sa poitrine.
Il resta à distance et l’observa.
Elle lui adressait un regard de tristesse. Elle n’était ni en colère, ni déçue.
Elle savait qu’il avait pris la meilleure décision. Elle ne se sentait pas tellement trahie.
La simple tristesse de n’avoir pu déclarer ses sentiments.
Son coeur venait de battre plus fort avant de s’arrêter brusquement.
Elle continua à le fixer jusqu’à la dernière seconde.
Elle s’écroula.
Il décida enfin de se rapprocher.
Il se dégoutait lui-même.
Elle n’était pas vraiment morte. Son corps était dans une sorte d’hibernation profonde.
Son pouls était presque imperceptible, ainsi que son souffle.
Il la ramassa, la prit dans ses bras et se dirigea vers l’endroit de sa mission.
2015.08.14
la frayeur que j’ai eu. Nouvelle histoire, nouveau texte, 10 lignes lues, et pouf un mort.
heureusement qu’en fait elle hiberne.
Ca me surprend toujours à quel point tu es sensible 😀