Après que son père ait discuté longuement avec le maître des lieux.
Ils avaient décidé de la laisser quelques temps ici, en compagnie de Chris assurer sa sécurité et de la fiabilité de l’hôte.
Alors qu’elle jouait dans la cour aux milieux des fleurs.
Chris à ses côtés, Julien ainsi qu’Elisa étaient adossés à un mur non loin. Ils discutaient et restaient aux aguêts.
Alexandra ne devait pas faire trop d’efforts physiques puisque ses blessures venaient à peine de cicatriser. De même pour Chris.
Son père vint vers elle, la prit dans ses bras et la serra très fort.
— Je vais te confier à ce monsieur pendant quelques temps.
Murmura t-il dans l’oreille de sa fille.
— Surtout, sois sage et prends soin de toi.
— Mais-
— C’est juste temporaire, ne t’inquiète pas. Le temps que je m’occupe de remettre sur pied notre chez nous. Chris restera avec toi.
Il regarda en direction de Chris et se metta d’accord avec lui.
— Je vais y aller…
Il embrassa sa fille sur le front et repartit, suivi des deux autres gardes du corps.
Satisfait, Gabriel raccompagna ses invités.
Lorsqu’il revint, il s’entretint avec son personnel.
Un autre homme, celui qui avait enlevé Alexandra, s’approcha d’elle et de Chris.
— Je serai votre garde rapprochée durant votre sejour.
Il s’inclina et s’éloigna.
Elle ne savait plus quoi penser de la situation.
Son père avait discuté avec Gabriel, qui lui avait fait part de son désir de la main de sa fille pour unir leur deux nations, pour créer une alliance ainsi qu’un potentiel enfant doté d’un talent immense en magie.
Son père avait bien entendu refusé en prétexant que sa fille était encore jeune, et par dessus tout, que c’était à elle de faire son choix, qu’il ne lui imposerait pas un tel dilemme.
Ainsi Gabriel avait trouvé cette réponse juste et avait tout de même insisté sur sa bonne foi de la laisser séjourner ici parce qu’il pourrait la protéger, au vu de leurs défenses affaiblies.
Il avait hésité puis avait fini par accepter.
L’hôte jura qu’il ne forcerait ni la main de sa fille, ni lui ferai de mal, puisque qu’il désirait la chérir.
Syphyl décida de laisser également Chris auprès d’elle, affaibli il ne serait qu’une cible facile, et il pourrait se reposer et se remettre en forme tout en surveillant d’un coin de l’oeil sa fille.
Gabriel se présenta succintement à Chris et il décida de le loger dans la chambre juste à côté de celle d’Alexandra, pour lui prouver qu’il n’était pas leur ennemi.
Il marqua assez rapidement son territoire en restant près d’Alexandra et en montrant clairement ses intentions auprès d’elle.
Ce qui la metta très mal à l’aise, surtout en la présence de Chris juste derrière elle.
Gabriel la couvrait de cadeaux, de robes magnifiques pour chaque jour et des chaussures appareillées de sa pointure. Il s’était également renseigné sur la taille de ses sous vêtements.
Détail qui la fit rougir jusqu’aux oreilles.
Elle avait finit par s’en plaindre dès les premiers jours.
Qu’elle ne voulait pas ce genre de présents, que ce qu’elle désirait c’étaient des vêtements de la vie de tous les jours.
Gabriel avait pris Chris à part et lui avait mis les points sur les « i ».
Il lui avait expliqué la situation et son projet de demander la main d’Alexandra à son père.
Chris s’était figé sur place.
— Tu comprends ce que je pourrais lui apporter ?
J’assurerai sa sécurite, son confort, je ferai tout pour la rendre heureuse. Nous ne jouons pas dans la même cour.
Tu ferais mieux d’abandonner.
Et il s’en alla, laissant Chris à ses réflexions.
Il aimait Alexandra de tout son coeur, mais lui, que pouvait-il lui apporter de plus par rapport à cet homme ?
Alexandra était dans sa chambre, cette journée fut longue et riche en émotions.
Gabriel venait de la raccompagner sur le palier de sa chambre.
Elle se demandait ce que Chris pouvait bien faire, de l’autre côté du mur.
Elle s’était changée et ouvrit la porte vitrée pour prendre l’air sur le balcon.
La nuit était belle, sous la lune claire.
Elle ferma les yeux et respira un grand coup.
Elle sentit la présence de quelqu’un et ouvrit subitement ses paupières.
L’homme garde du corps.
Il était à quelques mètres d’elle, sur le balcon.
Il se rapprocha d’elle.
— Vous de devriez pas sortir sur le balcon, Mademoiselle.
Elle avait été tellement surprise que son coeur battait à toute vitesse.
Il lui avait fait une peur bleue.
Elle recula doucement jusqu’à l’intérieur.
Il s’excusa de la frousse qu’il venait de lui donner, ferma la porte vitrée et disparut dans l’ombre.
Comme elle s’ennuyait elle se demanda si elle n’allait pas rendre visite à Chris.
Depuis l’épisode où ils étaient tous les deux entre la vie et la mort, ils ne s’étaient pas parlés sérieusement.
Elle sorti frapper à la porte d’à côté.
Elle n’eut aucune réponse, et pensa qu’il dormait déjà.
Alors qu’elle allait rentrer bredouille, il arriva et lui ouvrit.
Il sortait de la douche, les cheveux mouillés, et la serviette sur les épaules.
Il fut surpris de la voir sur son palier.
— Qu’est ce qu’il y a ?
Demanda t-il d’un ton mi-inquiet mi-froid.
Il repensait à la discussion avec Gabriel.
— Je-… Pardon, je dérange…
Elle baissa les yeux.
Il la regarda quelques secondes avant de lui répondre.
— Tu peux entrer si tu veux…
Il ouvrit la porte et recula.
Lorsqu’elle releva la tête, elle cherchait le regard de Chris pour deviner son humeur.
Il regardait ailleurs.
Elle entra d’un pas timide.
— Assis-toi.
Il proposa son lit encore fait.
Elle y alla et fixa ses mains sur les genoux.
Il parti chercher une chemise à mettre sur ses épaules et revint la voir.
Ils ne savaient pas par quoi commencer.
— … Est-ce que tes blessures vont mieux… ?
Demanda t-elle, d’une petite voix.
— Oui. Et toi, comment ca va… ?
— … Hm… Ça va…
— … Je voulais m’excuser de ne pas avoir été à la hauteur, ce jour là…
Elle releva les yeux et le fixa d’un air choqué et triste.
Elle secoua la tete.
— Qu’est-ce que tu racontes ?! Si tu n’avais pas été là, je ne serais même pas là, aujourd’hui ! C’est à moi de m’excuser… À cause de moi… À cause de moi… Tu as failli y rester…
Des larmes coulèrent de ses yeux.
Chris était reste bouche bée de la réaction d’Alexandra.
Il ne pensait pas qu’elle s’était inquietée à ce point.
Il s’approcha d’elle et sécha ses larmes, en la prenant dans ses bras.
Il caressa doucement ses cheveux.
— Je pensais que tu étais mort…
Ajouta t-elle, entre ses pleurs.
— … Tout va bien, je vais bien…
Il continuait de la consoler.
Elle finit par sécher ses larmes.
Il s’éloigna un peu.
— Quelle pleurnicheuse tu fais.
Dit-il pour plaisanter.
— À qui la faute !
Répondit-elle, en boudant.
2014.05.14
Haha Chris et son côté négligé (pas du tout préparé bien sûr ! ^^).
Mais au moins les choses sont maintenant claires entre eux. :3
« Aisni Gabriel avait trouvé cette réponse » -> « Ainsi »
J’espère que Chris va pas se laisser impressionner par ce Gabriel de pacotille !
Ah, t’as déjà choisi ton camps !
Gabriel fait des cadeaux à Alexandra dont elle ne veut pas. ça veut dire qu’il n’est pas à l’écoute. donc il n’est pas bien pour elle.
et pourtant il pense pouvoir la rendre heureuse, donc il ne sait même pas se remettre en question.
alors que Chris lui pense à elle avant de penser à lui. Pour moi y’a pas photo entre les deux.
je maintiens ma position après relecture.
Ce passage là : « — Tu comprends ce que je pourrais lui apporter ?
J’assurerai sa sécurite, son confort, je ferai tout pour la rendre heureuse. Nous ne jouons pas dans la même cour.
Tu ferais mieux d’abandonner. »
est insupportable de la part de Gabriel.
L’interaction entre Alexandra et Chris à la fin est très mignonne, je relis ce texte avec plaisir.
Ca me fait chaud au coeur que tu relises ces ratures.
Comme je te dis, je suis en train de réécrire une grosse partie pour mieux développer la relation entre Alexandra et Gabriel, et c’est compliqué si je veux quand même conserver le lien qu’elle a avec Chris. C’est une gymnastique assez intéressante, cependant.
(ah tiens, on peut pas répondre au delà d’un certain niveau de comm).
bon courage pour la réécriture
C’est pour éviter les escaliers de commentaires un peu trop longs.
Merci pour la réécriture, c’est pas tellement compliqué ni chiant, je me fais kiffer quoi. 🙂