Description

Son père partit au travail. Il jouait un rôle en tant que bûcheron dans la ville céleste et celle terrestre.
Il coupait une majorité d’arbres morts dans la forêt, c’était un métier dangereux car de nombreux voleurs tentaient de prendre des voyageurs non-avertis en ambuscade.
Il les apportait alors à la ville terreste dans laquelle il avait un petit commerce.
Il ne vendait pas tout, le surplus finissait par être ramené dans sa ville.
Il servait d’intermédiaire aussi.
Il espionnait en quelque sorte la ville terrestre. Innocemment, il récoltait quelques informations importantes sur l’évolution de la vie sur terre.

Sa mère, la plupart du temps elle restait chez elle à s’occuper de la maison et du bien-être de sa famille.
Son métier consistait à préparer des potions. Elle descendait sur terre, récupérait quelques ingrédients et herbes et rentrait.
C’était de cette manière qu’elle avait rencontré son époux.
À cette époque elle avait eu la chance de n’avoir fait aucune mauvaise rencontre.

Dans le village, une école était présente, elle enseignait la magie et l’auto-défense.
On y entrait à partir de quand on voulait puis on choisissait dans quelle branche s’orienter.
Quelques professeurs et maîtres étaient présents.
Le village ne craignait pas grand chose, perché dans les cieux et caché entre les nuages, mais on n’était jamais trop prudent, et il fallait bien qu’un jour les gens allant sur terre, sachent se défendre pour survivre.

À un certain moment de leur vie, les personne agées ou ceux le souhaitant, se rendaient dans la demeure centrale du village.
C’était une demeure un peu plus imposante que les autres et c’était un chemin sans retour.
La prêtresse y vivait.
Elle y résidait avec quelques autres personnes qui sortaient rarement et assurait la sécurite et la lévitation du village flottant.
Cela pouvait être un prêtre.

Un portail se trouvait à l’extrêmité du village permettait aux habitants de se rendre sur la terre ferme.
Ce n’était qu’à partir d’un certain âge qu’on avait le droit d’y accéder.

2012.06.13

Deux gouttes d’eau

Elle sortait souvent la nuit en cachette. Elle attendait que son frère et ses parents dorment à poings fermés.
Alors elle se glissait lentement et à pas de feutre hors de son lit et de la maison.

Elle était attisée par la curiosité de la Terre.
Elle emprunta le portail qui y amenait. Elle n’avait pas peur et ne craignait rien.
Elle se disait qu’au pire des cas elle arriverait à s’enfuir et rentrer rapidement au moindre problème. Elle ne s’éloignerait pas.

Elle arriva dans une grotte derrière une cascade.
Il faisait nuit sombre et elle devinait la cascade au son qui résonnait à ses oreilles. La lumière de la lune se reflètait sur l’eau et éclairait légèrement l’intérieur de la grotte.
Elle réussit à sortir sans se mouiller.

Elle restait là à observer la lune. Elle voyait la lune d’un autre point de vue.
Les arbres, le vent. La terre.
Le vent n’était pas aussi fort qu’en haut. Il était plus doux, ainsi que le bruit des feuilles des arbres.

Elle trouvait ça raffraîchissant.
Elle réfléchissait.
Ça faisait plusieurs nuits qu’elle faisait cela.
Son frère ne l’avait pas encore découvert.
Elle ne pouvait pas le dire à ses parents, ils ne la laisseraient pas y aller seule. Trop dangereux.
Ils auraient demandé à son frère de la surveiller et de l’accompagner.
Elle ne pouvait se résoudre à l’imposer à l’accompagner et perdre des heures de sommeil précieuses.

C’était aussi une occasion de se sentir un peu libre et réviser quelques chants sans déranger les gens.
Sans qu’on la remarque.
Elle aurait pu faire cela chez elle, dans son jardin. Ou alors retourner au terrain d’entraînement. Mais elle risquait d’être vue par les voisins et déranger leur sommeil. Puis ils la prendraient pour une folle.
Une nuit, elle fredonnait, au bord du lac et de la cascade. Soudain, elle entendit une voix.

— Qui est là ?

Une voix grave, féminine.
Elle se tourna dans sa direction. Elle ne voyait pas très bien.
La personne s’avanca.
C’était une fille.
Elle avait une chemise trop grande pour elle, raccommodée comme elle le pouvait avec des ficelles pour ne pas top gêner ses mouvements, elle avait un pantalon et des bottes.
Elle était habillée comme un homme. Ses cheveux, sombres et attachés en queue de cheval.
Si sa voix et sa poitrine ne l’avaient pas trahie, on aurait pu croire à un jeune garcon.

Son visage, ressemblait étrangement à celui qu’elle avait.
Elles se fixèrent mutuellement.

Elles n’étaient pas seules.
Un bruit dans les bois se fit entendre.
Quelqu’un approchait.

Un homme d’âge moyen s’approcha.

— Je ne pensais pas que je tomberai sur deux desserts ce soir.
Dit une voix sarcastique grave.

La jeune fille mystérieuse sentit l’aura hostile de cet étranger.
Elle recula.

Elle posa sa main sur l’arbre le plus proche et aurait pu s’enfuir en courant.
Elle vit l’homme s’avancer non chalemment dans la lumiere lunaire.
Il ne semblait pas marcher tres droit.
Il marqua une pause, observa les jeunes filles alternativement et fonca sur celle qui avait l’air le moins dur a attraper. Celle qui semblait ailleurs, celle a la pleine lueur et pres de l’eau.

Elle ne comprit pas tout fait la situation.
Elle vit l’autre jeune fille reculer, un homme venait d’apparaitre et l’observait.
Il fonca subitement sur elle.
Elle se figea de surprise et de peur.

— Va-t-en !
Cria l’inconnue.

Enfin, ses jambes se décidèrent à bouger.
Elle se mit à courir dans la direction opposée, vers la forêt.

— Merde !
Jura l’autre fille.

Elle courut vers elle, lui attrapa la main et lui indiqua de la suivre.
Celle qui avait les cheveux lachés n’était pas très endurante, elle commençait à peine de courir qu’elle était essouflée.
Elle n’osait pas jeter un regard derrière elle.
Elle ne voulait pas être un fardeau.
Elle décida de lancer un sort d’endurance sur le groupe, même si elle savait que ça n’aurait pas d’effet sur elle. C’était sa condition physique.
Elle chanta un autre sort de rapidité.
Elle posa des barrières de force derrière elles.
Elles s’étaient arrêtées un instant derrière un arbre.
Celle à la queue de cheval avait remarqué qu’elle faiblissait.

— Hé, ça va aller ?
— … Ah… Ah… Oui, ça va, on peut continuer…

Elle était complètement essoufflée.
À moitié courbée, les mains sur ses jambes.
Cela se voyait qu’elle luttait.
Elle lui reprit la main et la guida.
Soudain, l’homme se retrouva devant elles.

— C-Comment ?!
— J’avais pourtant… Mis… Des pièges…
— Alors, c’est toi la sorcière… ?

L’homme semblait aussi avoir couru et était essouflé.
Elle fit reculer la faible derrière elle, et semblait vouloir engager le combat.

— Amusons-nous !
Il riait.

Il engaga, elle riposta du mieux qu’elle put.
Celle en retrait reprit son souffle, observa le combat et commença a cantonner faiblement mais rapidement des formules.
Elle ne pouvait pas rester là sans rien faire.

Elle ressentit une chaleur à ses pieds qui finit par l’englober. Ce n’était pas une chaleur comme une autre, elle était douce et agréable.
Elle tourna sa tête furtivement vers elle.
Elle devait rester concentrée.
C’était un avantage considérable de l’avoir à ses côtés.
Elle était beaucoup plus rapide, elle fut protégée par une sorte de bouclier invisible lorsqu’il fut sur le point de la blesser
Elle en profita et mis fin au combat.
Elle planta son épée dans le ventre puis la ressortit et lui trancha la gorge.
Elle put souffler.
Elle fouilla le cadavre. Rien d’intéressant.
Elle se retourna vers l’autre qui la ressemblait étrangement.

— Ça va ?
— Oui… Merci de m’avoir aidée…
— C’est à moi de te remercier.

Elles s’observèrent.

— Comment t’appelles-tu ?
Finit par demander la farouche.

— Ange.
— Hélène.
— Je… Merci beaucoup. Je te suis infiniment reconnaissante. Je ne sais pas quoi faire pour te remercier…

Elle la regarda sans rien dire.

— Ah… ! Prends ceci en guise de remerciement…
Elle retira sa cape et lui donna.

— … Merci mais je.
— Je suis désolée, je dois rentrer tout de suite. Accepte ceci, jusqu’à notre prochaine rencontre !
— Att-

Ange partit en courant dans la direction d’où elles venaient.

Quelle étrange rencontre.
Pensèrent-elles toutes les deux.

Hélène rentra chez elle.
C’était une cabane cachée sous des branches et des feuilles.
Lorsqu’elle arriva devant la porte, elle était entrouverte.
Elle s’inquiéta. Elle était sûre d’avoir fermé la porte avant de partir faire une balade.
Un homme sortit et alla à son encontre.
Elle se figea.

— Que faisais-tu ?
— Papa… Je.
— Je t’ai déjà dit que c’était dangereux de sortir la nuit.

Il la jaugea.

— D’où vient cette cape ?
— Je… J’étais allée jusqu’au lac… Il y avait une fille qui me ressemblait… Et un rôdeur…
— Un rodeur ?! Hélène !
— Papa… Je suis désolée…

Il soupira.

— Tu n’es pas bléssée ?
— Non… La fille avec qui j’étais m’a donnée cette cape…

La cape lui allait comme un gant, comme si elle avait été taillée pour elle.

— Elle te ressemblait dis-tu ?

Cela l’intriguait.

Ange essouflée, prit le portail.
Elle arriva dans son monde, il ne faisait pas encore jour.
Elle était sauvée, il fallait qu’elle rentre sans que sa famille le remarque.
Elle marcha normalement jusqu’à chez elle.
Elle entra par la porte d’entrée et la referma avec le moins de bruit possible, puis monta les escaliers à pas de feutre jusqu’à la chambre qu’elle partageait avec son frère.
Elle ouvrit la porte, tout doucement et pris soin de la refermer sans bruit.
Elle se retourna et se retrouva nez à nez avec son frère.
Elle sursauta. Elle était dans de mauvais draps.

— Où etais-tu ?
Murmura t-il.

Elle était en sueurs et n’avait plus sa cape.

— Où est ta cape ?

2012.05.30

Entraînement

Son grand frère étant l’un des plus compétents, le maître d’armes lui demanda de bien vouloir prendre en charge les plus jeunes, et de les former.

Ce jour là, les prêtresses, guérisseurs et toutes classes de soutien devaient choisir pour l’exercice, un partenaire. Pour l’instant non définitif.

Tout le monde la connaissait pour ses résultats plus que bons en tant que partenaire de soutient. Plus que cela, elle était dôtée d’une gentillesse sans faille. Les guerriers se seraient tous précipités vers elle pour lui demander d’être leur partenaire, s’il n’y avait pas eu son frère.
Contrairement à sa soeur, il était de nature froide et taciturne. Il fusillait déjà du regard les nombreux hommes qui étaient sur le point de se diriger vers elle.
Bien entendu, il y avait aussi de nombreuses guerrières et quelques prêtres.
Les jeunes guérisseuses, pour la plupart, se dirigèrent vers leurs aînées.
Tout le monde finit par se disperser, tant bien qu’elle finit sans partenaire.
Il restait aussi un guerrier solitaire.
D’un air pas très commode, il nettoyait son épée dans un coin.
Elle regarda autour d’elle s’il ne restait pas quelqu’un d’autre, et se dirigea vers cet inconnu.

Sylvain, son frère, avait dû s’occuper d’autres choses entre temps, revint et vit de loin Ange qui allait choisir comme partenaire.
Il ne pouvait pas imaginer pire.

— Bonjour, excusez-moi, vous n’avez pas de partenaire… ?
Demanda t-elle en s’approchant de cet homme, elle s’arrêta à quelques mètres de lui.

Il leva la tête dans sa direction lorsqu’il entendit les bruits de pas qui s’approchaient, puis le son de sa voix.
Il fut surpris.

— … Non.
Dit-il un peu hésitant.

Il baissa sa tête à nouveau, retournant à sa tâche.

— … Est-ce que ca ne vous dérange pas d’être mon partenaire… Pour l’exercice d’aujourd’hui… ?
Demanda t-elle d’une petite voix.

— … Comme tu veux.

Il s’était arrêté de frotter son arme à la question de la jeune fille. Puis repris son affaire quelques secondes après.
Toujours d’une voix sèche.

— Merci beaucoup… !

Elle resta à ses côtés.
Le maître d’armes et son frère commencèrent à regrouper tout le monde.
Elle vit le mouvement de foule.

— Nous devrions y aller aussi… Je pense…

Elle était un peu intimidée par cet inconnu.

— … Je m’appelle Ange. Enchantée.
Dit-elle en s’inclinant.

Il finit par ranger l’épée dans son fourreau, se leva et se dirigea vers l’endroit ou ils s’étaient regroupés.

— … Jean. Enchanté.

Il jeta un rapide regard vers elle.
Il avait beaucoup entendu parle d’elle. Il ne l’imaginait pas du tout comme cela. Il décida de se forger sa propre opinion. Il continua sa route sans s’arrêter.
Elle emboîta son pas.

Le maître d’armes décida de choisir Jean et un autre élève pour montrer l’exemple et le but de cet exercice.
Sylvain fit la grimace.
Ils s’avancèrent, les autres élèves reculèrent laissant un cercle hétérogène autour des deux élèves combattants.
Ils commencèrent.
Jean semblait avoir l’avantage. En force brute il était largement supérieur à son adversaire mais sa dexterité était inférieure.
Antoine parait tant bien que mal les nombreux assauts de Jean.
Ils commencèrent tous les deux à s’essouffler.
Sylvain arrêta l’affrontement et fit entrer les partenaires.
Ange et Anna lancèrent toutes les deux des sorts de vigueur.
Ils se sentirent beaucoup mieux et moins essoufflés.
Un deuxième combat fut lancé, en prenant en compte le soutient des partenaires.
Les jeunes filles s’approchèrent de leur partenaire respectif avec une serviette et essuyèrent les gouttelettes de sueurs.
Jean écarquilla ses yeux un instant. Il les referma et fit mine d’ignorer ce geste, il était gêné.
Sylvain fit signe aux filles de s’éloigner des guerriers et de les soutenir à distance.
Elles s’exécutèrent.
Le combat repris à zéro.

Ange, bonne observatrice, avait analysé le premier tour et savait très bien les points faibles et forts de Jean.
Ainsi, elle augmenta sa force de frappe par des chants et augmenta grandement sa dextérité, sa faiblesse.
De cette manière, avant que Jean et Antoine ne se rencontrent.
Au premier coup d’épee de Jean, Antoine fut submergé. Il jeta des regards à Anne.
Anne ne savait pas quoi faire, elle était prise au dépourvu, elle utilisa des chants de garde, de défense et de résistance.
Jean qui avait toujours réflechi en solitaire ne pensait pas qu’une partenaire pouvait lui proccurer autant d’avantages dans un combat.

Les élèves spectacteurs étaient muets de surprise.
Personne n’osait approcher Jean à cause de son mauvais caractère, et personne ne connaissait ses compétences.
Ils furent tous surpris.
Antoine étant un élève plutôt modèle et bon. Ils s’imaginaient tous que le maître avait voulu humulier Jean en l’envoyant à sa perte.
Personne n’aurait cru que Jean aurait tenu tête à Antoine, et encore moins avoir l’avantage sur lui.

Ange chantait et priait constamment. Elle utilisait au maximum le temps pour que Jean ait le plus l’avantage.
Anne ne pouvait suivre le rythme.
Jean finit par désarmer Antoine.
L’épee fut éjectée et se dirigeait droit vers Ange qui n’eut pas le temps de réagir.

Sylvain vit le coup venir et courru dans le cercle de combat en écartant les élèves.

— ATTENTION… !

Il attrapa sa soeur dans ses bras, tendit le bras, et lança un sort qui arrêta l’épée net.

— STOP ! Ceci était la 3 ème étape : faire attention à son partenaire.

Il s’adressa à Ange.

— Tu n’as rien ?
— … Non… Merci

Encore un peu sous le choc.
Il écarta sa soeur du cercle et fit un geste aux combattants de reprendre leur place et continuer mais sans elle.

Le troisième tour commenca.
Sylvain laissa sa soeur et retourna à sa place d’arbitre.
Le maître qui n’était pas loin, lui lanca un regard.

— Belle réaction.

Il répondit d’un hochement de tête.

Jean était destabilisé.
Il culpabilisait d’avoir failli à protéger sa partenaire.
Antoine l’était aussi un peu.
Ils durent reprendre leur esprit et commencer le troisième tour.
Jean n’avait plus sa partenaire, c’était la chance d’Antoine s’il voulait reprendre le dessus.
Il comptait sur sa partenaire.
Jean devait se concentrer. Il n’avait pas le droit à l’erreur.
Ils finirent tous deux à bout de souffle, bien qu’Antoine avait le dessus, Jean se défendait bien.
Sylvain finit par arrêter le combat.

Jean s’appuya sur son épee pour rester debout, il essuya d’un revers de la main la sueur de son front.
Anne était elle aussi essouflée.
Antoine rangea son épée dans son fourreau et s’approcha de Jean en lui tendant sa main.
Jean fut tout d’abord surpris, puis, rangea aussi son épée dans son fourreau, et essuyant sa main moite grossièrement sur son vêtement, il tendit sa main et serra la main de son adversaire.
Ange, se rapprocha de Jean et récita quelques chants pour lui redonner de l’énergie.
Elle sorti de son petit sac une serviette, et essuya les quelques goutes de sueur sur son visage.
Il n’était pas au bout de ses surprises.
Anne qui était au loin, reprenant son souffle, était perdue dans ses pensées.
Lorsqu’elle vit la scène, elle se rappela son devoir en tant que partenaire et, gênée, elle s’approcha lentement d’Antoine.
Ange lança un sort de groupe, qui revigora Antoine et Anne.

Antoine fixait Ange.
Il la remercia et s’excusa pour l’accident de l’épée.

Il l’observait depuis longtemps.
Il avait voulu la choisir en tant que partenaire, il ne craignait pas son frère.
Malheureusement, lors de la sélection, le succès qu’il avait auprès des filles lui porta préjudice.
Il avait refusé la plupart des propositions, essayant de sortir de la foule et cherchant Ange des yeux. Il la vit seule.
Elle regardait dans sa direction, mais voyant que personne n’était plus seul, elle se détourna et se dirigea vers Jean.
Il savait qu’il avait raté sa chance.
Il accepta la demande de la fille suivante, sans même la regarder.
Il était ailleurs.
La fille en question était aux anges.
Elle perdit son sourire lorsqu’elle se rendit compte qu’il n’avait d’yeux que pour Ange.

Il était jaloux, envieux.
Elle s’occupait de Jean avec un tel intérêt.
Jean remarqua l’attention d’Antoine.
Il proposa de changer de partenaire.

— Antoine, changeons de partenaire.
Dit-il d’un trait. Sans sentiments.

Ange se figea de surprise.

— Pardon ?

Antoine fixait Jean.
Ils se fixèrent mutuellement.
Antoine comprit où Jean voulait en venir.

— Je ne la veux plus comme partenaire. Elle ne me convient pas.
Dit-il d’un ton froid en la désignant d’un mouvement de tête.

Tel un objet.
Il écarta la main d’Ange qui tenait la serviette vers son visage et s’approcha d’Antoine.

— Qu’en dis-tu ?
Ajouta t-il.

Antoine ne savait pas quoi répondre.
Son regard passa d’Ange à Jean, puis il se tourna vers Anne.

— Anne… ?

Elle ne voulait en aucun cas aller avec Jean.
Pendant ce temps, la foule se rapprocha et ils félicitèrent les deux combattants.

— Tu étais impressionnant Jean !
— Personne aurait parié sur toi !
— Tu as tenu tête à Antoine !
— Tu as été génial Antoine !

Les voix cessèrent un instant en voyant l’ambiance tendue entre Jean et Antoine.

— Que se passe t-il ?

Anne prit la parole.

— Je ne veux pas faire équipe avec Jean…
Dit-elle d’une petite voix en se cachant derrière Antoine.

Elle ne voulait surtout pas quitter Antoine.

— Quoi ? Jean veut changer de co-équipière ?
— Tu as pris peur de son frère ?
— Son frère… ?

Il se tourna vers Ange.
Elle croisa son regard et baissa les yeux.

— Il ne le savait pas… ?
— Tu sais : Sylvain !

Il jetta un regard vers Sylvain qui était au loin, puis regarda à nouveau Ange.
Il n’aurait jamais imaginé qu’ils puissent être de la même famille.

— Ils n’en n’ont pas l’air, n’est-ce pas?
— Si ce n’est pas pour ca, pourquoi veux-tu changer de partenaire ?

— Puisqu’Anne s’y oppose j’imagine que la réponse est non.
Finit-il par souffler.

— Je veux bien changer de partenaire avec toi, mais s’il arrive quelque chose à Ange, je risque ma vie.
Dit un homme dans la foule, sur un ton blagueur.

— Sylvain est effrayant… !

Jean se retira sans demander son reste.
Ange resta, le suivant du regard, tristement.
Elle culpabilisait.

— Ne t’inquiète pas Ange, il est toujours comme ça. Tu as été géniale.

Un guerrière plutôt sympathique, en armure et les cheveux attachés en queue de cheval s’approcha d’elle et posa sa main sur son épaule.

— Jeanne, tu ne vas pas non plus changer de partenaire pour Ange… !

Une jeune fille, arriva derrière la combattante et lui attrapa le bras.

— Ah ah ! Ne t’en fais pas, je reste avec toi !

Elle lui tapota la tête avec la main qu’elle avait de libre.
Ange s’inclina et s’excusa.
L’entraînement n’était pas terminé.
Sylvain s’adressa aux groupes.

— Il y aura des roulements, faites des combats entres vous en changeant de partenaire et faites des commentaires constructifs. Faites attention à ne pas vous blesser.
Il jeta un regard à Ange.

Sylvain remarqua l’absence de Jean, et alla à sa rencontre pour lui parler.

— Tu t’es bien débrouillé lors du combat d’échauffement, mais tu ne peux pas rester dans ton coin, seul.
Intègre-toi un peu plus. Sois plus sociable.

Jean lui jeta un rapide regard et retourna à entretenir son épée.

— Tu privilégies trop la force, éviter les coups et la dextérité sont primordials aussi. Je te l’ai déjà dit.
Retourne à l’entraînement. Le cours n’est pas fini.

Il rangea son épée, se leva nonchalamment et revint sur ses pas.

Ange vit Jean revenir, suivi de son frère.

— J’imagine qu’on va s’entraîner ensemble. On est à peu près du même niveau…
Dit Antoine en se grattant la tête.

Jean resta silencieux. Il se sentait déolé pour Antoine de n’avoir pu choisir son partenaire.
Il acquiesça. Il savait qu’au fond, cela lui permettait de passer du temps avec Ange.
Sylvain s’approcha d’eux et leur suggéra de changer de partenaire. Cela permettrait d’avoir un autre point de vue sur l’ensemble.
Anne fit un peu la moue mais n’avait pas le choix.

Ange lança ses sorts de soutien.
Antoine ressenti la chaleur de ses sentiments et de sa volonté à le protéger du mieux qu’elle le pourrait.
Il était en position d’attaque. Le sort qui l’englobait remontait, et faisait virvolter ses cheveux mi-longs.
Il se tourna furtivement vers Ange.
Il songea.

— Je comprends mieux pourquoi les gens autour de moi disent qu’elle a le profil pour devenir prêtresse royale. Toute cette énergie dans un corps encore aussi jeune…
— Hey ! Antoine.
Appelait Jean, à quelques mètres de lui.

— Antoine… ?
Appelait Ange

Il reprit ses esprits.

— Ah- pardon. Je suis là !

Il était évident qu’Antoine et Ange prirent rapidement le dessus.
Ange savait quoi faire au bon moment pour avantager son partenaire.
À la fin du combat, Jean était de mauvais poil.

— Tu ne fais pas les bons chants ! Tu vois bien que je ne suis pas assez rapide !

Le ton commença à monter.
Antoine s’approcha rapidement.

— Oh, qu’est-ce qui se passe ?!

Anne était appeurée et n’arrêtait pas de s’excuser.
Ange suivit Antoine, rassura Anne en la prenant dans ses bras.
Jean était assez effrayant.
Antoine le calma comme il le pouvait.

— C’est pas une manière de dire les choses ! Dis lui gentiment ce qu’il aurait fallu qu’elle fasse pour s’améliorer en tant que support. Tu n’arriveras à rien à t’emporter et dire ce genre de critiques méchantes et faciles. La faute ne peut être reportée que sur elle.

Jean finit par se calmer, et s’excuser auprès d’Anne.
Antoine ne savait pas quoi dire à part complimenter Ange. Elle était la. Elle avait tout fait bien comme il fallait. L’enchaînement des différents chants était assez impressionnant, elle le faisait avec une telle facilité.
Ils s’assirent autour d’une table, Anne s’etait assise le plus loin possible de Jean.
Ange s’était mise à côté d’elle.
Jean, qui avait repris son attitude normale, qui n’était pas plus rassurante mais beaucoup plus que quelques minutes avant.

— Anne… Tu aurais dû mieux comprendre mes points faibles, j’étais trop lent, il aurait fallu un chant de rapidité.

Elle acquiesça et s’excusa de nouveau.

— … Ne t’excuse pas… C’est aussi ma faute de n’avoir pas communiqué lors du combat, et en n’étant pas assez rapide…

Anne était au bord des larmes.
Ange s’approcha d’elle.

— Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas. Ce n’est pas ta faute, tu feras mieux la prochaine fois et tu lui prouveras que tu es meilleure !
Dit-elle en souriant pour la consoler et lui rendre le sourire.

— Merci Ange… Mais… Toi… Comment tu fais pour être aussi forte ?
— Ah, ça… Je ne suis pas plus forte, je me suis beaucoup entraînée… Seule, jusqu’à en perdre ma voix. Ah ah… Parfois. Je passe mon temps à la bibliothèque… Tu vois ?…
Ah ! Regarde, je vais t’apprendre quelques trucs !

Elle chanta quelque chose.
Anne senti comme une chaleur dans sa poitrine.

— Si tu ne connais pas un sort, n’hésite pas à me demander ! Que je serve à quelque chose… !

Elle souriait timidement. Rien que son sourire réchauffa le coeur d’Anne.
Le regard des deux hommes s’arrêtèrent sur la scène.
Antoine regardait Ange.
Jean observait Antoine et Ange.
Ange illuminait, rayonnait.
Il comprenait pourquoi Antoine était attiré par elle.
Elle n’était pas si populaire que cela.
Elle était assez neutre. Timide. Effacée, mais le peu de personnes qui la connaissait l’adorait.

Ils s’entraînèrent encore un peu ensemble.
Antoine prit Jean à part et lui appris quelques attaques et défenses pour s’améliorer.
De l’autre côté, Ange expliquait quelques sorts à Anne.
Le cours était fini, les gens rentraient peu à peu chacun chez eux.
Ange resta s’entraîner un peu, Anne rentra avant que la nuit tombe et qu’il fasse trop sombre.
Jean et Antoine étaient aussi restés pour s’entraîner
Quand Ange se rendit compte qu’il faisait trop sombre pour y voir quelque chose.
Elle regarda autour d’elle.
Antoine et Jean firent pareil.
Jean remercia Antoine.

— C’est moi qui te remercie.

En temps normal les gens n’osent pas s’entraîner avec moi car ils ont trop peur de l’écart de force. Je me retrouve généralement seul, ou avec Sylvain…
— Je vois… Je me retrouve généralement seul, mais pour d’autres raisons…

Jean regarda autour de lui.

— Je pense qu’il est temps de rentrer- … Il reste quelqu’un d’autre. Je pensais qu’on serait les seuls assez fous pour s’entraîner aussi tard.

Antoine se retourna.
Il vit Ange.

— Il paraît qu’elle s’entraîne vraiment beaucoup. Pas étonnant que les professeurs pensent qu’elle a le profil pour être prêtresse alors qu’elle est encore si jeune. Tu n’as pas senti l’essence de sa force quand elle te supportait ?
— Je n’ai jamais eu de partenaire avant. Je ne peux pas dire si elle était forte ou non.
Mais il est vrai qu’Anne m’a semblé moins forte…
— Il fait tard, et la visibilité est faible. Je vais la racompagner chez elle.
— Je suis désolé qu’Anne ne veuille pas changer d’équipe.
— Qu’est-ce que tu racontes ? T’excuse pas pour ca !

Ils rangèrent leurs affaires.
Ange était aussi en train de ranger. Elle sorti une serviette et s’essuya le visage dedans.
Elle ne vit pas arriver les deux autres.
Antoine s’approcha d’elle et s’arrêta à quelques pas, en l’observant.
Il ne savait pas comment l’aborder.
Il réfléchissait à la manière de commencer la conversation et de donner une bonne impression.

Elle retira sa serviette, elle ne l’avait pas entendu se rapprocher.
Elle sursauta quand elle le vit en face d’elle.

Elle ravala son souffle.

Il était confus, il ne voulait pas l’effrayer.

— Pa… Pardon ! Je..

Elle le regarda quelques secondes, du comique de situation, elle finit par rire.

— Tu m’as fait peur… !

Il rougissait. Il la trouvait vraiment mignonne. Elle souriait en disant cela.

— Ah, tu t’es aussi essuyé le visage ?

— J… Je n’y ai pas pensé…

Elle lui tendit sa serviette, timidement, pour lui demander s’il voulait s’essuyer rapidement dedans.

— Je suis désolée, je me suis deja essuyée dedans, mais… Tu peux utiliser l’autre côté…
Comme ça…

Elle s’avanca vers lui, et de sa taille un peu plus grande. Elle se mis sur la pointe des pieds et lui étala sa serviette du côté propre, sur son visage.

— M… Merci.

Elle vit ensuite Jean derrière, qui avait fini de ranger ses affaires et venait vers eux.
Il jeta un regard derriere lui, pour vérifier qu’il n’avait rien oublié.
Lorsqu’il regarda devant lui, voyant qu’Antoine était seul avec Ange.
Il voulu faire demi-tour et rentrer seul.
Il croisa le regard d’Ange, puis elle marcha vers lui.

Elle ne semblait pas très bien voir.
Elle trébucha à quelques mètres de lui. Par réflexe, il coura vers elle.

— Fais attention où tu marches !

À ce moment, il souhaita être plus rapide pour la première fois. Il se rendit compte que la force n’était pas tout.
Elle n’était pas tombée.

— Ah… Pardon.

Elle s’inclina et s’excusa.

— Je… voulais m’excuser, pour aujourd’hui. De n’avoir pas été à la hauteur… De tes attentes… Je ferai de mon mieux… !

Il ne savait pas quoi lui répondre.
Elle avait été irréprochable. Il voulait juste aider Antoine.
Il regarda ailleurs et lui répondit.

— Ah… C’est pas grave… Faisons de notre mieux ensemble…

Antoine finit de s’essuyer le visage. Il renifla doucement la serviette après, en pensant à Ange.
Il ne la vit plus.

— Ange ?
— Je suis là !

Elle était quelques mètres plus loin. Derrière lui.
Il se retourna et vit Jean.
Il ressenti une pointe de jalousie.
Elle s’inclina une nouvelle fois devant Jean, et retourna auprès d’Antoine, ranger ses affaires et s’apprêter à rentrer.
Antoine lui rendit sa serviette.

— Rentrons ensemble. Il fait nuit et ton frère ne me pardonnera pas s’il t’arrivait quelque chose alors que j’étais dans le coin…
Proposa t-il. Innocemment, en prenant pour excuse son frère.

— Hm ! Rentrons ensemble tous les trois dans ce cas !
Dit-elle en prenant ses affaires.

Antoine fut surpris.
Il avait complètement oublié Jean.
Elle s’apprêtait à porter son sac, quand Antoine le prit à sa place.

— Je vais le porte- ouah. Tu as quoi dedans ?! Des briques ?!
— Ah- pardon… Ce sont mes livres de sorts…
— C’est pas quelques livres ! C’est la bibliothèque entière que tu as emmennée… !
— Pardon pardon… !

Jean était reste un peu à l’écart.
Il ne voulait pas être une gêne pour Antoine mais il habitait sur le chemin.

Sylvain attendait impatiemment sa soeur.
Il avait dû quitter le camp d’entraînement pour d’autres affaires.
Il tournait en rond dans la pièce.
Sa mère préparait à manger pour Ange, et semblait tranquille et fredonnait.
Sylvain jetait quelques regards à la fenêtre.
Son père attendait à table.

— Assis-toi Sylvain. Tu vas finir par me donner le tourni si tu continues ainsi.

Il finit par s’asseoir, à contrecoeur.

— Tu n’as pas à t’inquiéter, je suis sure qu’elle va rentrer. Elle n’a rien à craindre ici, il ne va rien lui arriver.
Dit sa mère.

— Au fait, Ange doit avoir un certain succès auprès des garcons. Non ?
Je me demande si elle a déjà un petit copain…
Blaguait-elle, dans la cuisine.

Son père se crispa.

— Elle est encore trop jeune maman ! Papa, dis quelque chose !

Il toussa.

— On y peut rien, c’est la jeunesse.

Ils entendirent des bruits de pas s’approcher et des voix.
Sylvain se précipita à la fenêtre, puis à la porte.
Il sortit et attendit sa soeur sur le palier. Il voulait surtout savoir avec qui elle était rentrée.

Ange vit son frère.
Il avait l’air fâché.
Elle se retourna vers Jean et Antoine et les remercia de l’avoir raccompagnée.

— … J’habite deux maisons plus loin… C’est juste le chemin que je prends pour rentrer.
Répondit Jean.

— Je t’en prie, Ange.
— Je m’excuse d’avance pour mon frère, s’il vous dit des choses blessantes.
— T’inquiète pas. On a l’habitude.
Dit Antoine, en souriant.

Ils continuèrent leur chemin jusqu’à la maison d’Ange.

— Bonsoir.
Dit froidement Sylvain.

Il regardait alternativement Jean et Antoine.

— Sylvain… Sois pas aussi froid… Ils m’ont raccompagnée…
Dit sa soeur gênée.

— Bonsoir Sylvain. Bonne soirée Ange. À la prochaine !
Dit-il en partant de là où il venait.

— Bonne soirée.
Dit Jean, qui continua sa route.

Avant qu’ils ne partent tous, Sylvain ajouta timidement.

— Attendez !… Merci… D’avoir raccompagné ma soeur…

Ils se retournèrent quelque peu surpris.
Antoine fit un signe de la main, et Jean fit un mouvement de tête, ils continuèrent ensuite leur chemin.

— Pardon d’être rentrée aussi tard…
Dit-elle en regardant Sylvain avec de petits yeux.

— Rentre, on va manger…

Il la prit par la taille et s’installèrent à table.

— C’est prêt !
— Tu étais avec… des garçons?… Sylvain. Qui c’étaient ?
Demanda son père. Un peu inquiet.

— Antoine et Jean. Deux garcons de mon cours d’armes…
Dit-elle en appréhendant la réaction de son frère.

Il ne dit rien.

— Ah, d’accord. Tu les connais bien, Sylvain ?

— Qu’est-ce que c’est que cet interrogatoire Pierre ! Ils finiront par venir à la maison et ils se présenteront d’eux-mêmes !
Réagit son épouse.

Elle servit les plats sur la table et s’asseya. Ils commencèrent à manger.

— Je vais aller prendre un bain, tu viens avec moi Ange ?
Demanda Sylvain, à la fin du repas.

Elle acquiesça.

— Attends, je prends mes affaires et j’arrive !

Elle vida son sac de livres et échangea le contenu par des vêtements de rechange et serviettes de bain.
Elle accourut au rez-de-chaussée, elle failli tomber en ratant une marche.
Son frère l’attendait en bas des escaliers.
Il la rattrapa à temps.

— Aaah !
— Hé !

Il tendit les bras.

— Fais attention !

Ils s’entendaient plus que bien.

— Désolée, je ne voulais pas te faire attendre.

— Maman, Papa, nous y allons !
— Ne rentrez pas trop tard.

Une famille normale, qui vivait sans réels problèmes.

Ils marchèrent tranquillement jusqu’à la source chaude.
Les bains étaient séparés.

— Bonsoir !
— Bonsoir vous deux ! Vous n’êtes pas les derniers apparemment…

Derrière eux, Antoine arriva et feignit la surprise.
Suivi de Jean.
Sylvain lâcha un soupir.

Ce n’était pas une surprise.
Ils allaient au bain après une longue journée d’entraînement.

Ange partit dans le bain des filles. Elle était la seule.
Elle se déshabilla, se lava et se rinça avant d’entrer dans le bain chaud.
C’était une source thermale ouverte en plein air.
Une palissade en bois séparait les deux bains.
Elle fredonnait un petit air joyeux.

Elle écoutait furtivement la conversation des garçons.
Se sentant un peu fatiguée, elle failli s’endormir, bercée par les paroles des hommes.

Sylvain fit comme si de rien n’était et se déshabilla, se rinça et alla dans le bain.
Jean fit de même.
Antoine essayait de converser et de se lier un peu plus à Sylvain qui était son aîné.
Ce dernier avait quelques cicatrices sur son corps. Dûes à un entraînement intensif. Il se surmenait.

Jean resta silencieux et se dirigea vers le bain.
Antoine, ne trouvant pas comment commencer la conversation, dû faire pareil.

Finalement Sylvain s’adressa à eux.

— Comment s’est passé l’entraînement ?
— …
— Plutôt bien !

2012.05.17