J’étais distraite, j’avais fermé les yeux pour mieux profiter de la fragrance de la fleur que je tenais du bout de mes doigts.
Je ne sentis pas, ni ne vis le danger arriver.
J’eus à peine le temps d’ouvrir les yeux et de regarder devant moi.
Je sentis la présence de quelqu’un derrière moi, et je crus en premier lieu que c’était Chris. Cependant ce n’était ni son odeur, ni son aura, ni sa carrure.
Lorsque je me rendis compte que c’était Gabriel, mon souffle s’arrêta pendant quelques secondes.
Mon coeur battait la chamade et les idées se bousculaient dans ma tête.
Que faisait-il aussi près de moi ?
Mes sentiments ne pouvaient qu’être attisés par sa présence.
Je regardais autour de moi, rapidement, pour analyser la situation.
Je repérais la présence de Chris, à quelques mètres de moi, il semblait parler avec des gardes.
Certains avaient déjà maîtrisé d’autres personnes, elles étaient à terre, les bras bloqués et immobilisés.
Gabriel fixait une autre direction.
C’était son amante. Elle était presque en face de moi, derrière un pillier et des feuillages, j’avais à peine remarqué sa présence.
Depuis le temps qu’elle vivait sous le même toit, j’avais fini par l’oublier.
Gabriel avait lancé un sort d’enchaînement et elle était immobilisée violemment par le cou.
J’avais du mal à croire qu’il pouvait lui faire cela. Je comprenais de moins en moins la situation.
Elle tentait de desserrer le lien avec ses mains, sans succès.
Charles arriva et la prit en charge en la mettant hors d’état de nuire. À partir du moment où Gabriel relâcha son emprise, il lui donna un coup derrière la nuque, l’attacha, et l’immobilisa au sol, comme les autres, par précaution.
Je me retournai vers Gabriel, en balayant le sol du regard, je remarquais qu’il y avait des pics en métal qui jonchaient à mes pieds.
Je regardais Gabriel avec mes yeux interrogateurs.
Il me regardait également, comme il avait l’habitude auparavant, avec douceur.
Mon coeur se ressera lorsque nos regards se croisèrent.
— Tu n’as rien ?
Dit-il avec sa voix posée et douce.
Il me semblait une éternité que je n’avais pas entendu le timbre de cette voix que j’aimais tant.
Je hochais la tête négativement.
J’en perdais mes mots. Je ne savais pas comment je devais réagir. Que se passait-il ? Les questions se bousculaient dans ma tête.
— Excuse-moi de t’avoir menti et fait souffrir pendant tout ce temps. Tout cela faisait partie de mon plan. Je t’expliquerai tout en details.
Je le vis grimacer, il tenta de cacher cela mais je le connaissais trop bien.
Il était blessé.
Un pic en métal était enfoncé dans la partie droite de ses côtes. Il ne saignait pas encore beaucoup, mais une tache rouge commençait à apparaître et s’étendre lentement.
Lorsque je vis cela, je m’approchais de lui pour essayer de la retirer.
Il m’en empêcha.
— Ne touche pas. Elle est peut-être empoisonnée. Ne t’en fais pas pour moi. Ça va aller.
J’avais été inutile et tout le monde semblait être au courant de la situation, sauf moi.
De plus, Gabriel avait été blessé par ma faute.
Sur ces mots, il fit quelques gestes en direction de ses hommes et me regarda de nouveau.
— Je suis content d’avoir évité le pire.
Dit-il en me souriant.
Je le vis ailleurs, ses yeux se fermèrent, et il perdit son équilibre. Ses jambes flanchèrent et il se retrouva à genoux, devant moi, avant de faillir s’écrouler. Je l’attrapais de justesse dans mes bras, en faisant attention à ne pas toucher sa blessure.
Je me mis à paniquer.
— Gabriel !
Criais-je.
Je regardais autour de moi, en cherchant de l’aide des yeux.
Chris se tourna rapidement vers moi et vint me voir.
— Que s’est-il passé ?
Demanda t-il, avec son calme habituel.
— Gabriel est blessé… il a pris un pic dans ses côtes. On doit l’emmener à l’infirmerie tout de suite. Il est peut-être empoisonné.
2017.08.02
petite coquille : « Charles arriva et la prit en charge en la mettant hors de nuire » => hors d’état de nuire. (il manque un mot)
Merci… je sais décidément PAS écrire !