Annabelle avait réfléchi aux paroles de Duncan au sujet de la nature de sa relation avec Marianne.
Elles étaient très proches.
C’était indéniable, et Marianne était attentionnée, douce, gentille, tout ce dont Annabelle n’avait jamais rêvé et elle essayait de lui rendre toute cette gentillesse chaleureuse qu’elle lui donnait chaque jour, sans trop comprendre si c’était de l’amour.
Quand elle retournait cette question dans sa tête, cela devait être de l’amour mais était-ce l’amour charnel que Duncan pensait ?
Elle n’avait jamais eu de relation amoureuse avant et elle se demandait si ce qu’elle ressentait était vraiment ça.
Elle avait plus de 25 ans et elle ne savait pas ce que c’était, elle était encore vierge et elle avait l’impression d’être qu’une simple enfant, c’était ridicule.
L’alcool consommé durant la soirée n’aidant pas, elle se sentait bizarre.
Sur le chemin du retour, elle observait le dos de Marianne, puis la main dans la sienne, elle avait le coeur qui battait plus fort, elle avait du mal à respirer.
Les mains douces et chaudes de Marianne qui serraient ses doigts juste assez pour la faire sentir vivante, la faire sentir qu’elle tenait à elle.
Elles arrivèrent enfin chez elles, et Marianne se retourna pour voir Annabelle.
— Tout va bien.. ?
Elle avait remarqué que quelque chose n’allait pas.
Elle s’approcha de sa protégée, beaucoup trop proche pour Annabelle dont le coeur s’emballa et les joues s’empourprèrent.
Marianne lui releva avec douceur son petit menton pour mieux observer son visage.
Annabelle en avait les larmes aux yeux, elle n’osait pas regarder Marianne mais elle fixait ses lèvres, des lèvres qui ne demandaient qu’à être embrassées, peut-être était-ce ce que Marianne attendait depuis si longtemps.
Elle n’avait jamais brusqué Annabelle mais peut-être qu’elle espérait un signe de sa part.
Et Annabelle n’avait jamais fait ca, et si elle faisait mal ?
Ses yeux croisèrent ceux de Marianne qui la regardait sans comprendre.
Il fallait qu’elle se lance.
Elle se hissa sur la pointe de ses pieds pour lui poser un baiser timide, qu’elle fit à moitié sur sa bouche.
Marianne se figea, elle resta sans bouger, interloquée.
— Tu… tu as trop bu… ?
Demanda Marianne, qui n’y croyait pas.
— Non… !
S’exclama Annabelle, vexée.
— Tu viens… de m’embrasser… ?
Marianne toucha ses lèvres du bout de ses doigts, comme pour attester de la véracité de ce geste.
— Oui… je ne devais pas… ?
Se questionna Annabelle, maintenant inquiète d’avoir fait une bêtise.
Marianne sourit et s’approcha d’Annabelle pour la rassurer.
Elle fléchit les genoux pour se mettre à sa taille et lui sourit avec tendresse.
— Je vais te montrer comment on fait.
Dit-elle, amusée.
Elle s’approcha alors jusqu’à ce que ses lèvres touchent celles d’Annabelle.
Puis elle entrouvrit les siennes, l’embrassa plusieurs fois et celles d’Annabelle finirent par naturellement s’ouvrir, laissant place à Marianne d’y engouffrer lentement sa langue pour y chercher celle de sa compagne.
C’était nouveau pour Annabelle.
La sensation humide, douce et tiède de la langue de Marianne dans sa bouche, contre ses lèvres, cela lui faisait comme une boule chaude au creux de son ventre, comme si elle allait imploser de bonheur.
Quelle étrange émotion.
Après ces quelques minutes de moment très agréable, elle était essoufflée et Marianne avait le sourire jusqu’aux oreilles.
— Alors… comment c’était… ?
Demanda Marianne, curieuse.
— Je… plus… ?
Sembla supplier Annabelle.
Marianne éclata de rire.
— Si ça ne te dérange pas, et si on allait se brosser les dents et se doucher, avant de continuer… ?
Annabelle acquiesça et Marianne lui tendit la main pour qu’elle la suive jusqu’à la salle de bain.
Les vêtements et les sous-vêtements étaient par terre.
Les dents propres et l’odeur de dentifrice dans leur bouche, elles se glissèrent dans la douche, toutes les deux.
Marianne arrosa les pieds d’Annabelle avec l’eau pas encore assez chaude, ce qui la fit rire et en même temps Annabelle bouda.
Elles se rincèrent de la tête jusqu’aux pieds et elles se savonnèrent. Marianne ne résista pas à toucher la peau d’Annabelle qui était si blanche.
Après s’être rincée, Annabelle osa enlacer Marianne de tout son corps, collant sa peau tiède et propre contre celle de Marianne.
La poitrine d’Annabelle était douce et moelleuse et Marianne était électrisée.
Elle balada ses doigts sur les contours de ses formes, la faisant frissonner, et elle posa ses mains sur ses hanches, descendant jusqu’à ses cuisses puis elle regarda les réactions d’Annabelle.
Elle jaugea ses réactions et elle approcha ses mains de son entre-jambe.
Annabelle écarquilla les yeux.
— Je peux… ? Je vais y aller doucement, je te le promets.
Dit Marianne, les joues un peu plus roses.
Annabelle prit une grande inspiration et décida de lui faire confiance.
C’était la première fois qu’on la touchait à cet endroit.
Marianne s’approcha pour enlacer Annabelle, et l’embrassa tout en pénétrant tout doucement, lentement, le bout de ses doigts, qui avaient caressé avec précaution ses petites lèvres inférieures avant de trouver l’entrée, et de s’introduire dans son intimité.
C’était terriblement doux, humide et chaud à l’intérieur.
Annabelle lâcha un petit gémissement de surprise puis de plaisir, elle ne pouvait s’empêcher de bouger légèrement des hanches, tout en se tenant à Marianne de peur de tomber à cause de ses genoux qui semblaient s’affaiblir à mesure que Marianne continuait son exploration, ses caresses internes.
Marianne profitait du spectacle, Annabelle respirait de manière étrange, elle réagissait et elle s’agrippait à elle. C’était délicieux à sa manière.
Elle finit par se retirer.
Laissant Annabelle haletante et presque déçue.
— On va se rincer une dernière fois, et se sécher avant d’attraper froid.
Annabelle n’avait pas d’autre choix que d’acquiescer.
Elles se séchèrent et elles se rendirent sur le lit de la chambre, toutes les deux nues.
Marianne baissa l’intensité de la lumière pour qu’il ne reste qu’un halo simple.
Elles s’allongèrent sur la couverture et Annabelle se colla contre Marianne comme pour lui supplier de continuer ce qu’elle avait commencé.
Marianne gloussa. Annabelle était trop timide pour le formuler.
Pendant que Marianne s’attelait à caresser et satisfaire Annabelle qui découvrait cette sensation de bien-être, Annabelle l’embrassait, puis elle finit par balader ses propres mains sur le corps de Marianne.
Timidement.
Marianne frissonna, ses mamelons se dressèrent et un courant électrique lui parcouru le long de son dos.
Lorsque Annabelle finit par arriver sur ses hanches, ses mains se posèrent entre ses cuisses, ses doigts fins étaient encore hésitants, elles cherchaient l’entrée, n’osant pas complètement.
Alors Marianne ne dit rien, et la laissa prendre son temps, le temps de découvrir le corps de Marianne et son intimité.
La curiosité la fit caresser chaque parcelle de sa vulve, jusqu’à ses lèvres, le clitoris. Elle avait la même chose mais en même temps c’était tellement différent.
Puis elle trouva l’origine de cette substance liquide qui s’écoulait de sa fente.
Elle y introduit avec une telle lenteur un premier doigt.
Marianne se contracta et s’arrêta un instant, pour savourer cet instant.
Annabelle ouvrit les yeux pour observer le visage de Marianne. Elle semblait apprécier ce qu’elle lui faisait.
2022.02.18
Pour reprendre un morceaux de ton texte, voici ma réaction :
— Alors… comment c’était [ce texte]… ?
— Je… plus… ?
Ok, ça dégouline de miel mais c’est ça que j’aime, c’est doux, c’est sucrée, c’est naturel et ça fait du bien (à lire).
C’est ma marque de fabrique je crois, et en me relisant j’ai honte parce que je me dis que c’est mauvais comme pas possible, haha. Peut-être que je vais rétropédaler et pas du tout faire ce manuscrit.