Je ne me souviens de plus grand chose.
Peut-être qu’inconsciemment je voulais oublier mon passé.
Je me rappelle d’avoir vaguement eu une famille.
Une mère, un père inexistant, un frère.
Je me souviens d’une nuit d’hiver, elle discutait avec un homme enveloppé d’une longue cape de couleur sombre. Personne ne s’habillait comme cela ici. Il m’a sourit. Il m’a tendu sa main. Était-ce mon père ? Nous étions dehors et il faisait un peu froid. Elle ne m’achetait pas grand chose pour m’habiller. Je portais toujours la même robe depuis plusieurs années. Même en ce froid d’hiver. Je ne me plaignais pas.
Il a pris ma main, elle était chaude. Peut-être bien même qu’elle eut réchauffée tout mon être. Il la serra fort dans la sienne et nous sommes partis. Sans aucun mot.
Je me souviens avoir beaucoup marché. Jusqu’à une ruelle sombre. Il tendit sa main devant lui, une lumière apparut, elle s’étendit en forme rectangulaire, comme celle d’une porte. Il s’avança sans me lâcher la main. Je fermai les yeux.
J’ai commencé à sentir une douce odeur, et de l’air tiède. Comme si nous venions de pénétrer dans une maison.
J’ouvris les yeux, j’étais maintenant, non dans une ruelle sombre et froide, mais une chambre luxueuse et éclairée.
Je me retournais, le passage était encore derrière moi.
Il remarqua mon action, tendit une nouvelle fois sa main, ferma son poing et la porte lumineuse rétrécit jusqu’à disparaître.
Je me tournai vers lui.
Il commença par ôter son long et grand manteau, laissant apparaître des cheveux lisses et noirs qui lui retombèrent jusque dans le bas du dos.
Il enleva sa tunique, il avait un corps pâle et musclé.
Il se tourna ensuite vers moi.
Il me déshabilla.
Il m’emmena dans la salle de bain.
2010.9.14